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propriété suivante: l'épaisseur de l'entrefer étant faible devant les dimensions de la machine,
les lignes d'induction sont radiales et la valeur h du champ en un point ne dépend que de la
position angulaire θ de ce point par rapport à un axe, choisi arbitrairement, perpendiculaire à
l'axe du rotor ( figure 1 ).
De par la construction du dispositif, l'alternance des 2p pôles
Nord et Sud est parfaitement régulière. Quelle que soit la répartition
des conducteurs, la fonction h(θ) est donc périodique, de période
2π/p. Cependant, pour diverses raisons qui apparaîtront
ultérieurement dans l'étude des machines, le fonctionnement optimal
de celles-ci implique que les harmoniques de h(θ) soient les plus
faibles possibles. Ceci est également réalisé au moment de la
construction ( du moins pour les machines de puissance élevée ),
l'idéal correspondant au cas où h(θ) se réduit à son fondamental. S'il
en est ainsi, on dira que le champ est à répartition spatiale
sinusoïdale et on mettra la fonction h(θ) sous la forme
h = HM·cos[ p(θ − θ0) ]
avec θ0, position angulaire d'un pôle Nord pris comme référence et
HM, valeur maximale de h ( ou, ce qui revient au même, valeur du
champ sur l'axe d'un pôle Nord ).
2.2 Expression du champ compte tenu de la rotation du rotor
Le mouvement du rotor peut se traduire en écrivant que la position de l'axe du pôle Nord de
référence évolue avec le temps. Nous ne considérerons ici que le cas du mouvement uniforme.
En posant Ω la vitesse de rotation angulaire, et en choisissant convenablement l'origine des
temps, nous aurons θ0 = Ω·t, d'où
h = HM·cos[ p(θ − Ωt) ].
Cette grandeur étant alors également une fonction sinusoïdale du temps, on dit que le champ
est à répartition spatiale et temporelle sinusoïdale.
Nous avons représenté sur les figures 3 et 4 la répartition du champ dans l'entrefer d'une
machine tétrapolaire à deux instants différents, chaque vecteur ayant pour longueur la valeur
de h au point considéré.
Ultérieurement, par souci de simplification, on caractérisera, si nécessaire, le champ
tournant uniquement par la position spatiale à l'instant considéré du maximum correspondant
au pôle Nord de référence. Il faudra cependant toujours garder à l'esprit qu'il ne s'agit là que
d'une représentation symbolique, le champ magnétique réel existant en tout point de l'entrefer.
axe
θ
h
rotor
entrefer
stator
figure 1
axe
θ0
θ
h pôle
Nord
figure 2