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Les résultats préliminaires obtenus auprès de 72 patients évaluables présentant un mélanome à un
stade avancé ont démontré que l’utilisation du pembrolizumab (2 mg/kg toutes les trois semaines) en
association avec une faible dose d’ipilimumab (1 mg/kg toutes les trois semaines, pour un total de quatre
doses) a permis d’atteindre un taux de réponse globale de 56 % (IC à 95 % : 43 à 67), y compris trois
réponses complètes et 37 réponses partielles. Le taux de maîtrise de la maladie était de 79 % (IC à 95 % :
68 à 88).
Des effets indésirables liés au traitement ont été observés chez 93 % (n = 67/72) des patients. Des
effets indésirables liés au traitement de grades 3 et 4 ont été observés chez 36 % des patients (n = 26/72), y
compris une élévation du taux de lipase (8 %), une élévation du taux d’amylase (6 %), une élévation du taux
d’ALAT (6 %), une élévation du taux d’ASAT (4 %), une éruption cutanée (3 %) et la diarrhée (1 %). Les
effets indésirables liés au traitement de grades 3 et 4 incluaient la thyroïdite, l’hypophysite, le diabète de
type 1, la pneumonite, la colite, l’hépatite, la pancréatite, des réactions cutanées graves et des événements
rénaux. On n’a observé aucun décès lié au traitement.
Autres résultats de l’étude KEYNOTE-006
L’étude KEYNOTE-006 est une étude pivot internationale de phase III, avec répartition aléatoire,
menée au su auprès de patients atteints d’un mélanome non résécable de stade III ou IV (stades avancés)
qui n’avaient jamais été traités avec l’ipilimumab et qui avaient reçu un traitement à action générale tout au
plus. Les patients ont reçu du pembrolizumab à raison de 10 mg/kg toutes les deux semaines (n = 279), du
pembrolizumab à raison de 10 mg/kg toutes les trois semaines (n = 277) ou quatre cycles de traitement avec
l’ipilimumab à raison de 3 mg/kg toutes les trois semaines (n = 278). Les résultats d’aujourd’hui fournissent
des données sur les autres paramètres, soit le taux de survie globale et la survie sans progression, d’après
un suivi additionnel de 6 mois (durée médiane du suivi : 13,8 mois). Il s’agit également de la première
présentation des résultats rapportés par les patients. Les résultats ont été présentés en deux séances
d’affiches par le Dr Jacob Schachter, Ella Lemelbaum Institute for melanoma, Sheba Medical Center, et la
Dre Teresa Petrella, Sunnybrook Health Sciences Centre, Université de Toronto.
Les résultats ont démontré que les taux de survie sans progression obtenus avec le
pembrolizumab après 12 mois étaient deux fois plus élevés que ceux obtenus avec l’ipilimumab –
37,7 % dans la cohorte de patients recevant le pembrolizumab toutes les deux semaines et de
36,3 % dans le groupe recevant le pembrolizumab tous les trois semaines, comparativement à
17,2 % dans le groupe recevant l’ipilimumab (risque relatif : 0,60 [IC à 95 % : 0,49 à 0,74;
p < 0,00001] et risque relatif : 0,59 [IC à 95 % : 0,48 à 0,73], respectivement). De plus, le taux de
réponse globale était de 36,2 % et 36,1 % chez les patients recevant le pembrolizumab aux
deux semaines ou aux trois semaines ([IC à 95 % : 30,6 à 42,1]; et [IC à 95 % : 30,4 à 42,1],