Équation du second degré 1
Équation du second degré
En mathématiques, une équation du second degré, ou équation quadratique, est une équation polynomiale de
degré 2, c'est-à-dire qu'elle peut s'écrire sous la forme :
où x est l'inconnue et les lettres a, b et c représentent les coefficients, avec a différent de 0.
Dans l'ensemble des nombres réels, une telle équation admet au maximum deux solutions, qui correspondent aux
abscisses des éventuels points d'intersection de la parabole d'équation avec l'axe des abscisses
dans le plan muni d'un repère cartésien. La position de cette parabole par rapport à l'axe des abscisses, et donc le
nombre de solutions (0, 1 ou 2) est donnée par le signe du discriminant. Ce dernier permet également d'exprimer
facilement les solutions, qui sont aussi les racines de la fonction du second degré associée.
Sur le corps des nombres complexes, une équation du second degré a toujours exactement deux racines distinctes ou
une racine double. Dans l'algèbre des quaternions, une équation du second degré peut avoir une infinité de solutions.
Historique
Les équations du second degré sont au centre de l'algèbre babylonienne, dès avant le XVIIIe…siècle av.…J.-C.[1]. La
tablette d'argile BM 13901 a été qualifiée de « véritable petit manuel d'algèbre, consacré à l'équation du second degré
et aux systèmes d'équations, et donnant les procédures résolutoires fondamentales »[2].
Les équations du second degré ont été étudiées systématiquement par Al-Khwarizmi au IXe…siècle, dans un ouvrage
intitulé Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison qui, via le mot « restauration » (en arabe : al-jabr) a
donné son nom à l'algèbre. Al-Khawarizmi distingue six cas d'équations du premier ou second degré dans lesquels
les paramètres , et sont tous positifs :
1. les carrés égalent les racines : ;
2. les carrés égalent les nombres : ;
3. les racines égalent les nombres : ;
4. les carrés et les racines égalent les nombres : ;
5. les carrés et les nombres égalent les racines : ;
6. les racines et les nombres égalent les carrés : .
Il démontre les méthodes de résolution en suivant des raisonnements d'algèbre géométrique.
Éléments clé
Introduction par l'exemple
On recherche les éventuelles solutions de l'équation suivante[3] :
Le membre de gauche est appelé trinôme du second degré[4]. Il est composé de trois termes, tous de la même forme
: un nombre non nul que multiplie une puissance entière de x. Chaque terme est appelé monôme et, comme il en
existe trois, on parle de trinôme. La plus grande puissance de ces monômes est deux, pour cette raison, on parle de
second degré. L'expression 0.x2…+…x…+…1 n'est pas un trinôme : x…+…1, est un binôme du premier degré[5].
La méthode consiste à forcer l'apparition d'une première identité remarquable. On écrit le polynôme de la manière
suivante :