0.1. TOPOLOGIE QUOTIENT 0.1 1 Topologie quotient Définition 0.1.1. Soit H un sous-groupe d’un groupe topologique G. On définit la topologie quotient sur G/H comme la topologie dont les ouverts sont les parties de G/H dont l’image réciproque par la projection canonique π : G → G/H sont ouvertes : pour S partie de G/H, S est ouvert si π −1 (S) est ouverte dans G. −1 π(Y ) . On dit que Y saturée si on a : Y = La saturation d’une partie Y de G est π π −1 π(Y ) . Les ouverts de la forme π −1 (S), où S parcourt les ouverts de G/H, sont les ouverts saturés de G. Proposition 0.1.2. L’ensemble des parties S de G/H telles que π −1 (S) est ouvert dans G est bien une topologie. Démonstration. Le vide et G/H sont clairement des ouverts de G/H. Si f est une application d’un ensemble X vers un ensemble Y et si YI , i ∈ I est une famille (pouvant être infinie) de parties de Y , alors, f −1 (∪i∈I Yi ) = ∪i∈I f −1 (Yi ). En l’appliquant à f = π, il en résulte qu’une réunion quelconque d’ouverts est bien un ouvert. Avec les hypothèses précédentes, f −1 (∩i∈I Yi ) = ∩i∈I f −1 (Yi ). En l’appliquant à f = π, il en résulte qu’une intersection finie d’ouverts est bien un ouvert. Ceci achève la preuve. Lemme 0.1.3. Soit G un groupe topologique et H un sous-groupe de G. Soit π : G → G/H la projection canonique. (i) L’application π est continue ; plus précisément, la topologie quotient de G/H est la topologie la plus fine pour laquelle π est continue. (ii) L’application π est ouverte. (iii) Soit Y un espace topologique et f : G → Y une application continue et constante sur les classes modulo H. Alors, l’application f qui fait commuter le diagramme suivant est continue : G π . f //Y == f G/H Démonstration. (i) Par définition, si S est un ouvert de G/H, son image réciproque par π est un ouvert de G, d’où la continuité de π pour la topologie quotient. Inversement, fixons une topologie pour laquelle π est continue et soit S un ouvert de cette topologie. Alors, comme π est continue, π −1 (S) est un ouvert de G dont S est aussi un ouvert de la topologie quotient. S (ii) Soit V un ouvert de G, on a : π(V ) = π h∈H V h . Mais pour tout h de H, V h est l’image de V par la translation g 7→ gh, qui est un homéomorphisme S : donc V h est un ouvert, si bien que la réunion de V h aussi. Mais alors, on remarque que : h∈H V h = π −1 π(V ) . Par suite, π(V ) est ouvert dans G/H. −1 (iii) Soit W un ouvert de Y . On veut montrer que f (W ) est ouvert. Pour cela, il suffit de −1 montrer que V = π −1 f (W ) est ouvert : cela provient du fait que l’on a : V = (f ◦π)−1 (W ) = f −1 (W ) et que f est continue.