Feuille des exercices Arithmétiques des entiers Exercice.1. Vu en terminale Exercice.6. √ Démontrer que, pour tout entier n ≥ 0, (3 − 5)n + (3 + 5)n est divisible par 2n . Indication : Montrer que la suite (un )n vérifie une relation de récurrence un+2 = aun+1 + bun avec a, b entiers. Itération de puissance Exercice.7. Soit n ≥ 2 et a un entier premier avec n. Pour tout k ∈ N, on note rk le reste de la division euclidienne de ak par n. 1. Montrer que la suite rk est périodique. 2. Montrer que 13 divise 3126 + 5126 . Exercice.3. Suite récurrente linéaire √ Soit n un entier (n ∈ Z). 1. Montrer que n2 ≡ 0 [8] ou n2 ≡ 4 [8] si n est pair, n2 ≡ 1[8] si n est impair. 2. Montrer que si n est impair, n4 ≡ 1 [8]. Exercice.2. Classe : MPSI (4) Termes consécutifs d’une suite Soit (un ) la suite d’entiers définie par u0 = 14 et un+1 = 5un − 5. Démontrer que le pgcd de deux termes consécutifs de la suite est constant. Préciser sa valeur. Exercice.8. Calcul de pgcd Soit a, b et n des éléments de Z. Calculer les pgcd suivants : 1) (n2 + n) ∧ (2n + 1) 2) (15n2 + 8n + 6) ∧ (30n2 + 21n + 13) 2 2 3) ( a + ab + b ) ∧ ab. Théorème de Pascal Soit m ∈ N∗ et (ri )i la suite d’entiers définie par r0 = 1 et ri+1 est le reste de la division euclidienne de 10ri par m. 1. Démontrer que, pour tout entier naturel a = an . . . a0 en écriture décimale, on a Exercice.9. pgcd et ppcm imposés n a≡ ∑ a i r i [ m ]. 2. En déduire des critères simples permettant de reconnaître sur l’écriture décimale d’un entier s’il est ou non divisible par 3, par 9, par 10, par 11. Exercice.4. x ∧ y = 18 . x ∨ y = 540 2. Généralisation : trouver une condition nécessaire et suffisante sur d et m pour qu’il existe ( x, y) ∈ N2 tels que x ∧ y = d et x ∨ y = m. 1. Résoudre, dans N2 , le système : i =0 Coefficients binomiaux Exercice.10. 1. 2. 3. 4. 2n Soit n ≥ 1. Montrer que (n + 1) divise . n p Soit p ≥ 2 premier. Montrer que p divise pour k ∈ {1, . . . , p − 1}. k En déduire le petit théorème de Fermat : Si n ≥ 1 et p est premier, n p ≡ n [ p]. (Plus difficile). Déduire de 2. que, pour tout N ∈ N∗ , pour tout j ∈ N∗ , pour tout !pj ( x1 , . . . , x N ) ∈ Z N , on a : N ∑ xi i =1 Exercice.5. N ≡ pj ∑ xi Soit a, b et c des entiers non nuls. 1. Montrer que c/ ab =⇒ c/( a ∧ c)(b ∧ c). 2. Montrer que a ∧ b = 1 =⇒ a ∧ (bc) = a ∧ c. Exercice.11. Soient a, m, n ∈ N∗ avec a ≥ 2 et m ≤ n. On note d = ( an − 1) ∧ ( am − 1). 1. Montrer que an ≡ ar [ am − 1]. 2. En déduire que d = ( ar − 1) ∧ ( am − 1), puis que d = an∧m − 1. 3. A quelle condition am − 1/ an − 1 ? [ p]. i =1 Suites et congruence Exercice.12. (un ) une suite d’entiers naturels définie par u0 = 14 et un+1 = 5un − 6. 1. Montrer que pour tout entier naturel n, un+2 ≡ un [4]. En déduire que pour tout entier naturel k, on a u2k ≡ 2 [4] et u2k+1 ≡ 0 [4]. 2. (a) Montrer que pour tout entier naturel n, on a 2un = 5n+2 + 3. (b) En déduire que pour tout entier naturel n, on a 2un ≡ 28 [100]. Lycée Omar Ibn El-Khattab Liens entre deux pgcd Puissances égales 1. Montrer qu’un entier naturel qui est à la fois un carré et un cube est aussi le carré d’un cube ! 2. Généralisation : Soient a, b, n, m des entiers naturels avec n ∧ m = 1 et an = bm . Montrer qu’il existe un entier c tel que a = cm et b = cn . -1- Mr. Faress Moussa Feuille des exercices Arithmétiques des entiers Exercice.13. Le produit est un carré parfait 6. (a) Soit d un diviseur de n. On pose : Ad = {1 ≤ k ≤ n; k ∧ n = d} . Quel est le cardinal de Ad ? (b) En déduire que n = ∑ φ(d). Soient a et b deux entiers premiers entre eux tels que leur produit ab est un carré parfait. Montrer que a et b sont deux carrés parfaits. Exercice.14. d|n Nombre de diviseurs d’un entier Soit p un nombre premier impair. On rappelle que le groupe G = (Z/ pZ)∗ est cyclique, c’est-à-dire qu’il existe x0 ∈ G tel que { xs0 ; s ≥ 0} = G. 1. Soit x ∈ G. Que vaut x p−1 ? r ∏ (αi + 1). i =1 2. En déduire que si k est un carré dans Z/ pZ, alors k 3. Prouver la réciproque. 2. Montrer que n est un carré parfait si et seulement si d(n) est impair. √ d(n) 3. Montrer que ∏ d = n . Exercice.19. Equation du second degré Test de primalité de Miller-Rabin Soit p un nombre premier impair que l’on écrit sous la forme p = 2s .d + 1. i Soit a ∈ {1, . . . , p − 1}. On définit une suite récurrente (bi ) en posant bi = ad×2 . 1. Question préliminaire : Montrer que dans Z/ pZ, l’équation x2 = 1 entraîne x = 1 ou x = −1. 2. Montrer que bs ≡ 1 [ p]. 3. On suppose que b0 n’est pas congru à 1 modulo p. Montrer l’existence de i ∈ {0, . . . , s − 1} tel que bi ≡ −1 [ p]. 4. En déduire un test de non-primalité d’un entier. Exercice.17. Exercice.20. Ordre d’éléments Carrés de Z/nZ On considère l’équation x2 = 1 dans Z/nZ, où n ≥ 2. 1. Quel est le nombre de solutions pour n = pα , où α ≥ 1 et p est un nombre premier impair ? 2. Quel est le nombre de solutions pour n = 2, 4 ? 3. Quel est le nombre de solutions pour n = 2α , α ≥ 3 ? 4. Quel est le nombre de solutions pour une valeur quelconque de n ? Exercice.21. Indicateur d’Euler Théorème de Wilson Le but de cet exercice est de démontrer le théorème de Wilson : Un entier n ≥ 2 est premier si et seulement si (n − 1)! ≡ −1 [n]. 1. Soit p ≥ 2 premier. Combien de solutions l’équation x2 = 1 admet-elle de solutions dans Z/ pZ ? 2. Soit p ≥ 2 premier. Montrer que ( p − 1)! = −1 [ p]. 3. Soit n ≥ 2 un entier tel que n divise (n − 1)! + 1. Montrer que pour tout a ∈ {1, . . . , n − 1}, a est inversible dans (Z/nZ, ×). En déduire que n est premier. Pour n ≥ 1 un entier, on définit l’indicateur d’Euler de n par : φ(n) = card{k ∈ {1, . . . , n} / k est premier avec n}. 1. Calculer φ( p) lorsque p est un nombre premier. 2. Calculer φ( pα ), où p est premier et α ≥ 1. 3. Que signifie φ(n) pour l’anneau Z/nZ ? 4. En déduire que si n ∧ m = 1, alors φ(nm) = φ(n)φ(m). 5. Déduire des questions précédentes une formule pour calculer φ(n) pour tout entier n. Lycée Omar Ibn El-Khattab = 1. On se propose de montrer qu’il n’existe pas d’entier n ≥ 2 tel que n divise 2n − 1. On raisonne par l’absurde et on supposons qu’un tel entier n existe. On note p le plus petit diviseur premier de n. 1. Montrer que p > 2. 2. On note m l’ordre de la classe de 2 dans (Z/ pZ)∗ , montrer que : m/ p − 1 et m/n . Conclure. Résoudre les équations suivantes : 1. x2 + x + 7 = 0 dans Z/13Z. 2. x2 − 4x + 3 = 0 dans Z/12Z. Exercice.16. p−1 2 4. Soit x ∈ G. Que peut valoir x( p−1)/2 ? d/n Exercice.15. Carrés de Z/ pZ Exercice.18. α Soit n un nombre entier, n = p1 1 . . . pαr r sa décomposition en produit de facteurs premiers. On note d(n) le nombre de diviseurs de n. 1. Montrer que d(n) = Classe : MPSI (4) Exercice.22. -2- Un groupe d’inversibles non cyclique Mr. Faress Moussa Feuille des exercices Arithmétiques des entiers n b n . En dé2. Déterminer deux réels λ et µ tels que pour tout entier n, Fn = λϕ + µϕ 1 1 duire que Fn = E √ ϕn + . 2 5 3. Soit n ≥ 2. Montrer que le calcul du pgcd de Fn+1 et Fn par l’algorithme d’Euclide nécessite exactement n − 1 divisions euclidiennes (i.e. le premier reste nul est obtenu à la (n − 1)e division). Quel est ce pgcd ? 4. Démontrer le théorème de Lamé : Soient a et b deux entiers tels que 0 < b < a et de pgcd d. Montrer que si l’algorithme d’Euclide s’arrête au bout de (n − 1) divisions, on a : a ≥ dFn+1 et b ≥ dFn . 5. Soit N ( a, b) le nombre de divisions euclidiennes à effectuer pour déterminer le pgcd de a et b par l’algorithme d’Euclide. En déduire qu’il existe deux constantes réelles (à préciser) α et β telles que pour tous les entiers a, b ∈ N∗ avec a > b > 0, N ( a, b) ≤ α ln b + β. Soit n ≥ 3 un entier. n−2 ≡ 1 [ 2 n ]. 1. Soit a un entier impair. Montrer que a2 2. Le groupe (Z/(2n Z))∗ est-il cyclique ? Indication : 1. Procéder par récurrence sur n. 2. Combien y-a-t-il d’éléments dans (Z/(2n Z))∗ ? Exercice.23. Lemme-chinois-version-racines-de-1 Pour tout entier n ≥ 1, on pose Un = { z ∈ C, zn = 1}. 1. Soit n ∈ N∗ . Démontrer que Un est un sous-groupe de (C∗ , ×). 2. Soient a et b deux entiers ≥ 1. Soit l’application f : U ab → U a × Ub définie par f ( z) = ( zb , z a ). (a) Démontrer que f est bien définie. (b) Démontrer que f est un morphisme de groupes. (c) On suppose a et b premiers entre eux. Démontrer que f est injective. (d) On suppose toujours a et b premiers entre eux. Déduire de la question précédente que f est surjective. Exercice.24. Exercice.26. Fibonacci-et-pgcd Dans tous le problème, p est un entier naturel premier impair. On rappelle que si k est un entier impair, alors pour tout entier n il existe un unique entier n0 tel que n ≡ n0 k mod k et |n0 | < . 2 1. Montrer que si p est somme de deux carrés, alors p ≡ 1 mod 4. 2. On suppose désormais p ≡ 1 mod 4. On rappelle que l’anneau Z/ pZ des entiers modulo p est un corps. (a) Montrer que 1 et −1 sont leur propre inverse modulo p, et que ce sont les seuls. (b) En regroupant les éléments de Z/ pZ par paires, montrer que : ( p − 1)! ≡ −1 mod p. Théorème de Wilson 2 p−1 (c) Montrer que : ( p − 1)! ≡ ! mod p. (Dans le produit ( p − 1)!, se 2 −p p ramener à un produit d’entiers compris entre et .) 2 2 p (d) Montrer qu’il existe x ∈ Z tel que x2 + 1 ≡ 0 mod p et | x| < . 2 p 2 3. On fixe x ∈ Z tel que x + 1 ≡ 0 mod p et | x| < . 2 (a) Soit k ∈ Z tel que x2 + 1 = kp. Montrer que k < p. 4. En déduire que pour tous (n, p) ∈ N2 , pgcd(un+ p , u p ) = pgcd(un , u p ). 5. Soient a ∈ N et b ∈ N∗ . Soit r le reste de la division euclidienne de a par b. Montrer que pgcd(u a , ub ) = pgcd(ub , ur ). 6. Montrer que pour tous (m, n) ∈ N2 , pgcd(um , un ) = upgcd(m,n) (indication : s’inspirer de l’algorithme d’Euclide). Complexité de l’algorithme d’Euclide On rappelle que la suite de Fibonacci ( Fn )n est l’unique suite vérifiant F0 = 0, F1 = 1 et pour tout entier naturel n, Fn+2 = Fn+1 + Fn . 1. Déterminer les racines réelles de X 2 − X − 1. On désignera par ϕ la plus grande et b la plus petite. Montrer que les suites (ϕn )n et (ϕ b n )n vérifie la même relation de ϕ récurrence que Fn . Lycée Omar Ibn El-Khattab Entiers sommes de deux carrés On se propose de démontrer le théorème suivant, énoncé par Fermat et complètement démontré par Euler. Le nombre premier impair p est somme de deux carrés si et seulement si p ≡ 1 mod 4. On appelle suite de Fibonacci la suite (un )n∈N définie par u0 = 0, u1 = 1 et, pour tout n ∈ N, un+2 = un+1 + un . 1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ , un−1 un+1 − u2n = (−1)n . 2. En déduire que un et un+1 sont premiers entre eux pour tout n ∈ N. 3. Montrer que : ∀n ∈ N et ∀ p ∈ N∗ , un+ p = un u p−1 + un+1 u p (indication : faire une récurrence sur p). Exercice.25. Classe : MPSI (4) -3- Mr. Faress Moussa Feuille des exercices Arithmétiques des entiers (b) Soit E = {q ∈ N | il existe a, b ∈ N tels que a2 + b2 = qp}. Montrer que E contient un élément compris entre 1 et p − 1. Soit m le minimum de E et on fixe a et b dans N tels que a2 + b2 = mp. (c) Montrer que m est impair. (Raisonner par l’absurde : a et b seraient de même a+b 2 a−b 2 parité et développer ( ) +( ) .) 2 2 4. On se propose de montrer que m = 1. On raisonne par l’absurde en supposant m ≥ 3. (a) Établir l’identité de Lagrange : (α 2 + β2 )(γ 2 + δ 2 ) = (αγ + βδ )2 + (αδ − βγ )2 . m m (b) Soient a0 et b0 ∈ Z tels que | a0 | < , |b0 | < , et a0 ≡ a mod m, b0 ≡ b 2 2 mod m. Soit n = a20 + b20 . Montrer que n 6= 0. m (c) Montrer qu’il existe u ∈ N tel que n = um, puis que 1 ≤ u ≤ . 2 (d) Montrer que up est une somme de deux carrés d’entiers. (On partira du produit (um)(mp) et on utilisera l’identité de Lagrange.) (e) Conclure. 5. Déterminer l’ensemble des entiers n ∈ N∗ qui sont somme de deux carrés. (d) En déduire que ( Sn )n converge vers x. 3. Soient T ∈ N∗ et N ∈ N. On suppose que la suite (dn )n est T-périodique à partir du rang N. (a) Pour n ∈ N, on pose un = 10 N +T Sn+ N +T − 10 N Sn+ N . Montrer que la suite (un )n est constante. (b) En déduire qu’il existe p ∈ Z tel que pour tout n ∈ N , 10 N +T Sn+ N +T − 10 N Sn+ N = p. (c) En déduire que x est rationnel. 4. Soit α le nombre dont l’écriture décimale est 0, 123456456456456 . . .. Montrer que α est rationnel et l’écrire sous la forme d’une fraction de deux entiers. a 5. On suppose que x est rationnel. Il existe donc a ∈ Z et b ∈ N∗ tel que x = . On b définit deux suites (qn )n et (rn )n de la manière suivante. I q0 et r0 sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de a par b. I Pour tout n ∈ N , qn+1 et rn+1 sont respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de 10rn par b. (a) Justifier qu’il existe deux entiers naturels N et M distincts tels que r N = r M . Exercice.27. (b) En déduire que (rn )n est périodique à partir d’un certain rang. Soit x un nombre réel. On définit deux suites (dn )n et (εn )n de la manière suivante : I On pose d0 = E( x) et ε0 = x − E( x) où E( x) désigne la partie entière de x. I Pour tout n ∈ N, on pose dn+1 = E(10εn ) et εn+1 = 10εn − E(10εn ). 1. Dans cette question uniquement, on suppose x = 123, 456. Calculer d0 , d1 , d2 , d3 et ε0 , ε1 , ε2 , ε3 . Que valent dn et εn pour n > 4 ? 2. On revient au cas général. (a) Montrer que pour tout n ∈ N , εn ∈ [0, 1[. (b) En déduire que pour tout n ∈ N∗ , dn ∈ {0, . . . , 9}. n εn (c) On pose Sn = ∑ dk 10k pour tout n ∈ N. Montrer que x = Sn + n pour tout 10 k=0 n ∈ N. Lycée Omar Ibn El-Khattab Classe : MPSI (4) (c) En déduire que (qn )n est également périodique à partir d’un certain rang. (d) Montrer que pour tout n ∈ N , rn = bεn et qn = dn . On a donc prouvé que la suite (dn )n était périodique à partir d’un certain rang. 13 . Déterminer N ∈ N et T ∈ N∗ tels que la suite (dn )n soit 35 T-périodique à partir du rang N. 6. On suppose que x = ` ` ` ` ` -4- Mr. Faress Moussa