Références : Algèbre 1, Serge Francinou Théo (Relation coefficients

Références :
Algèbre 1, Serge Francinou
Théo (Relation coefficients/racines).Soit P=Xn+an1Xn1+
... +a1X+a0un polynôme unitaire de K[X]de degré n. Supposons
Pscindé dans K[X]. Notons x1, ..., xnses racines (pas forcément
distinctes). On définit, pour tout pJ1, nK,
σp=X
1i1<...<ipn
p
Y
i=1
xip.
Alors on a
σk= (1)kank.
Théo. Soit PA[X1, ..., Xn]symétrique. Alors il existe un unique
polynôme QA[Y1, ..., Yn]tel que P(X1, ..., Xn) = Q1, ..., Σn).
Théo. Soit Pun polynôme unitaire de Z[X]dont les racines com-
plexes sont toutes de module inférieure ou égal à 1. On suppose
P(0) 6= 0. Alors toutes les racines de Psont des racines de l’unité.
Démonstration. Notons z1, ..., znles racines de P(nétant le degré
de P) et soit σ1, ..., σnles fonctions symétriques élémentaires des zi.
On a donc
P(X) = Xnσ1Xn1+... + (1)nσn
et les σisont donc dans Z. Comme |zi| ≤ 1pour tout iJ1, nK, on
obtient, pour tout pJ1, nK, la majoration
|σp|=X
I∈Pp(J1,nK)Y
iI
xip
X
I∈Pp(J1,nK)
1 = Card(Pp(J1, nK) = n
p!
Cela montre que l’ensemble ndes polynômes unitaires de Z[X]de
degré n, dont les racines complexes sont de module inférieur ou égal
à 1 est fini.
On va maintenant considérer, pour tout kN, les polynômes
Pk(X)=(Xzk
1)...(Xzk
n). Ce sont des polynômes unitaires de de-
gré ndont les racines zk
isont de module inférieur ou égal à 1. Pour
rJ1, nK, le coefficient de Xnrdans Pkest (1)rσr(zk
1, ..., zk
n).
Il s’agit donc d’un polynôme symétrique en z1, ..., znà coefficients
dans Z. Il est donc égal, par le théorème de structure des polynômes
symétriques, à un polynôme à coefficients entiers en les fonctions
symétriques élémentaires des zi. Il en résulte que pour tout entier k,
PkZ[X]et donc que Pkn. Comme nest fini, et que chaque
élément de nadmet au plus nracines complexes distinctes, l’en-
semble des racines des éléments de nest aussi fini. En particulier,
pour tout iJ1, nK, l’application k7→ zk
ine peut pas être injective
(car dans ce cas-là, on aurait une infinité de polynôme Pkdans n).
Il existe donc deux entiers k6=ltels que zk
i=zl
i. Comme ziest
supposé non nul, il s’agit d’une racine de l’unité.
Cor. Soit PZ[X]unitaire et irréductible tel que toutes les racines
de Psoient dans D(0,1). Alors P=Xou Pest un polynôme
cyclotomique.
Démonstration. Supposons P6=X. Alors Pest irréductible donc 0
n’est pas racine de Pet d’après le théorème de Kronecker, ses racines
sont des racines de l’unité. De plus, les racines de Psont simples car
Pest irréductible et donc P|XN1pour un certain N. Or
XN1 = Y
d|N
φd
avec φdirréductible sur Z[X](irréductible sur Q[X]et primitif car
unitaire). De plus P6= 1 (car Pirréductible) donc P=φdpour un
certain d.
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