amais pas le réel b. Par définition de s, la partie s−1(F)est une réunion de
classes d’équivalence de la relation R/Q. Cette partie contient donc toute la
classe de a. Or cette classe a+Qest dense dans Rdonc la partie s−1(F)sera
dense. Par continuité de s, elle est aussi fermée. “Dense + fermé = Partie
pleine.” Donc s−1(F)est la partie pleine, ce qui contredit le fait qu’elle ne
contienne pas le réel b.
On a prouvé que les seules parties fermées de R/Qsont la partie pleine
R/Qet la partie vide ∅et donc les seules parties ouvertes de R/Qsont aussi
la partie pleine et la partie vide. Cela prouve que le quotient n’est pas séparé.
En effet, prenons deux classes distinctes, par exemple la classe de 0(c’est-à-
dire Q) et celle de √2(notée √2 + Q). On ne peut pas trouver d’ouvert de
R/Qcontenant l’une mais pas l’autre puisque les seuls ouverts sont la partie
vide et la partie pleine.
Remarque. On se souvient que tout espace métrique est séparé et l’exemple
de R/Qmontre que le quotient d’un espace métrique n’est pas toujours sé-
paré. “Le quotient d’un espace m’étrique n’est donc pas un espace métrique
(en général)”. Plus pŕécisément on ne pourra pas, en général, si Xest un
espace métrique, définir sur le quotient X/R de Xpar une relation d’équi-
valence R, une distance “quotient” qui induise la topologie quotient.
Question. Notre quotient R/Zest-il séparé?
Proposition. Soient Xet Ydeux espaces topologiques. On suppose Yséparé
et on suppose qu’il existe une application continue injective de Xvers Y.
Alors Xest séparé.
Démonstration. Soient dans Xdeux points distincts aet b. Comme f
est injective, les points f(a)et f(b)sont deux points distincts dans l’espace
séparé Yet donc il existe deux ouverts disjoints Uet Vcontenant respecti-
vement f(a)et f(b). Alors dans Xles deux parties f−1(U)et f−1(V)sont
disjointes, sont ouvertes (par continuité de f) et contiennent respectivement
aet b.
En appliquant la proposition précédente à l’injection continue hZ, on ob-
tient immédiatement :
Proposition. Le quotient R/Zest séparé.
Proposition. Soient Xet Ydeux espaces topologiques. On suppose Xcom-
pact et Yséparé et on suppose qu’il existe une application continue surjective
de Xvers Y. Alors Yest aussi compact.
(On admet ce résultat qui sera démontré dans la leçon sur les espaces
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