Lyc´ee du Parc 831 ann´ee 2006–2007
Cours : Nombres complexes
Table des mati`eres
1 Le corps des nombres complexes 1
1.1 D´efinition, conjugaison, module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 In´egalit´e triangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2 Forme trigonom´etrique 1
2.1 Forme trigonom´etrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2.2 Applications `a la trigonom´etrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.3 Exponentielle complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3 Racines d’un nombre complexe 2
3.1 L’´equation du second degr´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3.2 Racines n-i`emes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1 Le corps des nombres complexes
1.1 D´efinition, conjugaison, module
Le carr´e de tout nombre r´eel ´etant positif, l’´equation :
x2=−1
n’admet pas de solution r´eelle. Nous admettrons qu’il existe un ensemble de nombres A
v´erifiant les propri´et´es suivantes :
–R⊂A
– On peut additionner et multiplier les ´el´ements de Aen utilisant les r`egles usuelles de
l’alg`ebre.
– L’´equation x2=−1 admet au moins une solution sur A.
On note iune solution de cette ´equation.
D´efinition 1. On appelle corps des nombres complexes l’ensemble des nombres
a+ib o`u aet bsont r´eels.
Proposition 1. L’ensemble Cest stable pour les op´erations d’addition et de mul-
tiplication.
D´efinition 2. Pour tout nombre complexe z, il existe un unique couple de r´eels
(a, b)tel que z=a+ib. Les r´eels aet bsont respectivement appel´es partie r´eelle
et partie imaginaire de z. On note :
a= Re zet b= Im z
Proposition 2. Soit z1et z2deux nombres complexes, λet µdeux r´eels. Alors :
–Re (λz1+µz2) = λRe z1+µRe z2
–Im (λz1+µz2) = λIm z1+µIm z2
Un nombre complexe zest nul si et seulement si sa partie r´eelle et sa partie
imaginaire le sont.
D´efinition 3. On dit qu’un nombre complexe zest imaginaire pur lorsque
Re z= 0. L’ensemble des nombres imaginaires purs est not´e iR.
D´efinition 4. Soit zun nombre complexe. On appelle conjugu´e de zet on note
zle nombre complexe :
z=a−ib
o`u aet bsont respectivement la partie r´eelle et imaginaire de z.
Proposition 3. Soit z1, z2∈C. Alors :
–z1+z2=z1+z2
–z1z2=z1z2
De plus, pour tout nombre complexe z,z=z.
Proposition 4. Soit zun nombre complexe. Alors :
Re z=z+z
2et Im z=z−z
2i
En particulier :
–zest r´eel si et seulement si z=z.
–zest imaginaire pur si et seulement si z=−z.
D´efinition 5. Pour tout nombre complexe z, le nombre zz est r´eel positif. On
appelle module de zet on note |z|le r´eel d´efini par :
|z|=√zz
Proposition 5. Soit z1, z2, z ∈C. Alors :
–|z1z2|=|z1||z2|
–|z|=|z|
De plus |z|= 0 si et seulement si z= 0.
1.2 Inverse
Proposition 6. Si z1et z2sont deux nombres complexes tels que z1z2= 0, alors
z1= 0 ou z2= 0. On dit que Cest int`egre.
Proposition 7. Soit zun nombre complexe non nul. Alors il existe un unique
nombre complexe z′tel que zz′= 1. On note ce nombre z−1ou 1/z. De plus :
1
z=z
|z|2
Proposition 8. Soit zun nombre complexe non nul. Alors :
1
z=1
zet
1
z
=1
|z|
Proposition 9. Soit z∈Cet n∈N. Alors :
–¯
zn= ¯zn
–|zn|=|z|n
Ces relations restent vraies lorsque zest non nul et que nest un entier relatif.
1.3 In´egalit´e triangulaire
Proposition 10. Soit z∈C. Alors :
Re z6|Re (z)|6|z|et Im z6|Im (z)|6|z|
De plus Re z=|z|si et seulement si zest r´eel positif.
Proposition 11. Soit z1et z2deux nombres complexes. Alors :
|z1+z2|6|z1|+|z2|
De plus l’´egalit´e a lieu si et seulement si z1et z2sont positivement li´es, c’est-`a-dire
lorsque z1= 0 ou lorsqu’il existe λ∈R+tel que z2=λz1.
Proposition 12. Soit z1et z2deux nombres complexes. Alors :
||z1| − |z2|| 6|z1+z2|6|z1|+|z2|
2 Forme trigonom´etrique
2.1 Forme trigonom´etrique
D´efinition 6. Pour tout r´eel θ, on d´efinit l’exponentielle de iθ par :
eiθ = cos θ+isin θ
Proposition 13. Soit θ1et θ2deux r´eels. Alors :
ei0= 1 et ei(θ1+θ2)=eiθ1eiθ2
Proposition 14. Soit θun r´eel et n∈Z. Alors eiθ est non nul et :
1
eiθ =e−iθ et einθ =eiθ n
Proposition 15. Soit θun r´eel. Alors on a les formules dites formules d’Euler :
cos θ=eiθ +e−iθ
2et sin θ=eiθ −e−iθ
2i
Pour n∈Zon a la formule dite formule de Moivre :
cos (nθ) + isin (nθ) = (cos θ+isin θ)n
Proposition 16.
– Soit θ∈R. Alors eiθ = 1 si et seulement si θ≡0 [2π].
– Plus pr´ecisement, ´etant donn´es θ1et θ2∈R,eiθ1=eiθ2si et seulement si
θ1≡θ2[2π].
D´efinition 7. On note Ul’ensemble des nombres complexes de module 1.
Proposition 17. L’application qui `a θassocie eiθ est une surjection de Rdans
U. Autrement dit :
– Si θ∈R,eiθ ∈U.
– R´eciproquement, pour tout ´el´ement ude U, il existe un r´eel θtel que u=eiθ .
D´efinition 8. Soit zun nombre complexe non nul. On appelle argument de z
tout r´eel θtel que :
z=|z|eiθ
Si θest un argument de z, l’ensemble de ses arguments est :
θ+ 2πZ={θ+ 2kπ :k∈Z}
On note alors :
arg z≡θ[2π]
Proposition 18. Soit ρ1, ρ2deux r´eels non nuls et θ1, θ2deux r´eels tels que
ρ1eiθ1=ρ2eiθ2. Alors :
ρ1=ρ2et θ1≡θ2[2π]
ou ρ1=−ρ2et θ1≡θ2+π[2π]