Mettre une structure de corps sur le plan (1) ?
•Sur le plan (vectoriel), nous disposons déjà d’une addition :
(a,b)+(a0,b0)=(a+a0,b+b0).
0=(0,0).
•Pour notre 1, il faut faire un choix : 1 =(1,0).
IDessin au tableau
Si l’on désigne par ile point (0,1), on peut donc écrire tout élément zdu plan sous la
forme z=a+ib et il n’y a plus qu’à trouver la bonne multiplication.
•Sur le plan, nous disposons aussi du produit scalaire et de la longueur associée :
z=a+ib ,z0=a0+ib0 <z,z0>=aa0+bb0et |z|2=<z,z>
qui vérifient
|z+z0|2=|z|2+<z,z0>+|z0|2
Lorsque aet a0sont réels, on a bien sûr |a.a0|=|a|.|a0|. Il est naturel de demander à
notre multiplication de vérifier cette propriété de manière générale : on veut avoir
|z.z0|=|z|.|z0|.Alors:
<z.z0,z.z00 >=|z.z0+z.z00|2|z.z0|2|z.z00|2
=|z|2.|z0+z00|2|z|2.(|z0|2|z00|2)
=|z|2<z,z0>
Analyse L1S1 P
Mettre une structure de corps sur le plan (2) ?
•On a vu que pour mettre une structure de corps sur le plan, pour laquelle on ait
|z.z0|=|z|.|z0|(8z,z0)
il fallait avoir :
<z.z0,z.z00 >=|z|2<z,z0>(8z,z0)
•En particulier, avec z=z0=iet z00 =1, on obtient
<i2,i>=|i|2<i,1>=0
donc i2doit être perpendiculaire à i. C’est donc soit 1, soit 1.
Isi l’on pose i2=1, on a (i1)(i+1)=0 alors que (i1)et (i+1)sont non
nuls, ce qui est impossible dans un corps (le nombre (1+i)1ne pourrait pas
exister !).
Isi l’on pose i2=1 ... ça marche ! C’est ce que nous allons vérifier.
Analyse L1S1 P
Mettre une structure de corps sur le plan (3) ?
•On pose donc i2=1, ce qui nous incite à définir de manière générale
(a+ib).(a0+ib0)=(aa0bb0)+i(ab0+a0b)
L’opération +est associative, commutative, inversible, et a un élément neutre :
ok, c’est juste l’addition des vecteurs.
L’opération .est commutative :
(a+ib).(a0+ib0)=(aa0bb0)+i(ab0+ba0)=(a0+ib0).(a+ib).
L’opération .est associative et distributive sur +:
Ià faire au tableau
On a bien 1.z=z:
(1+i0).(a+ib)=(1.a0.b)+i(1.b+0.a)=a+ib .
Il reste à vérifier que tout z6=0 admet un inverse z1.
Analyse L1S1 P
Mettre une structure de corps sur le plan (4) ?
•Pour z=a+ib,onpose
¯z=aib .
On a alors l’égalité z.¯z=|z|2=a2+b2.
Comme a2+b2est un réel strictement positif dès que z6=0, on peut
l’inverser et écrire
z.
1
a2+b2.¯z=1
ce qui montre que tout z6=0 est inversible et que son inverse est
z1=¯z
|z|2.
Analyse L1S1 P