100 3. Groupoïdes fondamentaux et revêtements
394) montre que γδest une fonction continue. Noter également que si deux
chemins sont concaténables, il en est de même de leurs standardisés (puisque
la standardisation ne modifie pas les extrémités).
☞124 Lemme. La concaténation des chemins est associative, et les chemins
de longueur nulle sont neutres pour la concaténation.
Démonstration. Soient γ: [u, u +l]→X,δ: [x, x +k]→Xet : [y, y +m]→
Xtrois chemins de X, tels que γ(u+l)=δ(x)et δ(x+k) = (y). La définition
123 nous donne
((γδ))(s) =
γ(s)si s∈[u, u +l]
δ(s−u−l+x)si s∈[u+l, u +l+k]
(s−u−l−k+y)si s∈[u+l+k, u +l+k+m]
Par ailleurs, elle donne
(δ)(s) = δ(s)si s∈[x, x +k]
(s−x−k+y)si s∈[x+k, x +k+m]
et comme (s−u−l+x)−x−k+y=s−u−l−k+y, on voit que
((γδ))(s) = (γ(δ))(s). L’assertion concernant les chemins de longueur
nulle est triviale. ❏
En conséquence, pour toute paire topologique (X, A), on a une catégorie
Chem(X, A)des « chemins de Xrelatifs à A». Les objets de Chem(X, A)
sont les éléments de A, et les flèches de a∈Avers b∈Asont les chemins
de aàb. La composition des flèches est la concaténation des chemins et le
chemin de longueur nulle en a∈A, est l’identité de a.
☞125 Lemme. Chem est un foncteur (covariant) de la catégorie Top2 des
paires topologiques vers la catégorie Cat des petites catégories.
Démonstration. On a déjà construit Chem sur les objets. Soit f: (X, A)→
(Y, B)une application continue. Si γ: [u, u +l]→Xest un chemin de Xde
a∈Aàb∈A, le composé f◦γ: [u, u +l]→Yest un chemin de f(a)∈Bà
f(b)∈B. Il est immédiat que cette correspondance préserve la concaténation
et les chemins de longueur nulle. ❏
☞Exercice 24. En remarquant que Chem(f) : Chem(X, A)→Chem(Y, B)
préserve la longueur des chemins, montrer que Chem n’a pas d’adjoint à
gauche. Montrer que Chem n’a pas non plus d’adjoint à droite. Montrer que
Chem préserve quand-même les produits et les sommes.
☞126 Définition. Soit Xun espace topologique, aet bdeux points de X,
γ: [u, u +l]→Xet δ: [x, x +k]→Xdeux chemins de aàb(on a donc