1.3.2 Remarques géométriques
•Le graphe de cos se construit en fait à partir de sa restriction à 0,
π
2
; en effet cos est paire; son
graphe est donc symétrique par rapport à l’axe des y; de plus la relation cos(π−x) = −cos xmontre
qu’il est également symétrique par rapport au point de coordonnées
π
2
; 0. La périodicité et quelques
considérations géométriques élémentaires montrent alors que le graphe de cos est symétrique par rapport
aux droites d’équation x=kπet par rapport aux points de coordonnées
π
2
+kπ, 0.
•Le graphe de sin s’obtient de la même façon : en particulier sin est impaire; son graphe est donc
symétrique par rapport à l’origine; la relation sin(π−x) = sin xmontre qu’il est également symétrique
par rapport à la droite d’équation x=
π
2
..
En fait il est inutile de reprendre les raisonnements faits à propos du cosinus si l’on remarque que les
graphes des deux fonctions sont isométriques : en effet la relation sin(x+
π
2
) = cos xmontre que l’on
passe du graphe de cos à celui de sin par la translation de vecteur
π
2
−→
i.
On en déduit que le graphe de sin est également symétrique par rapport aux droites d’équation x=
π
2
+kπ
et par rapport aux points de coordonnées (kπ, 0) ..
•On verra plus bas qu’il s’agit de fonctions dérivables; les graphes admettent donc des tangentes.
En particulier la tangente à l’origine au graphe de sin a pour équation y=x. Enfin sin est concave sur
[0, π], ce qui veut dire que sur cet intervalle son graphe est en dessous de ses tangentes et au dessus de
ses cordes, ce qui explique par exemple pourquoi l’on a :
∀t∈0,
π
2
,
2
π
tsin tt
•Que le graphe de sin soit symétrique par rapport à l’origine montre également que sin est convexe
sur [-π,0]; en fait le graphe de sin présente à l’origine un point d’inflexion, autrement dit un point
où la concavité de la courbe s’inverse.
1.3.3 Valeurs particulières
Doivent être également connus les résultats du tableau suivant qu’un peu de géométrie élémentaire
permet de démontrer :
t0π/6π/4π/3π/2 2π/3 3π/4 5π/6π
cos t1√3/2√2/2 1/2 0 −1/2−√2/2−√3/2−1
sin t0 1/2√2/2 1 √3/2√2/2 1/2 0
N.B. On observera que les valeurs des sinus s’obtiennent en ”renversant” celles des sinus, ce qui n’est
guère étonnant puisque cos(
π
2
−x) = sin x. Le passage aux angles supplémentaires permet par ailleurs
de calculer les cosinus et les sinus de 2π/3,3π/4,5π/6à partir des cosinus et des sinus de π/3, π/4, π/6.
1.3.4 À propos de quelques (in)égalités
Définition 1 Soit Sun sous-esemble de R. Une application f:S→Rest injective si, quels que soient
u, v appartenant à S, l’égalité f(u) = f(v)n’est possible que si u=v, ce qui revient encore à dire que
f(u)est différent de f(v)dès que uest différent de v.
La 2π-périodicité de cos et de sin montre donc que cos et sin ne sont pas des applications injectives.
On peut très bien avoir cos u= cos v(ou sin u= sin v) sans que usoit égal à v, par exemple avec u= 0
et v= 2π. En fait l’observation du cercle trigonométrique ou des graphes de cos et de sin (cf. les
remarques géométriques faites plus haut) montrent que :
sin u= sin v⇔u=v[2π]ou u=π−v[2π]
cos u= cos v⇔u=v[2π]ou u=−v[2π](7)
cos u= sin v⇔u+v=
π
2
[2π]ou v−u=
π
2
[2π]
5