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Le nombre π
C’est une leçon de type « large », c’est-à-dire une leçon de synthèse.
23.1 La fonction exponentielle complexe
Lemme 23.1 Pour tout réel x≥0la série Pxn
n!est convergente.
Théorème 23.1 Pour tout nombre complexe zla série Pzn
n!est convergente.
On note f(z)la somme de cette série pour z∈C.
Théorème 23.2
1. Pour tous nombres complexes λet µon a f(λ)f(µ) = f(λ+µ)avec f(0) = 1.
2. La restriction de fàRcoïncide avec la fonction exponentielle réelle.
Pour cette raison, on note, pour tout nombre complexe z, ezla somme de la série Pzn
n!,ce
qui définit ainsi la fonction exponentielle complexe.
Théorème 23.3
1. Pour tout nombre complexe z, on a ez=ez.
2. Pour tout nombre réel t, on a |eit|= 1.
23.1.1 Les fonctions cosinus et sinus et le nombre π
On définit les fonctions cosinus et sinus par :
∀t∈R,cos (t) = <¡eit¢et sin (t) = =¡eit¢.
Théorème 23.4 Les fonctions cos et sin sont indéfiniment dérivables sur Ravec :
∀t∈R,cos0(t) = −sin (t)et sin0(t) = cos (t).
Lemme 23.2 L’ensemble E={t∈]0,2[ |cos (t) = 0}est non vide et admet une borne infé-
rieure t0∈]1,2[ .
On peut maintenant définir le nombre πpar π= 2t0.
Théorème 23.5 On a :
1. eiπ
2= 1.
2. eiπ =−1.
3. La fonction z7→ ez−1s’annule uniquement sur 2iπZ.
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