Mars 2016 > 19
Au nal, votre extrait d’allergènes com-
porte des protéines manquantes, des
protéines transformées, des protéines en
surnombre, mais aussi la nourriture des
acariens, les molécules du substrat….
Une vraie soupe !
Ce qui change avec
l’allergologie moléculaire
L’allergologie moléculaire nous révèle à
quelle protéine spécique on est aller-
gique. Les fondateurs de Angany Gene-
tics - Loïc Faye et Véronique Gomord - ont
cherché, cherché et tellement cherché
qu’ils ont enn trouvé ... puis mis au point
une technique pour isoler et cultiver les
allergènes. Nos chercheurs ont monté
une ferme en hydroponie (les plantes
sont cultivées hors sol et sans terre) et
se sont mis à cultiver des plants de tabac
sauvage qui croissent en 35-40 jours.
Pas parce qu’ils avaient la main verte,
parce qu’ils voulaient des plantes hôtes.
Lorsque les plantes sont adultes, on leur
inocule l’ADN de la protéine Der p1 (un
allergène d’acarien) par exemple. Durant
quatre jours, les cellules de la plante vont
produire l’allergène à partir de cet ADN.
Ensuite, on cueille cette dernière, on la
broie et on extrait un jus vert pâle d’où l’on
purie Der p1. Voici le produit de désensi-
bilisation. Pas de substrat, de miettes de
nourriture, de protéines dégradées, juste
Der p1 (la chlorophylle et tout le reste
sont écartés au moment de l’extraction).
Vous êtes allergique seulement à la pro-
téine Der p1 ? On vous cultive la Protéine
Der p1 toute seule sur une petite plante
verte qui va servir d’usine cellulaire.
Au Der p9 aussi ? On vous la cultive aussi
toute seule sur une autre petite plante.
Ensuite, on vous fera un cocktail person-
nalisé des diérents allergènes puriés.
À chacun un prol et à chacun sa recette.