Chapitre 0 Formulaire de révision Ce formulaire ne remplace en aucun cas un cours. Si l’un de ces énoncés pose question, je vous renvoie à votre cours de première année. Nombres complexes Théorème 1 (Formules d’Euler) eiθ = cos(θ) + i sin(θ) iθ cos(θ) = e +e 2 −iθ ; sin(θ) = ; eiθ − e−iθ . 2i Propriété 2 cos2 (x) + sin2 (x) = 1 cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b) ; ; sin(a + b) = sin(a) cos(b) + sin(b) cos(a) cos(2x) = cos2 (x) − sin2 (x) = 2 cos2 (x) − 1 ; ; sin(2x) = 2 cos(x) sin(x). Polynômes Théorème 3 (Division euclidienne pour les polynômes) Soit A et B deux polynômes. On suppose que B n’est pas le polynôme nul. Alors il existe un unique couple (Q, R) de polynômes tel que deg(R) < deg(B) et A = BQ + R. Propriété 4 (ordre de multiplicité d’une racine) Soit P un polynôme, a ∈ R et k ∈ N, ( (X − a)k |P a est racine d’ordre k de P ⇔ (X − a)k+1 - P ( P (X) = (X − a)k Q(X) ⇔ ∃Q ∈ R[X], Q(a) 6= 0 ⇔ P (a) = P 0 (a) = · · · = P (k−1) (a) = 0 et P (k) (a) 6= 0 ECS2 Lycée Louis Pergaud Suites réelles Théorème 5 (Théorème de la limite monotone) Toute suite croissante et majorée converge. Toute suite croissante et non majorée diverge vers +∞. Toute suite décroissante et minorée converge. Toute suite décroissante et non minorée diverge vers −∞. Théorème 6 (Suites adjacentes) Si (un )n∈N est une suite croissante, (vn )n∈N est une suite décroissante et lim (un − vn ) = 0 alors n→+∞ les suites (un )n∈N et (vn )n∈N convergent vers la même limite ` ∈ R. De plus on a pour tout n ∈ N : un ≤ ` ≤ vn . Propriété 7 (Suites arithmétiques, suites géométriques) Une suite (un )n≥n0 est dite arithmétique lorsqu’il existe r ∈ R tel que : ∀n ∈ N avec n ≥ n0 , un+1 = un + r. Expression explicite : Pour tout n ∈ N avec n ≥ n0 , un = un0 + (n − n0 )r. Une suite (un )n≥n0 est dite géométrique lorsqu’il existe q ∈ R tel que : ∀n ∈ N avec n ≥ n0 , un+1 = qun . Expression explicite : Pour tout n ∈ N avec n ≥ n0 , un = q n−n0 un0 . Propriété 8 (Suites arithmético-géométriques) Une suite (un )n∈N est dite arithmético-géométrique lorsqu’il existe (a, b) ∈ R2 , a 6= 1, tel que : ∀n ∈ N, un+1 = aun + b (1) Expression explicite : On cherche α ∈ R tel que : α = aα + b (2) On pose alors pour tout n ∈ N, vn = un − α. On montre que la suite (vn )n∈N est géométrique en faisant (1)-(2). On donne l’expression explicite de (vn )n∈N , et on en déduit celle de (un )n∈N . 2 ECS2 Lycée Louis Pergaud Propriété 9 (Relation de récurrence linéaire d’ordre 2 à coefficients réels) Une suite (un )n≥n0 satisfait une relation de récurrence linéaire d’ordre 2 à coefficients réels s’il existe (a, b) ∈ R2 tel que : ∀n ∈ N, un+2 = aun+1 + bun . Expression explicite : On résout l’équation caractéristique r2 = ar + b. S’il y a deux solutions réelles distinctes r1 et r2 , alors il existe (α, β) ∈ R2 tels que pour tout n ∈ N, un = αr1n + βr2n . S’il y a une unique solution réelle r0 , alors il existe (α, β) ∈ R2 tels que pour tout n ∈ N, un = (α + βn)r0n . S’il y a deux solutions complexes conjuguées r± = ρe±iθ , alors il existe (α, β) ∈ R2 tels que pour tout n ∈ N, un = ρn (α cos(nθ) + β sin(nθ)). Pour déterminer α et β, on utilise deux termes de la suite (habituellement u0 et u1 ). Fonctions réelles d’une variable réelle Propriété 10 Si f est continue sur l’intervalle I alors f (I) est un intervalle. De plus, dans le cas I = [a, b[ où a et b vérifient −∞ < a < b ≤ +∞, on a : f (I) = [f (a), lim f (x)[ si f est croissante, x→b f (I) =] lim f (x), f (a)] si f est décroissante. x→b Théorème 11 (Théorème de la bijection) Si f est continue et strictement monotone sur l’intervalle I alors : f (I) est un intervalle, f réalise une bijection de I sur f (I), f −1 : f (I) → I est continue et strictement monotone sur f (I) (de même sens de variation que f ). Théorème 12 (Théorème des valeurs intermédiaires) Soit f une fonction continue sur un intervalle [a, b]. Pour tout réel k compris entre f (a) et f (b), il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = k. Théorème 13 (Théorème de Rolle) Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Si f (a) = f (b) alors il existe c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0. 3 ECS2 Lycée Louis Pergaud Théorème 14 (Égalité des accroissements finis) Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. f (b) − f (a) Alors il existe c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = . b−a Théorème 15 (Inégalité des accroissements finis) Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. On suppose qu’il existe deux réels m et M tels que pour tout x ∈]a, b[, m ≤ f 0 (x) ≤ M . Alors : m(b − a) ≤ f (b) − f (a) ≤ M (b − a). Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. On suppose qu’il existe un réel M tel que pour tout x ∈ I, |f 0 (x)| ≤ M . Alors : |f (b) − f (a)| ≤ M |b − a|. Théorème 16 (Formule de Leibniz ) Si f et g sont n fois dérivables sur l’intervalle I alors f × g est n fois dérivable sur I et on a : (f g)(n) = n n X n (k) (n−k) X n (k) (n−k) g f . f g = k k k=0 k=0 Théorème 17 (Formules de Taylor ) Formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre n Soit f une fonction de classe C n+1 sur un intervalle I. Soit a et x deux éléments distincts de I. Alors on a : Z x (n+1) n X f (k) (a) f (t) k f (x) = (x − a) + (x − t)n dt. k! n! a k=0 Inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre n Soit f une fonction de classe C n+1 sur un intervalle I. On suppose que |f (n+1) | est majorée par un réel M sur I. Alors pour tout (a, x) ∈ I 2 , on a : n X f (k) (a) M k (x − a) ≤ |x − a|n+1 . f (x) − (n + 1)! k! k=0 Formule de Taylor-Young à l’ordre n Soit f une fonction de classe C n sur un intervalle I. Alors pour tout (a, x) ∈ I 2 , on a : f (x) = n X f (k) (a) k=0 k! (x − a)k + o x→a (x − a)n . 4 ECS2 Lycée Louis Pergaud Propriété 18 (Développements limités classiques au voisinage de 0) ex = 1 + x + x2 xn + ··· + + o(xn ) 2! n! cos(x) = 1 − x2 x4 x2n + + · · · + (−1)n + o(x2n+1 ) 2! 4! (2n)! sin(x) = x − x3 x5 x2n+1 + + · · · + (−1)n + o(x2n+2 ) 3! 5! (2n + 1)! 1 = 1 + x + x2 + · · · + xn + o(xn ) 1−x ln(1 − x) = −x − x2 x3 xn − + ··· − + o(xn ) 2 3 n (1 + x)α = 1 + αx + α(α − 1) 2 α(α − 1)(α − 2) 3 α(α − 1) . . . (α − n + 1) n x + x +· · ·+ x + o(xn ) 2! 3! n! Propriété 19 (Convexité) Soit f : I → R de classe C 2 sur I. f est convexe ⇔ ∀x, y ∈ I, ∀t ∈ [0, 1], f ((1 − t)x + ty) ≤ (1 − t)f (x) + tf (y) ⇔ f est au dessus de ses tangentes ⇔ f 0 est croissante sur I ⇔ ∀x ∈ I, f 00 (x) ≥ 0 Théorème 20 (Sommes de Riemann) Soit f une fonction continue sur le segment [a, b]. Z b n n−1 b−a X b−a b−a b−a X On a lim f a+k f a+k = lim = f (t)dt. n→+∞ n→+∞ n n n n a k=1 k=0 5