R´eciproquement, si ˜u=u−βest solution de (FV), et si de plus u∈ C2(a, b), alors
on int`egre par parties et on remonte les calculs pour obtenir
k[u0v]b
a−kZb
a
u00v0dx =Zb
a
f(x)v(x)dx −kαv(a).
En prenant v∈ V telle que v(a) = 0, on obtient −kRb
au00vdx =Rb
af(x)v(x)dx, et par
densit´e de cet ensemble de fonctions, on obtient bien −ku00 =f. En choisissant ensuite
une fonction v∈ V telle que v(a)6= 0, par exemple v(x) = x−bon obtient alors
u0(a) = α. Enfin ˜u∈ V ⇒ ˜u(b) = 0 donc u(b) = β. On a montr´e : ˜u=u−βsolution de
(FV) et u∈ C2(a, b)⇒usolution de (P).
Si on anticipe sur l’introduction des espaces de Sobolev, aest continue et elliptique
sur Vmuni de la semi-norme |.|1,(a,b)qui, sur l’espace V={v∈H1(a, b), v(b)=0},
est ´equivalente `a la norme ||.||1,(a,b). L’espace Vn’est pas un espace de Hilbert, mais on
pourra appliquer le th´eor`eme de Lax-Milgram sur son compl´et´e V=Vdans H1(a, b)
pour prouver l’existence d’une solution dans V=Vqui, lui, est un espace de Hilbert.
En effet, aest bien V-elliptique et `est continue, toutes les hypoth`eses sont v´erifi´ees.
Quelques remarques (et quelques erreurs `a ne plus faire !)
Dans la m´ethode des diff´erences finies pour approcher (P), on ne cherche pas une
fonction uapprochant umais des valeurs ui∼u(xi) en des points d’une grille uniforme.
Dans la formulation variationnelle a(u, v) = `(v), on cherche la solution udans le
mˆeme espace que les fonctions tests v.
La question 2 utilisant une autre discr´etisation par diff´erences finies de la d´eriv´ee
u0(a) conduisait `a un autre syst`eme `a r´esoudre ; il fallait aussi ´etudier la consistance.
D’une fa¸con g´en´erale, il faut : v´erifier la coh´erence de ce qu’on ´ecrit (le nombre d’in-
connues, la forme de la matrice, ... ) ; bien d´efinir toutes les notations que l’on introduit
(les points xide la grille de discr´etisation, uid´esigne la valeur que l’on cherche `a calculer
ou la solution exacte au point xi, approch´ee par ui, ...) ; bien respecter l’´enonc´e (on est
sur [a, b], dans Q1 il n’y a pas de probl`eme (P) `a r´esoudre,...) et il est inutile de ressortir
les r´esultat du cours si c’est sans rapport avec les questions pos´ees.
Les signes “⇒,⇔” ont une signification logique pr´ecise `a n’utiliser que dans ce cadre.
Il ne faut pas n´egliger hdevant h2(0 < h < 1⇒h2< h).
Dans le contexte de ces m´ethodes, on ne peut pas dire qu’on calcule uhsolution d’un
syst`eme qui n’a pas autant d’´equations que d’inconnues ; ou qu’on calcule uhsolution de
Ahuh=bh+hquand hd´epend aussi de u; ou qu’on calcule uhsolution de Ahuh=bh
quand bhfait intervenir une valeur inconnue comme u(a).
On ne peut d´efinir une formulation variationnelle avec un espace de fonctions test V=
{v∈ C1([a, b]), v(b) = β}, ce n’est pas un espace vectoriel (il n’est s stable par addition ou
multiplication par un scalaire) ; ou avec une application comme `(v) = Rb
af vdx +ku0(b)β
(qui d´epend visiblement aussi de u) comme forme lin´eaire au second membre.
Rappel : C1n’est pas un espace de Hilbert.
L’´egalit´e u(b) = βli´ee `a la condition limite n’implique pas u0(b) = 0. ...
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