Chapitre 10 :Équations différentielles 1 Définitions 2 Probl`eme de

Universit´es Paris 6 et Paris 7
M1 MEEF
Analyse (UE 3)
2013-2014
Chapitre 10 : ´
Equations diff´erentielles
1 D´efinitions
D´efinition 1 On appelle ´equation sous forme r´esolue toute ´equation diff´erentielle de la forme
y=f(t, y), o`u f: Rnest d´efinie sur un ouvert de R×Rn. On appelle solution de
cette ´equation diff´erentielle toute application d´erivable ϕ:IRn, o`u Iest un intervalle de
R, v´erifiant : (t, ϕ(t)) et ϕ(t) = f(t, ϕ(t)) pour tout tI.
D´efinition 2 Soit y=f(t, y)une ´equation diff´erentielle sur un ouvert de R×Rn, soient
ϕ1:I1Rnet ϕ2:I2Rndeux solutions de cette ´equation diff´erentielle. Si I1I2et
si, pour tout tI1, on a ϕ1(t) = ϕ2(t), on dit que la solution ϕ2est un prolongement de la
solution ϕ1. Si I16=I2, on dit que c’est un prolongement strict.
D´efinition 3 Soient y=f(t, y)une ´equation diff´erentielle sur un ouvert de R×Rn, et
ϕ:IRnune solution de cette ´equation diff´erentielle. L’application ϕest appel´ee solution
maximale de l’´equation diff´erentielle si elle n’admet pas de prolongement strict.
Remarque 1 Les d´efinitions ci-dessus se g´en´eralisent sans difficult´e au cas des ´equations
diff´erentielles efinies sur un ouvert Ω de R×Cnen identifiant Cn`a R2nde fa¸con usuelle,
mais il est fondamental que la “variable-temps” tvarie dans R.
Exercice 1 ´
Equation int´egrale Montrer que si f: Rnest continue, si ϕ:IRn
est continue et v´erifie : (t, ϕ(t)) Ω pour tout tI, et si on choisit t0I, alors ϕest
solution de y=f(t, y) si et seulement si on a pour tout tI:
ϕ(t) = ϕ(t0) + Zt
t0
f(s, ϕ(s)) ds .
2 Probl`eme de Cauchy
Soient (E) l’´equation diff´erentielle y=f(t, y) d´efinie sur un ouvert Ω de R×Rnet (t0, y0)
un point de Ω : un probl`eme naturel est le probl`eme de Cauchy, qui est de trouver toutes les
solutions ϕde (E) satisfaisant la condition initiale ϕ(t0) = y0.
D´efinition 4 Soient un ouvert de R×Rnet f: Rn. On dit que fest localement
lipschitzienne par rapport `a ysi tout point (t0, y0)admet voisinage Vtel qu’il existe une
constante positive kv´erifiant :
(t, y1)V , (t, y2)V , kf(t, y1)f(t, y2)k6kky1y2k,
la norme ´etant l’une quelconque des normes (toutes ´equivalentes) sur Rn.
Th´eor`eme 1 (Cauchy-Lipschitz) Soient un ouvert de R×Rnet f: Rnune
application continue et localement lipschitzienne par rapport `a y. Pour tout (t0, y0), il
existe une unique solution maximale ϕde l’´equation diff´erentielle y=f(t, y)satisfaisant la
condition initiale ϕ(t0) = y0. Elle est d´efinie sur un intervalle ouvert Icontenant t0.
Il faut noter que l’intervalle Iepend de l’´equation et de la condition initiale (t0, y0),
et qu’on ne peut pas le prescrire `a l’avance sans hypoth`eses suppl´ementaires. Ce th´eor`eme
s’emploie la plupart du temps sous la forme suivante.
Corollaire 1 Si est un ouvert de R×Rn, si f: Rnest de classe C1et si (t0, y0),
il existe une unique solution maximale ϕde l’´equation diff´erentielle y=f(t, y)satisfaisant
la condition initiale ϕ(t0) = y0. Elle est d´efinie sur un intervalle ouvert Icontenant t0.
1
D´efinition 5 Le graphe Γ
ϕde ϕest appel´e une courbe int´egrale de l’´equation y=f(t, y).
D´efinition 6 On dit que l’´equation y=f(t, y)est autonome quand fne d´epend pas de
t, c’est `a dire que : Ω = R×Uo`u Uest un ouvert de Rnet qu’il existe une application
X:URntelle que f(t, y) = X(y)pour tout yU. Par abus de langage, on appelle aussi
courbe int´egrale de l’´equation autonome y=X(y)la courbe t7→ ϕ(t)trac´ee dans U.
Le th´eor`eme de Cauchy Lipschitz montre que les courbes int´egrales (au sens de la d´efinition
5) ne peuvent pas se croiser. Dans le cas autonome, on obtient un r´esultat plus fort : si TR
et si ϕv´erifie l’´equation y=X(y), l’application ψefinie par ψ(t) = ϕ(tT) est elle aussi
solution. Par cons´equent, si ϕ1et ϕ2sont deux solutions maximales de y=X(y) et v´erifient
ϕ1(t1) = ϕ2(t2) , on a I2=I1+t2t1et ϕ2(t) = ϕ1(t+t1t2) pour tout tI2, donc ϕ1et
ϕ2d´efinissent la mˆeme courbe inegrale au sens de la d´efinition 6. Les courbes int´egrales au
sens de cette d´efinition ne peuvent donc pas se croiser elles non plus.
Exercice 2 Soit Uun ouvert de Rnet soit X:URnune application de classe C1. Soit
ϕune solution maximale de l’´equation autonome y=X(y) .
a) Montrer que la fonction ϕest injective ou p´eriodique.
b) On suppose qu’il existe t0Ret pUtels que ϕest efinie sur l’intervalle [ t0,+[ et
v´erifie : lim
t+ϕ(t) = p. Montrer que X(p) = 0 (on pourra raisonner par l’absurde).
Exercice 3 Soit Ω = R×]a , b [ avec a , b R∪ {−∞ ,+∞} et f: Rde classe C1. Soit
ϕ:J]a , b [ une solution maximale de l’´equation y=f(t , y) . On suppose que J= ] t1, t2[
avec tkRet que ϕadmet une limite au point tko`u k∈ {1,2}. Montrer que :
lim
ttk
ϕ(t) = aou lim
ttk
ϕ(t) = b .
Exemple 1 Consid´erons l’´equation diff´erentielle y= 2p|y|. La fonction f: (t, y)7→ 2p|y|
est continue et localement lipschitzienne par rapport `a la variable ysur chacun des deux
demi-plans Ω+=(t, y)R2/y > 0et Ω=(t, y)R2/y < 0. C’est une ´equation `a
variables s´eparables (voir ci-apr`es) dont les solutions maximales sont : ϕ(t) = (t+c)2pour
t]c, +[ dans Ω+et ϕ(t) = (t+c)2pour t], c[ dans Ω, avec cR. Par tout point
(t0, y0) de Ω+(respectivement Ω), il passe une unique courbe int´egrale maximale d´efinie sur
l’intervalle ouvert ] c, +[ (respectivement ] − ∞,c[). On notera que ces solutions tendent
vers 0 lorsque ttend vers cmais que le point (c, 0) n’appartient ni `a Ω+, ni `a Ω.
D’autre part, on a : 0 = 2p|0|, ce qui correspond `a la solution maximale ϕ0(t) = 0 pour
tout tR. Si l’on r´esout maintenant l’´equation sur R2tout entier, par tout point du plan
passent une infinit´e de courbes int´egrales efinies sur R, donc maximales. Elles sont obtenues
en raccordant, sur des intervalles arbitraires, les courbes int´egrales dans Ωet Ω+avec ϕ0.
Exercice 4 Soient Eun espace vectoriel de dimension finie et Ω un ouvert de R×E. Soit
f: Eune application de classe Cravec r>1 . Soit yune solution de l’´equation
diff´erentielle y=f(t , y) . Montrer par ecurrence que la fonction yest de classe Cr+1.
3´
Etude qualitative
La plupart des ´equations diff´erentielles ne sont pas alg´ebriquement r´esolubles et, mˆeme si
l’on sait que par tout point il passe une unique courbe int´egrale, il faut arriver `a d´eterminer des
propri´et´es de cette solution sans en connaˆıtre d’expression explicite. La voie de la r´esolution
g´eom´etrique qualitative ouverte par Henri Poincar´e au d´ebut du si`ecle dernier est l’approche
la plus efficace, mˆeme si la r´esolution num´erique approcee est la m´ethode la plus simple
et permet souvent de formuler des conjectures qu’on prouve par la premi`ere approche. Nous
allons utiliser ici la m´ethode qualitative pour ´etudier les solutions d’une ´equation simple.
2
L’´equation logistique y=y(1 y).
Cette ´equation ´etant autonome, l’ensemble de ses courbes int´egrales au sens de la d´efinition
5 est globalement invariant par les translations horizontales. Les applications X:RR
et f:R2Rd´efinies par f(t, y) = X(y) = y(1 y) ´etant de classe C1, le th´eor`eme de
Cauchy-Lipschitz montre que par tout point, il passe une unique courbe int´egrale.
On a X(y) = 0 si y= 0 et si y= 1, donc l’´equation logistique admet deux solutions
constantes, efinies par ϕ0(t) = 0 et ϕ1(t) = 1. D’apr`es le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz, on
en d´eduit un r´egionnement du plan (t, y) en cinq zones : la zone I efinie par y > 1, la zone
II d´efinie par y= 1, la zone III d´efinie par 0 < y < 1 , la zone IV d´efinie par y= 0 et la zone
V d´efinie par y < 0. Si (t0, y0) est un point d’une de ces zones, la courbe repr´esentative de la
solution maximale ϕv´erifiant : ϕ(t0) = y0reste dans cette zone. Dans les zones II et IV, les
solutions sont les constantes ϕ1et ϕ0.
Comportement des solutions dans la zone I : Dans cette zone, on a : f(t, y)<0, donc les
solutions sont d´ecroissantes et minor´ees par 1. Soit (t0, y0) un point de cette zone, et ϕla
solution maximale passant par (t0, y0). On sait que ϕest efinie sur [t0, b [ avec bR∪ {+∞}
et que ϕ(t) tend vers >1 quand ttend vers b. Si l’on avait : bR, on aurait : = 1
(voir l’exercice 3), et on obtiendrait une contradiction avec l’unicit´e de ϕ1. On en d´eduit que
b= +, et grˆace au r´esultat de l’exercice 2 on en conclut que X() = 0, donc que = 1. Les
courbes int´egrales sont donc asymptotes en +`a la droite d’´equation y= 1.
Comportement des solutions dans la zone III : Dans la zone III, les solutions sont croissantes.
Un raisonnement analogue `a celui que nous venons d’effectuer montre qu’elles sont d´efinies
sur R, admettent 0 comme limite en −∞ et 1 comme limite en +.
Comportement des solutions dans la zone V : Dans la zone V, les solutions sont d´ecroissantes.
Elles sont d´efinies sur ] − ∞, t0] et admettent 0 comme limite en −∞. Pour pr´eciser leur
comportement si t > t0, remarquons qu’on a dans cette zone : f(t, y)<y2, donc que
ϕ(t)<ϕ2(t) , c’est `a dire que la fonction h= 1v´erifie h(t)>1 pour tout t>t0, donc
h(t)>1/y0+tt0si t>t0. Mais hest n´egative, donc ceci n’est possible que si t < t01/y0.
On a donc : b6t01/y0et d’apr`es le r´esultat de l’exercice 3 la fonction ϕtend vers −∞ au
point b, donc sa courbe repr´esentative admet une asymptote verticale.
De mˆeme, dans la zone I les solutions sont d´ecroissantes, donc v´erifient : y>y0si t6t0,
donc y2>y0y, d’o`u f(t, y)6(1 + 1/y0)y2. Comme y0>1 , on a : c= 1 1/y0>0 et
f(t, y)6c y2, et on montre comme ci-dessus que h= 1v´erifie : h(t)61/y0+c(tt0) si
t6t0. On en conclut de mˆeme que : a>t01/(c y0) et que la fonction ϕtend vers +au
point a. Dans les zones Iet V, les solutions ne sont donc pas d´efinies sur Rmais “explosent”
en temps n´egatif (resp. positif), et les courbes inegrales admettent des asymptotes verticales.
y
t
En termes d’´equations autonomes (d´efinition 6), l’´equation logistique n’a donc que 5 courbes
int´egrales, qui apparaissent ci-dessus en projection Oy :
- les points stationnaires ϕ0= 0 et ϕ1= 1,
- la courbe ϕ1
2reliant 0 `a 1,
- la courbe ϕ2reliant +`a 1,
- la courbe ϕ1reliant 0 `a −∞.
3
4´
Equations d’ordre sup´erieur
Dans cette section, on consid`ere uniquement des ´equations scalaires : ce qui suit se
g´eeralise aux fonctions `a valeurs vectorielles, mais les notations deviennent plus compliqu´ees.
D´efinition 7 Une ´equation diff´erentielle scalaire d’ordre nest une ´equation de la forme
(En) : y(n)=f(t , y , y, . . . , y(n1)), o`u fefinie sur un ouvert de R×Rnet `a valeurs
r´eelles. Une solution de cette ´equation est une fonction nfois d´erivable ϕ:IRo`u Iest
un intervalle de R, v´erifiant pour tout tI:
(t, ϕ(t), ϕ(t),...(n1)(t)) et ϕ(n)(t) = f(t, ϕ(t), ϕ(t),...,ϕ(n1)(t)) .
A une telle ´equation, on associe le syst`eme d’ordre 1 :
(S1) :
y
1=y2
.
.
.
y
n1=yn
y
n=f(t , y1, y2, . . . , yn).
Si ϕ:IRest solution de (En), alors (ϕ , ϕ, . . . , ϕ(n1)) : IRnest solution de
(S1). R´eciproquement, si (ϕ1, ϕ2, . . . , ϕn) : IRnest solution de (S1), alors la fonction
ϕ1est nfois d´erivable, et c’est une solution de (En). Grˆace `a cette correspondance, on peut
reformuler le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz pour les ´equations d’ordre n:
Th´eor`eme 2 Soit est un ouvert de R×Rnet soit f: Rune fonction de classe
C1. Pour tout point (t0, y0, y
0, . . . y(n1)
0), il existe une unique solution maximale ϕde
y(n)=f(t , y , y, . . . , y(n1))erifiant : ϕ(k)(t0) = y(k)
0pour 06k6n1. Elle est d´efinie
sur un intervalle ouvert Icontenant t0.
Le probl`eme de Cauchy pour une ´equation d’ordre nest donc la donn´ee en un point des
valeurs de la fonction et de ses n1 premi`eres eriv´ees successives. Il ne faut surtout pas
confondre cette question avec le probl`eme de Dirichlet, qui consiste `a r´esoudre une ´equation
diff´erentielle en se donnant des “conditions aux limites”. Ainsi, pour une ´equation d’ordre 2,
le probl`eme de Cauchy consiste `a trouver les solutions ϕv´erifiant ϕ(t0) = y0et ϕ(t0) = y
0,
alors que le probl`eme de Dirichlet sur le segment [a, b] consiste `a trouver les solutions ϕsur
[a, b] v´erifiant ϕ(a) = y1et ϕ(b) = y2.
5´
Equations `a variables s´eparables
Il s’agit des ´equations scalaires de la forme (E) : y=h(t)g(y) , o`u la fonction h:IR
est continue et g:JRest localement lipschitzienne. Pour tout cJtel que g(c) = 0,
la fonction constante ϕc:t7→ cest solution de (E) sur I. Le th´eor`eme de Cauchy Lipschitz
permet donc d’affirmer que si ϕ:I0Jest une solution non constante de (E) avec I0I,
la fonction gϕne s’annule nulle part. Elle est donc `a valeurs dans un intervalle J0Jsur
lequel gne s’annule pas et o`u on peut r´ecrire (E) sous la forme y/g(y) = h(t). Soit Gune
primitive de 1/g et soit Hune primitive de h: l’´equation (E) ´equivaut donc `a la constance
de la fonction GϕH, c’est `a dire qu’on a : G(ϕ(t)) = H(t) + cpour tout tI0, avec
cRfix´e. Si l’on sait r´esoudre l’´equation G(y) = c, on obtient ainsi les solutions de (E).
Exercice 5 esoudre les ´equations diff´erentielles suivantes sur l’intervalle Iindiqu´e.
a) y=t y2(I=R)
b) t3y+y3= 0 (I=R
+).
Exercice 6 esoudre alg´ebriquement l’´equation logistique y=y(1 y), et retrouver les
r´esultats de la section 3.
4
6´
Equations lin´eaires
D´efinition 8 On appelle ´equation diff´erentielle lin´eaire toute ´equation y=f(t, y)efinie
sur I×Rnavec IR, o`u f:I×RnRnest de la forme : f(t, y) = a(t)(y) + b(t)avec
a(t)L(Rn,Rn)et b(t)Rnpour tout tI. L’´equation y=a(t)(y)est appel´ee l’´equation
homog`ene associ´ee, et la fonction t7→ b(t)est le second membre.
En notant A(t) la matrice de a(t) dans la base canonique, B(t) les coordonn´ees de b(t)
et Y(t) celles de y(t), l’´equation s’´ecrit donc : Y(t) = A(t)Y(t) + B(t) pour tI. On parle
aussi de syst`eme diff´erentiel.
Th´eor`eme 3 On consid`ere une ´equation diff´erentielle lin´eaire y=a(t)(y) + b(t)sur I×Rn.
Si Iest un intervalle ouvert et si les applications aet bsont continues sur I, les hypoth`eses
du th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz sont satisfaites sur I×Rnet les solutions maximales sont
d´efinies sur Itout entier. Les solutions du syst`eme homog`ene forment un espace vectoriel de
dimension net les solutions de l’´equation avec second membre forment un espace affine dirig´e
par cet espace vectoriel.
En admettant le fait que les solutions maximales sont d´efinies sur Itout entier, les exercices
suivants d´emontrent ce th´eor`eme `a partir du th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz.
Exercice 7 On note SHl’ensemble des solutions de y=a(t)y. Montrer que SHest un
sous-espace vectoriel de C1(I, Rn) et que pour tout point tI, l’application evt:SHRn
d´efinie par evt(ϕ) = ϕ(t) est un isomorphisme.
On en d´eduit que les fonctions ϕ1, . . . , ϕn:IRnforment une base de SHsi et
seulement si il existe t0Itel que les vecteurs ϕ1(t0), ϕ2(t0), . . . , ϕn(t0) forment une base
de Rn, et que dans ce cas les vecteurs ϕ1(t), ϕ2(t), . . . , ϕn(t) forment une base de Rnpour
tout tI.
Exercice 8 On note Sl’ensemble des solutions de y=a(t)y+b(t) . Montrer que Sest un
sous-espace affine de C1(I, Rn) dirig´e par SH.
Ce dernier r´esultat est le principe de superposition, et on le retient souvent en disant que
la solution g´en´erale de l’´equation avec second membre est la somme d’une solution particuli`ere
et de la solution g´en´erale de l’´equation homog`ene.
6.1 M´ethode de variation des constantes
Soit IRun intervalle ouvert, et soient a:IL(Rn,Rn) et b:IRndeux
applications continues. On consid`ere les ´equations lin´eaires sur I×Rn:
(E) : y=a(t)(y) + b(t) et (H) : y=a(t)(y).
Supposons qu’on ait r´esolu (H) , et soit ϕ1, . . . , ϕn:IRnune base de SH. Les solutions
de (H) sont donc les fonctions de la forme : c1ϕ1+···+cnϕno`u c1, . . . , cnsont des constantes
r´eelles fix´ees, et la m´ethode de variation des constantes consiste `a chercher les solutions de
(E) sous la forme : f=c1ϕ1+···+cnϕno`u c1, . . . , cnsont des fonctions d´erivables de I
dans R. Pour tout tI, on a donc : f(t) =
n
X
k=1
ck(t)ϕ
k(t) + c
k(t)ϕk(t), d’o`u :
f(t) =
n
X
k=1
ck(t)a(t) (ϕk(t)) + c
k(t)ϕk(t) = a(t)n
X
k=1
ck(t)ϕk(t)+
n
X
k=1
c
k(t)ϕk(t)
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