30 juillet 2010 La reprise nord-américaine en perte de vitesse PIB réel américain (chang. trimestriel annualisé en %) 7.5 7.5 5.0 5.0 2.5 2.5 0.0 0.0 -2.5 -2.5 -5.0 -5.0 -7.5 Indéniablement, la croissance de l'économie américaine ralentit: 5.0 % (t/t annualisé) au dernier trimestre de 2009, 3,7 % au premier trimestre de 2010, et 2,4 % au second. Derrière cette expansion de 2,4 % se cachent de bonnes et moins bonnes nouvelles. Parmi les bonnes, nous assistons à un fort redressement de l'investissement en machinerie et matériel (+22 % en 10T2). De plus fortes dépenses en technologies des entreprises devraient se traduire par des gains de productivité intéressants, un atout pour les États-Unis. De plus, les Américains bénéficient toujours de la forte reprise globale malgré le tumulte en Europe: les exportations ont progressé de 10 %. -7.5 Il faut apporter un bémol à l'apport positif du logement (+28 % t/t annualisé) et des dépenses gouvernementales (+4 %) en 10T2. D'une part, le recensement a gonflé les dépenses du fédéral (+9 %) temporairement. De plus, la contraction des dépenses dans les États et les villes a probablement pris un répit après trois trimestres de baisses. D'autre part, l’expiration du programme d’aide gouvernementale pour les acheteurs de logements nous laisse porter à croire que la hausse de 28 % en 10T2 ne se répétera pas. 07 08 Source: Bureau of Economic Analysis /Haver Analytics 09 10 Certes, la piètre performance des consommateurs est le maillon faible de ce rapport. Faute d'embauche massive, les dépenses de consommation ont progressé à un rythme inférieur à 2 % au cours des deux derniers trimestres (1,9% en 10T1, 1,6 % en 10T2). L'heure est vraiment au désendettement, ce qui se reflète par une épargne particulièrement élevée (6,2 % du revenu disponible en 10T2). Bien que l'économie américaine soit vulnérable à un nouveau choc économique comme l'a mentionné hier le Président de la Fed de St. Louis James Bullard, il n'y a toujours pas de récession à double creux en vue. Une croissance modeste de l'ordre 2,0-2,5 % (t/t annualisé) au cours des prochains trimestres demeure le scénario le plus probable. Nos prévisions détaillées de l’économie américaine seront disponibles dans l’édition de l’observateur mensuel qui sera publiée au courant de la journée. Sébastien Lavoie, Économiste en chef adjoint Le présent document est publié à titre d’information seulement. Il ne doit pas s’interpréter comme un guide de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’achat des titres qui y sont mentionnés. L’auteur est au service de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL), une filiale en propriété exclusive de la Banque Laurentienne du Canada. L’auteur a pris toutes les mesures usuelles et raisonnables pour vérifier que les renseignements qui y figurent sont tirés de sources considérées comme fiables et que les procédures utilisées pour les résumer et les analyser sont fondées sur les pratiques et les principes reconnus dans le secteur des placements. Toutefois, les forces du marché sous-jacentes à la valeur des placements peuvent évoluer de façon soudaine et importante. Par conséquent, ni l’auteur ni VMBL ne peuvent donner quelque garantie que ce soit en ce qui concerne l’exactitude ou l’intégralité de l’information, de l’analyse et des opinions qui y figurent ou leur utilité ou pertinence dans une situation donnée. Vous ne devriez pas effectuer de placement ni procéder à une évaluation de portefeuille ou à une autre opération en vous fondant sur le présent document, mais devriez au préalable contacter votre conseiller en placement, qui peut analyser les facteurs pertinents à un placement ou à une opération proposés. VMBL et l’auteur se dégagent de toute responsabilité de quelque nature que ce soit à l’égard de tout préjudice découlant de l’utilisation de ce document ou de son contenu contrairement à la présente clause. Le présent rapport, incluant l'information, les opinions et les conclusions, en totalité ou en partie, ne peut être distribué, publié, mentionné ou reproduit sans le consentement écrit préalable de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. 30 juillet 2010 Recul du marché de l’habitation en mai : le PIB canadien progresse légèrement PIB réel canadien (chang. mensuel en %) 0.8 0.8 0.4 0.4 0.0 0.0 -0.4 -0.4 -0.8 -0.8 -1.2 -1.2 07 08 Source: Statistics Canada /Haver Analytics Au Canada, le PIB réel par industrie a progressé 0,1 % en mai (m/m) suite à une stagnation en avril. Les industries du secteur des services ont enregistré une deuxième baisse consécutive de 0,1 % alors que la production de biens s’est accrue de 0,6 % en partie en raison d’un bond dans l’extraction de pétrole et de gaz. Parmi toutes les industries, services et biens confondus, ce sont particulièrement celles reliées au secteur de l’habitation qui ont affichées un recul. Mentionnons quelques données en rafale reflétant la faiblesse de ce secteur : La construction de bâtiments résidentiels s'est repliée de 1,6 % - suite à une réduction de 0,8 % en avril. 09 Après plusieurs mois de baisse, le recul des activités des agents et des courtiers immobiliers s’est accéléré (-11,3 %). Le commerce de gros a baissé de 1,8 %. Les replis les plus importants ont été notés notamment dans les articles personnels et ménagers et dans les matériaux de construction. Décidément, les commerces de détail ont réduit leur demande pour ce type de produits. Malgré une hausse de 0,3 % en mai du commerce de détail, des baisses ont été observées dans les magasins de matériaux de construction et de produits extérieurs pour la maison. Après s’être rués chez les commerçants de détail et chez les entrepreneurs en construction ou au bureau des agents d’immeuble, tout en s’arrêtant par les institutions financières, les ménages canadiens sont maintenant plus endettés. Par conséquent, ils doivent consacrer une plus grande partie de leur budget au remboursement de leurs dettes. Cette phase de désendettement des ménages est amorcée et perdura tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas rétabli leur bilan. Pour pallier ce phénomène, le retour des investissements des entreprises privées est donc très attendu. Avec la construction de bâtiments non résidentiels - qui s’est haussée de 0,8 % en mai et de 0,6 % en avril – les éléments semblent être réunis pour que ce retour survienne. Les résultats du mois de juin nous aiderons à le préciser davantage, mais pour l’instant, notre estimation d’une croissance de 2,5 % du PIB réel est maintenue pour le deuxième trimestre de 2010. Marie-Claude Guillotte, Économiste Le présent document est publié à titre d’information seulement. Il ne doit pas s’interpréter comme un guide de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’achat des titres qui y sont mentionnés. L’auteur est au service de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL), une filiale en propriété exclusive de la Banque Laurentienne du Canada. L’auteur a pris toutes les mesures usuelles et raisonnables pour vérifier que les renseignements qui y figurent sont tirés de sources considérées comme fiables et que les procédures utilisées pour les résumer et les analyser sont fondées sur les pratiques et les principes reconnus dans le secteur des placements. Toutefois, les forces du marché sous-jacentes à la valeur des placements peuvent évoluer de façon soudaine et importante. Par conséquent, ni l’auteur ni VMBL ne peuvent donner quelque garantie que ce soit en ce qui concerne l’exactitude ou l’intégralité de l’information, de l’analyse et des opinions qui y figurent ou leur utilité ou pertinence dans une situation donnée. Vous ne devriez pas effectuer de placement ni procéder à une évaluation de portefeuille ou à une autre opération en vous fondant sur le présent document, mais devriez au préalable contacter votre conseiller en placement, qui peut analyser les facteurs pertinents à un placement ou à une opération proposés. VMBL et l’auteur se dégagent de toute responsabilité de quelque nature que ce soit à l’égard de tout préjudice découlant de l’utilisation de ce document ou de son contenu contrairement à la présente clause. Le présent rapport, incluant l'information, les opinions et les conclusions, en totalité ou en partie, ne peut être distribué, publié, mentionné ou reproduit sans le consentement écrit préalable de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.