Magistère de mathématiques (l’ENS de Lyon)
2004/2005, 2e semestre "Algèbre 2"
Jeudi de 10h15 à 12h15, Amphi A
à partir du 20 janvier 2005
A. A. Pantchichkine
Institut Fourier, B.P.74, 38402 St.–Martin d’Hères, FRANCE
e-mail : panchish@mozart.ujf-grenoble.fr, FAX : 33 (0) 4 76 51 44 78
Résumé
Le présent cours est centré sur les corps et la théorie de Galois. Il est considéré comme la suite
du cours "Algèbre1" de Prof. G.Tomanov, et on utilise comme prérequis les notions de groupe,
d’homomorphisme, d’actions des groupes sur un ensemble, ainsi que des généralités sur les anneaux
factoriels, la classification des modules de type fini sur les anneaux principaux, et en particulier, la
structure des groupes abéliens de type fini.
La théorie de Galois donne un lien entre le problème de solution d’une équation algébrique d’une
indéterminée à coefficients dans un corps commutatif K, et le problème de la détermination d’un
groupe (dit "le groupe de Galois d’un polynôme") qui opère sur l’ensemble des racines du polynôme
correspondant, et cette action est donnée par automorphismes de certaines extensions du corps K.
Les corps finis donnent des exemples importants d’extensions galoisiennes, et on étudie en détail
les polynômes irréductibles sur les corps finis et la méthode de factorisation de Berlekamp.
D’autres exemples proviennent des extensions cyclotomiques, extensions cycliques et extensions
de Kummer, obtenue par adjonction de radicaux aux extension cyclotomiques
Dans la dernière partie on montre que la résolubilité par radicaux d’un équation algébrique sur un
corps de caractéristique nulle est équivalente à la résolubilité du groupe de Galois de l’extension des
corps correspondante. Si le temps le permet, on donne une introduction à la théorie d’Artin-Schreier,
qui fournit un analogue de la théorie de Kummer dans le cas de la caractéristique positive, et les
premières notions de la cohomologie galoisienne en exemples.
Des applications de la théorie de Galois dans la théorie des nombres sont indiquées dans le cours
(le théorème de Kronecker-Weber, sommes de Gauss, etc.) On donne des exemples numériques avec
des logiciels (Maple, PARI).
Je remercie vivement Brice Boyer, Jérémy Larochette et François Japiot (l’ENS de Lyon) pour
les corrections !