DES REPONSES DURABLES ET UNE TOXICITE ACCEPTABLE
Les résultats de cette étude montrent l’efficacité et la tolérance du pembrolizumab
(MK-3475) chez des patients atteints d’un mélanome avancé dont la maladie a
progressé sous ipilimumab et dont une partie était porteurs d’une mutation BRAF et
précédemment traités par des inhibiteurs de BRAF et/ou de MEK.
Les 173 patients qui ont participé à cette étude (extension de cohorte de l’étude
KEYNOTE-001) ont été randomisés en deux groupes. Dans l’un, ils recevaient une
dose de 2 mg/kg toutes les trois semaines en intraveineuse de pembrolizumab, dans
l’autre, 10 mg/kg. Après un suivi médian de 8 mois, le taux de réponse global était de
26 % et la grande majorité des réponses thérapeutiques étaient maintenues, avec des
résultats comparables pour les deux doses testées.
Les patients des deux groupes ont bien toléré le traitement. Les effets secondaires les
plus fréquemment rapportés étaient : de la fatigue, des éruptions cutanées, un prurit,
des diarrhées, des arthralgies. Aucun patient n’est décédé d’un effet adverse du
traitement.
Cette étude démontre donc que le pembrolizumab représente une option thérapeutique
prometteuse chez des patients qui n’ont pas d’autres alternatives de traitement efficace
après avoir reçu un traitement par ipilimumab et, pour ceux qui ont un mélanome avec
mutation de BRAF, une thérapie ciblée anti BRAF et/ou anti-MEK.
LES ANTICORPS MONOCLONAUX ET LE MELANOME METASTATIQUE
Le mélanome métastatique est la forme du cancer de la peau la plus rare mais la plus
grave également. Le mélanome est, en France, l’un des cancers dont le nombre a
considérablement augmenté durant ces 30 dernières années : près de 10 000
nouveaux cas apparaissent chaque année avec environ 1 600 patients qui en
décèdent des suites d’une forme métastatique.
De très importants progrès thérapeutiques ont été apportés par l’immunothérapie dans
le traitement du mélanome métastatique. L’utilisation des anticorps monoclonaux a
démontré un bénéfice en termes de survie chez les patients. Ces molécules permettent
de « déverrouiller » le système immunitaire qui peut alors se mobiliser contre les
cellules tumorales.
Pour en savoir plus sur l’immunothérapie, voir notre dossier de presse « Focus sur
l’immunothérapie » réalisé à l’occasion de l’ASCO.