5 Calculs complexes
On conserve les notations de la partie pr´ec´edente. Nous allons maintenant calculer l’´ecriture complexe des diff´erentes
rotations d´efinies `a la partie pr´ec´edente, et d´eduire du fait que ρ3
A◦ρ3
B◦ρ3
C=IdPl’´egalit´e prouvant que abc est ´equilat´eral.
On notera zA,za,zB,zb,zC,zcles affixes respectives de A,a,B,b,C,c.
D’apr`es 1.1, il existe qA∈Ctel que pour tout point M∈ P d’affixe z, l’affixe de ρA(z) soit e2iα.z+qA. On fixe un tel qA
dans toute la suite. On fixe qBet qCde mani`ere analogue.
1) Soit M∈ P d’affixe z. Montrer que l’affixe de ρ3
A(M) est :
e6iα.z+qA.(1 +e2iα+e4iα)
2) Soit M∈ P d’affixe z, montrer que l’affixe de ρ3
A◦ρ3
B◦ρ3
C(M) est :
z+e6i(α+β).qC(1 +e2iγ+e4iγ)+e6iα.qB.(1 +e2iβ+e4iβ)+qA.(1 +e2iα+e4iα).
On pourra utiliser sans justification les formules analogues `a celle obtenue ci-dessus pour ρ3
Bet ρ3
C.
3) En utilisant la partie pr´ec´edente, d´eduire que :
j2e2i(β−γ).qC(1 +e2iγ+e4iγ)+je2i(α−β).qB.(1 +e2iβ+e4iβ)+e2i(γ−α).qA.(1 +e2iα+e4iα)=0.
4) Montrer que :
zc=e2iγ.(e2iαqB+qA)
e2iγ−j
On admettra que de mˆeme :
zb=e2iβ.(e2iγ.qA+qC)
e2iβ−jet za=e2iα.(e2iβ.qC+qB)
e2iα−j)
Indication: Soit Mun point quelconque d’affixe z. Calculer l’affixe de ρA◦ρB(M) de deux mani`eres diff´erentes. Utiliser la
question 2 de la partie pr´ec´edente.
5) Finalement, montrer que abc est un triangle ´equilat´eral. On pourra montrer que za+j.zb+j2.zc=0.
Indication:Quelques suggestions pour ´eviter de se perdre dans les calculs : on peut proc´eder par ´equivalences pour montrer
que l’´egalit´e za+j.zb+j2.zc=0 ´equivaut `a l’´egalit´e prouv´ee en 3. On pourra multiplier par la bonne quantit´e pour ´eliminer
les fractions. On pourra calculer s´epar´ement les coefficients de qA,qBet qC: trois petits calculs sont plus simples `a r´eussir
qu’un gros. Enfin, pour chacun de ces calculs, commencer par mettre en facteur ce qu’on peut.
6 17 autres triangles ´
equilat´
eraux
En analysant la partie pr´ec´edente, on constate que nous n’avons utilis´e que deux hypoth`eses : ρ3
A◦ρ3
B◦ρ3
C=IdPet
e2i(α+β+γ)=j(autrement dit 2(α+β+γ)∈2π
3+2πZ.
Si e2i(α+β+γ)valait j2, on aurait obtenu que za+j2zb+jzc=0, autrement dit abc aurait ´et´e ´equilat´eral indirect, c’est le cas
qu’on aurait obtenu si au d´epart ABC ´etait un triangle indirect.
En fait, les calculs de la partie pr´ec´edente prouvaient :
Proposition 3. Soient ρ1, ρ2, ρ3trois rotations, d’angles de mesures respectives θ1, θ2, θ3. On suppose :
(i) θ1+θ2+θ3≡2π
3ou 4π
3[2π]
(ii) ρ3
1◦ρ3
2◦ρ3
3=IdP
(iii) ρ1◦ρ2, ρ2◦ρ3, ρ3◦ρ1ne sont pas des translations (ou autrement dit ce sont des rotations)
Alors les centres des trois rotations ρ1◦ρ2, ρ2◦ρ3, ρ3◦ρ1forment un triangle ´equilat´eral.
1) Soient ˜ρAla rotation de centre Aet d’angle 2α+2π
3.
Montrer que ˜ρA,ρB, et ρCsatisfont aux hypoth`eses de la proposition. Expliquer comment construire le triangle ´equilat´eral
obtenu.
Indication: Utiliser la partie sur les sym´etries, pour d´ecrire le centre de ˜ρA◦ρBcomme l’intersection de deux droites.
2) En modifiant sur le mˆeme principe ρA, ρBet/ou ρC, montrer l’existence de 17 autres triangles ´equilat´eraux.
Remarque: En fait, ces autres triangles ´equilat´eraux correspondent aux intersections des trisectrices ”ext´erieures” du tri-
angle.
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