au neutre, mais présence de nombreuses forces en

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 Décision de la Banque du Canada – au neutre, mais présence de nombreuses forces en mouvement
La Banque du Canada (BdC) a maintenu inchangé son taux du financement à un jour à 0,50 % ce mercredi, conformément aux attentes
unanimes des participants aux marchés.
Le récent raffermissement de l’économie canadienne a incité la BdC à réviser nettement à la hausse sa prévision de croissance du PIB réel
pour 2017 (de 2,1 % à 2,6 %), laissant par contre pratiquement inchangée sa prévision pour 2018 (de 2,0 % à 1,9 %). En prenant aussi en
considération la révision à la baisse du potentiel de croissance de notre économie, la BdC estime que l’écart de production sera comblé au
cours de la première moitié de 2018, soit un peu plus tôt que ce qui avait été estimé en janvier dernier (mi-2018). Cette absorption plus rapide
de la capacité de production inutilisée n’est toutefois pas suffisante pour faire bouger le taux directeur de sitôt. Nous sommes entièrement
d’accord avec les deux phrases clés suivantes de l’énoncé de la BdC :
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« Bien que le redressement du PIB observé dernièrement soit encourageant, il est trop tôt pour conclure que l’économie suit une
trajectoire de croissance soutenable.»
« Le Conseil de direction de la Banque reconnaît la robustesse des données récentes, qui est temporaire dans certains cas, et tient
compte des incertitudes considérables pesant sur les perspectives. »
En effet, quelques-uns des risques entourant les perspectives présentées dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) pourraient
entraîner une détérioration de l’économie canadienne. Pour la BdC, la principale source d’incertitude réside dans « une montée notable du
protectionnisme à l’échelle internationale ». Entre autres, des droits compensateurs sur le bois d’œuvre canadien pourraient être annoncés
par les États-Unis dès le 24 avril. De plus, les négociations entourant l’ALÉNA, susceptibles de se traduire par un nouvel accord de libreéchange, devraient commencer plus tard cette année.
Également, nous jugeons que les conditions financières sont légèrement moins accommodantes, puisque la vigueur du dollar canadien et la
hausse des taux d’intérêt à long terme aux États-Unis pèseront quelque peu sur la croissance de l’économie canadienne. La BdC ne semble
pas pour l’instant préoccupée outre mesure par la situation économique des États-Unis, précisant que la faiblesse au premier trimestre de
2017 est en grande partie liée à « un repli de la consommation de services publics attribuable aux conditions météorologiques ».
Contrairement à la BdC, nous sommes un peu plus préoccupés par le récent ralentissement. Entre autres, le resserrement des critères
d’octroi de prêts à la consommation aux États-Unis a freiné la croissance des ventes de véhicules automobiles depuis le début de 2017. La
situation pourrait devenir un nouveau vent de face aux exportations et à l’investissement des entreprises canadiennes. Par ailleurs, le
scénario de base de la BdC comprend un apport positif de 0,5 point de pourcentage à la croissance du PIB réel des États-Unis d’ici le milieu
de 2019 découlant des mesures budgétaires que devrait mettre en œuvre Donald Trump. Toutefois, le bras de fer entre la Maison-Blanche et
le Congrès en matière de soins de santé donne à penser qu’il pourrait s’avérer difficile de faire adopter rapidement des politiques favorables
à la croissance aux États-Unis, comme de grandes réformes fiscales.
Les perspectives sont également assujetties à certains risques propres au Canada. Par exemple, la pleine incidence du resserrement des
règles hypothécaires annoncé l’année dernière par le gouvernement fédéral sur la demande de logements demeure inconnue à l’heure
actuelle, un facteur dont fait état le RPM. De plus, le gouvernement de l’Ontario dévoilera dans son budget du 27 avril prochain des politiques
ciblées visant à atténuer la spéculation immobilière. Ces mesures pourraient entraîner d’autres ajustements dans le secteur de l’habitation. À
cet égard, la BdC ne se gêne pas, mentionnant que: « La croissance des prix s’est accélérée dans le Grand Toronto et semble être entrée
dans une phase où la spéculation joue un rôle accru ».
Le présent document est publié à titre d’information seulement. Il ne doit pas s’interpréter comme un guide de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’achat des titres qui y sont mentionnés. L’auteur est un employé de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL), une
filiale en propriété exclusive de la Banque Laurentienne du Canada. L’auteur a pris toutes les mesures usuelles et raisonnables pour vérifier si les renseignements qui figurent dans le présent document sont tirés de sources considérées comme étant fiables et que les procédures utilisées pour les
résumer et les analyser sont fondées sur les pratiques et les principes reconnus dans le secteur des placements. Toutefois, les forces du marché sous-jacentes à la valeur des placements peuvent évoluer de façon soudaine et importante. Par conséquent, ni l’auteur ni VMBL ne peuvent donner
quelque garantie que ce soit en ce qui concerne l’exactitude ou l’intégralité de l’information, de l’analyse et des opinions qui figurent dans le présent document ou leur utilité ou pertinence dans une situation donnée. Vous ne devriez pas effectuer de placement ni procéder à une évaluation de
portefeuille ou à une autre opération en vous fondant sur le présent document. Vous devriez plutôt consulter au préalable votre conseiller en placement, qui peut analyser les facteurs pertinents à un placement ou à une opération proposés. VMBL et l’auteur se dégagent de toute responsabilité de
quelque nature que ce soit à l’égard de tout préjudice découlant de l’utilisation de ce document ou de son contenu contrevenant à la présente clause. Le présent rapport, y compris l’information, les opinions et les conclusions qui y figurent, en totalité ou en partie, ne peut être distribué, publié,
mentionné ou reproduit de quelque manière qui soit sans le consentement écrit préalable de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
De façon globale, il existe bon nombre de facteurs susceptibles d’entraîner une détérioration des perspectives au Canada. Nous estimons
optimiste la prévision de croissance du PIB réel de 2,6 % pour 2017 de la BdC (notre prévision de croissance du PIB réel pour cette année
s’établit à 2,3 % – voir nos prévisions économiques détaillées à www.vmbl.ca). Certes, les marchés financiers espèrent depuis un certain
temps que tout aille pour le mieux, se concentrant sur certaines statistiques économiques favorables comme l’emploi. Si le rythme de
croissance économique continue de dépasser son potentiel, les trois mesures d’inflation de base utilisées par la BdC devraient logiquement
grimper vers les 2 %. Dans de telles circonstances, les dirigeants de la BdC en viendraient à discuter de la possibilité de relever le taux
directeur, possiblement pour 2018. Par contre, nous sommes d’avis qu’une telle discussion est prématurée. Des obstacles pourraient encore
renverser rapidement l’accélération du rythme de croissance économique observée depuis quelques trimestres. De plus, pour être
soutenable, la croissance économique doit être mieux équilibrée à moyen terme (les deux tiers de la croissance du PIB réel de 2017
devraient provenir des dépenses des ménages). Les exportations et les investissements des entreprises devront contribuer de façon plus
soutenue à la croissance du PIB réel, un défi de taille en ce moment compte tenu de l’incertitude considérable qui entoure les politiques
fiscales et commerciales des États-Unis.
En résumé, la Banque du Canada est résolument en mode statu quo pour le moment. Toutefois, un choc négatif pourrait survenir au cours
des six à douze prochains mois, ce qui serait suffisant pour ramener à l’avant-plan la possibilité d’une baisse de taux. Tant que les
préoccupations qui assombrissent les perspectives ne se seront pas en partie dissipées, il nous est difficile d’établir si la BdC sera en mesure
de relever son taux directeur à moyen terme. Ainsi, nous nous attendons toujours à ce que le taux cible du financement à un jour clôture
2017, et fort probablement 2018, à 0,50 %.
Sébastien Lavoie | Économiste en chef
514-350-2931 | [email protected]
Prix de revente moyen: marché immo. Grand Toronto
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Source: The Canadian Real Estate Association /Haver Analytics
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