3-Ligament croise ant chez l`enfant

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Ruptures
ligamentaires chez
l’enfant
Par F. Chotel
Les ruptures des ligaments sont rares par rapport aux fractures
Lésions ligamentaires
Fractures épine tibiale
Décollements épiphysaires
Fractures métaphyses
Association fréquente des décollements épiphysaires
et des ruptures ligamentaires
Ligament
interne
épine
tibiale
Rupture du LCA
Torsion
majorité d’accidents Sportifs >> AVP
Ski en France
Foot et Rugby UK
Foot Am US
Douleur
Sensation de rupture
Sensation de « patte folle »
Hémarthrose inconstante
présente dans 18 % des
traumatismes de l’enfant :
1/3 lésions ligamentaires
1/3 lésions fémoro-patellaires
1/3 lésions méniscales
Rupture du LCA
EXAMEN
Hémarthrose inconstante
Points douloureux
Tiroir antérieur (Trillat - Lachman)
Ressaut dynamique
Laxité périphérique
Arthromètre KT-1000
Radio
IRM
Rupture du LCA
Siège : intraligamentaire majoritairement
au plafond 16% et au plancher 10%
Fréquence des ruptures partielles dans certaines séries (13 à 60%)
Lésions méniscales associées
40 % (MI = ME) Guérison fréquente
Sinon, suture : 90% d’excellents résultats après suture avant 19 ans
Radio simple et rupture du LCA
Tiroir antérieur
Fracture ETA
Fracture de Segond
et fract insertion LLE
IRM et rupture du LCA
3 signes de rupture du LCA en IRM
- Solution de continuité sur le LCA
- Signal IRM anormal
- Angle du LCA avec la ligne de
Blumensaat >10°
autres signes à rechercher :
- Contusions condyle latérale
- Translation tibiale antérieure
- Angulation du LCP < 115°
IRM
LCA normal
Angle LCP
LCA rompu
Angle de Blumensaat
Contusion sous-chondrale
Arrachement de l’insertion osseuse tibiale du LCA
8 fois sur 10, avant 12 ans
Type I
Type III
Type II
Type IV
Classification de Meyers et Mc Keever
Lésions des ligaments périphériques int. ou ext.
Rupture du LLI
Les lésions méniscales sont fréquentes
Hypersignal intra méniscal (grade 2)
Anomalie de morphologie ou signal linéaire ouverte à l’articulation (grade 3)
Il faut sauver les ménisques +++
Importance de la préservation des ménisques
Résultats des méniscectomies chez l’enfant
90 % de radios anormales après 21 ans de recul
Graf (Arthroscopy 1992)
Il faut préserver ou reconstruire le ménisque à tout prix !!
TRAITEMENT
• La suture simple est inefficace (abandonnée)
• La reconstruction du LCA en urgence est à éviter
• Le traitement conservateur initial est de règle en attendant le bon
moment pour la reconstruction
Phase 1 : immobilisation antalgique / 1 à 2 sem.
Phase 2 : travail musculaire / 6 sem.
Phase 3 : reprise contrôlée des activités
Une opération sur un genou en croissance est dangereuse :
Risque d’épiphysiodèse
65 % de la croissance du membre inf.
vient de du Genou
Fémur : 60 % (1,2 cm / an)
Tibia : 40 % ( 0,8 cm / an)
Le pronostic est lié à la maturité osseuse (fin de croissance du genou)
• La fermeture des cartilages de
croissance est centrifuge
• La soudure de la tubérosité tibiale
ant. est très tardive : 16 à 18 ans
• Prendre en compte l’âge osseux et
l’âge pubertaire
À quel âge un genou est-il à l’abri d’une épiphysiodèse ?
Fille : âge osseux : 13,5 ans - Risser 1
âge pubertaire : réglée - Tanner 4
Garçon : âge osseux : 15,5 ans - Risser 1 - Tanner 4
Le traitement conservateur n’est qu’un pis-aller
En attendant la maturité osseuse
95 % d’instabilité dans les 4 ans
Lésions méniscales inévitables
2 fois plus de lésions internes qu’externes
60% des patients => lésions méniscales secondaires à 10 mois de recul
75% des lésions méniscales surviennent dans la première année qui
suit le traumatisme
TT conservateur de la rupture du LCA
•
Limitation d’activité théorique…
•
Il n’y pas d’orthèses réellement efficaces
•
Les résultats sont mitigés voire mauvais
Il faut reconstruire le LCA !
Anatomie des insertions du LCA
La distance entre les fibres sup. du LCA et la physe
est constante durant la croissance : 3 mm
Les opérations classiques utilisées chez l’adulte peuvent être dangereuses
Comment faire des tunnels osseux
sans risquer une épiphysiodèse ?
On risque aussi une épiphysiodèse
si on prend le tendon rotulien avec
la tubérosité tibiale
• Au fémur
(de nombreuses solutions ont été essayées)
Privilégier un tunnel épiphysaire
• Au tibia :
un tunnel transfixiant le C de C est possible
Technique de Chotel
Au fémur : un tunnel dans l’épiphyse ne lèse pas la virole périchondrale
Au tibia : un tunnel transfixiant le C de C est possible, à condition de ne
pas y mettre d’os mais seulement du tissu fibreux
Un tunnel transfixiant le C de C doit être
rempli par du tissu fibreux (transplant
tendineux)
Éviter ancrage osseux transphysaire
Éviter des vis d’interférence
Techniques sans tunnel
Ischio-Jambiers 2 brins pédiculés
et plastie externe
• Simplicité technique
• Non anatomique / Non isométrique
• Peu de risques pour la croissance si respect de la
virole périchondrale (éviter gorges ou passage sous périosté)
•
Résultats objectifs insuffisants
La précision du tunnel est améliorée par un contrôle radioscopique
méthode des
quadrants
méthode du
Triangle
Traitement des arrachements osseux
selon Meyers et Mc Keever
Selon le degré de déplacement
I
14%
Type 1
plâtre cruropédieux en
flexion 10-20°
Pdt 45 J sans appui
II
III
IV
45%
35%
6%
Type 2
plâtre
en extension
ou chirurgie
Type 3 et 4 : Chirurgie
Traitement orthopédique
Type 2
En extension complète sous AG : La réduction est obtenue par l’appui sur le
toit de l’échancrure
Plâtre en extension
Si réduction imparfaite : chirurgie
Résultat : Radios comparatives : profil en extension
Traitement chirurgical
Fil métallique
• Techniques difficiles sous arthroscopie
• Remettre en tension le LCA
• Ablation précoce du matériel
laxité résiduelle symptômatique (>70% des cas)
Vissage
Parfois absence de consolidation
pseudarthrose
•
Douleurs persistantes / Flexum et instabilité
•
LCA parfois cicatriciel et rétracté
•
Greffe osseuse au niveau de la logette
Type 3
Risque de pseudarthrose
Flexum +
Rechercher l’hyperlaxité constitutionnelle
Hyperlaxité méniscale
Hyperlaxité ligamentaire (genou controlatéral)
recurvatum
tiroir antérieur et laxité latérale
ressaut
Rôle néfaste dans l’évolution des greffes
Proposition d’organigramme
I+ = rechercher équivalents
M+ = lésion méniscale initiale nécessitant réparation ou lésion secondaire
Indications de reconstruction «précoce»
• Épisodes d’instabilité ++ / enfant incontrôlable
• Lésions méniscales - aiguës réparables ou
- secondaires
• Échec tt conservateur d’attente
• Très jeune enfant
• Sportif compétiteur haut niveau
LCA chez l’enfant
•
•
•
•
•
•
L’exploration IRM est utile mais incertaine
Les arrachements de l’ETA ne sont pas favorables
Les ruptures du LCA sont plus fréquentes qu’autrefois
Le traitement conservateur est le plus souvent défavorable à très
court terme / Instabilité = danger
une plastie de reconstruction du LCA est « peu risquée »
si les règles sont respectées
La préservation du capital méniscal est impérative
Lésions du LCP chez l’enfant
• Rares
• IRM très fiable pour le diagnostic
• Association fracture fémur
• Fracture de l’épine tibiale postérieure
•
rechercher désinsertion méniscale interne
•
déchirure capsulaire postérieure
• Réinsertion par voie de Trickey : bons résultats
• Discrète gène fonctionnelle après rupture négligée
• évolution vers l’arthrose à long terme (25 ans)
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