UNIVERSITÉ D’ARTOIS FACULTÉ JEAN PERRIN Examen Juin. Année 2004/05 MATRISE DE MATHÉMATIQUES : M1 S2 TOPOLOGIE (4 heures) Exercice 1 ♣♣♣ Soit l’application f : (X, TX ) → (Y, TY ) continue et surjective. On définit sur l’espace X la relation x1 ∼ x2 ⇐⇒ f (x1 ) = f (x2 ). (a) Montrer que la relation ∼ est une relation d’équivalence et que l’application F : X/∼ −→ Y , donnée par F (π(x)) = f (x), est bien défine, bijective et continue. (b) Donner des conditions suffisantes sur f et/ou X et/ou Y pour que F soit un homéomorphisme. (c) Considérons les espaces topologiques (X, TX ) ≡ (R2 , Tdiscrète ), (Y, TY ) ≡ (R, TR ) et l’application f : (R2 , Tdiscrète ) −→ (R, TR ) définie par f (x, y) = y. Montrer que f est continue et surjective mais que F : R2 /∼ → R n’est pas un homéomorphisme. Exercice 2 ♣♣♣♣ Soient X et Y deux ouverts disjoints d’un espace topologique Z. Considérons deux points base x0 ∈ X et y0 ∈ Y . On considère sur l’union X ∪ Y la relation d’équivalence ∼ définie par: h i u ∼ v ⇔ u = v ou (u, v) = (x0 , y0 ) ou (u, v) = (y0 , x0 ) . On définit le bouquet de X et Y par X ∨Y = (X ∪ Y )/ ∼ . Le but de cet exercice est de montrer que X ∨Y ∼ = {(x, y) ∈ X × Y | x = x0 ou y = y0 }. (d) Montrer que l’application f : X ∨Y → {(x, y) ∈ X × Y | x = x0 ou y = y0 }, (z, y0 ) si z ∈ X donnée par f (π(z)) = , est bien définie, bijective et continue. (x0 , z) si z ∈ Y (e) Expliciter les sous-ensembles saturés de X ∪ Y . (f) Montrer que f est un homéomorphisme. Exercice 3 ♣♣♣♣♣ On considère - le cylindre CY = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 = 1}, - le cône CO = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 = z 2 } et - A = {(x, y, z) ∈ CY | z = 0}. (g) La projection canonique π : CY → CY /A est-elle ouverte? fermée? (h) Montrer que CY /A ∼ = CO. Exercice 4 ♣♣♣♣ Décrire les espaces topologiques suivants. a d BB a - B c ? (i) - b 6 b B B - a (k) 6a (j) B @ B I d @ @ B b 6 d @ R b @ @ c a a - - @@ R b @ c ? 6a @ I d @ @ b d BB @ R b @ B @ B c ? B 6a B @ B I d @ @ B b c c (l) Exercice 5 ♣♣♣♣ Soit G un groupe topologique dont l’opération est notée multiplicativement · et dont le l’élément neutre est noté e. Si f, g : [0, 1] → G sont deux applications, on définie l’application f · g : [0, 1] → G par (f · g)(x) = f (x) · g(x). Rappelons que ∗ désigne la composition des chemins. Soient γ1 , γ2 , γ3 , γ4 des lacets dans G basés au point e. ˙ γ2 et γ3 ' ˙ γ4 alors γ1 · γ3 ' ˙ γ2 · γ4 . (m) Montrer que si γ1 ' (n) Montrer que (γ1 ∗ γ2 ) · (γ3 ∗ γ4 ) = (γ1 · γ3 ) ∗ (γ2 · γ4 ). ˙ γ1 · γ2 et que γ1 ∗ γ2 ' ˙ γ2 · γ1 . (o) Montrer que γ1 ∗ γ2 ' (p) Montrer que π1 (G, e) est un groupe abélien.