Universit´e Mohammed V-Rabat Ann´ee universitaire: 2016-17
Facult´e des Sciences SMA-S5- Topologie
D´epartement de Math´ematiques
S´erie 2
Exercice 1. L(E, F ) d´esigne l’espace des applications lin´eaires continues de
Evers Fmuni de la norme du sup sur la boule unit´e ferm´ee. On veut montrer
que si L(E, F ) est complet alors Fest complet dans le cas o`u Eest de dimension
finie.
1. On suppose d’abord que Eest IR et on se donne une suite de Cauchy (an)n
dans F. On consid`ere la suite d’applications (fn)ndans L(IR, F ) d´efinie par
fn(1) = an.
1a. Justifier que kfnk=kankF. (Remarquer que la boule unit´e de IR est r´eduite
`a deux ´el´ements 1 et -1.)
1b. Justifier que (fn)nconverge vers une limite f∈L(E, F ) puis conclure en
consid´erant f(1).
2. G´en´eraliser `a un espace Ede dimension finie p.
(Si Eest un espace vectoriel norm´e de dimension infinie, on a besoin d’une no-
tion appel´ee ”suppl´ementaire topologique”. Elle implique en particulier que tout
sous-espace E1de dimension finie de Eadmet un s.e.v. de Esuppl´ementaire,
ferm´e, not´e E2tel que E=E1⊕E2et pour lequel l’application injection
E1→E=E1⊕E2est continue. On peut alors se ramener `a la question
1.)
Exercice 2. Soit Aune partie d’un espace m´etrique (E, d). Montrer que x∈¯
A
si et seulement si il existe une suite (xn)nde points de Aconvergente vers x.
Exercice 3. (E, d) d´esigne un espace m´etrique. On note B(a, 1) la boule ou-
verte de centre aet de rayon 1 et Bf(a, 1) = {x∈E, d(a, x)≤1}.
1. Montrer qu’on a B(a, 1) ⊂Bf(a, 1).
2. Montrer `a l’aide d’un contre-exemple que l’inclusion est stricte en g´en´eral.
3. Nous voulons `a pr´esent montrer que l’inclusion devient une ´egalit´e si Eest
un espace vectoriel norm´e. Pour cela, nous allons d’abord ´etablir les r´esultats
suivants:
3a. Montrer que si f:F→Gest une application continue entre deux espaces
m´etriques, alors pour toute partie A⊂F, on a f(A)⊂f(A).
3b. Montrer que si f:F→Gest un hom´eomorphisme alors l’inclusion
pr´ec´edente est une ´egalit´e.
3c. On se donne donc un ´el´ement x∈Bf(a, 1) et on veut montrer que xest
limite d’une suite (αn)nde points de B(a, 1). On suppose d(a, x) = 1 (le cas
d(a, x)<1 ´etant imm´ediat) et on suppose dans un premier temps que av´erifie
kak<1. V´erifier que la suite (αn)nd´efinie par αn=n
n+1 xconvient pour n
assez grand.
3d. On suppose dans cette question kak ≥ 1 et on note τla translation qui
1