La mémoire / Les mémoires

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TROUBLES SPECIFIQUES
DES APPRENTISSAGES
Ilda Hamon, psychologue ,Teamdys 2013
Et d’abord quelques réflexions sur
le travail enseignant….et la prise
en compte des élèves en difficultés
Et maintenant, entrons
dans le détail des
fonctions cognitives….
QUELQUES MOTS IMPORTANTS
Connaissances : choses sues par un individu.
Savoir : ensemble de connaissances ou d'aptitudes.
Apprentissage : Processus d’acquisition.
Cognition : qui rend possible l’acquisition des connaissances et
leur utilisation.
Fonctions cognitives
l’acquisition du savoir.
:
fonctions
mentales
permettant
DEFINITION OFFICIELLE DES T.S.A
TROUBLES COGNITIFS
SPECIFIQUES
 Troubles visuo-spatiaux et
dyspraxies
 Troubles neuro-visuels :
agnosies ou dysgnosies
 Troubles du langage:
dysphasie
 Troubles de la mémoire
 Troubles de l’attention et des
fonctions exécutives
(syndrome dysexécutif).
TROUBLES
SPECIFIQUES DES
APPRENTISSAGES
(TSA)
 Dyslexie
 Dysorthographie
 Dyscalculie
 Dysgraphie
LES FONCTIONS et PROCESSUS COGNITIFS
implicite
Mémoire
Automatisation
Stockage
Explicite
Oubli
Attention
Attribution
Alerte
Concentration
Récupération
Vigilance
Mémoire de travail
Catégorisation
Initiation
Apprentissage
Décision
Sélection
Focalisation
Choix
planification
Filtre
Jugement
Inhibition
Auditives
Exécution
Visuelles
Vérification
Flexibilité
Olfactives
Fonctions exécutives
Tactiles
Perception
Gustatives
LANGAGE (Ecrit/oral) - PRAXIES
La psychologie cognitive : les outils de la cognition
Les fonctions cognitives
Fonction
exécutives
planification
De travail
Mémoire
…
Activité
Perception
À court
terme
Des
gestes
…
À long
terme
Attention
divisée
…
sélective
visuelle
auditive
…
TROIS NOTIONS DISTINCTES
 Troubles : anomalie de fonctionnement dans les
activités psychiques ou physiologiques d'un individu.
 Difficultés : obstacle à l'action (que l'on se propose
d'entreprendre)
 Handicap : déterminé en fonction de l’intensité des
troubles ET de leur conséquences en terme de
difficultés dans la vie quotidienne.
TROUBLES COGNITIFS
Troubles visuo-spatiaux et
praxiques
Troubles gnosiques
Troubles du langage
Troubles de la mémoire
Troubles de l’attention
et troubles des fonctions exécutives
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TSA
Dyslexie
Dysorthographie
Dyscalculie
Dysgraphie
« Sleon une édtue de l'uvinertisé de Cmabrigde,
l'odrre des ltteers dans un mot n'a pas d'ipmrotncae, la
suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la
drenèire soit à la bnnoe pclae, est-il écrit dans ce texte.
Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos
puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace que le
creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe,
mias le mot cmome un tuot. »,
la peruve..............
Arlos ne veenz puls m'emêbter aevc les corerticons
ortahhgropqiues…
ASSIMILATION = enseignement  création de connaissances antérieures
RESTITUTION = consigne  activation d’un point de vue
La consigne est un contexte
externe…
… qui active un point
de vue …
… et qui active donc, à un moment donné,
des connaissances antérieures
REPONSE correcte ou erronée
Processus :
Ex : Lecture
Procédures :
-Segmentation
-Correspondance
Grapho-Phono
-…
Fonctions cognitives et
neuropsychologiques :
-Attentions
-Mémoires
-F° Exécutives
-…
Neurologie :
-Aires cérébrales
-Neurones
-Neuromédiateurs
-…
La mémoire est…
 Aristote (350 avant JC) utilise la métaphore suivante: la
perception réalise une peinture dans l’âme, la mémoire
représente la permanence de cette peinture.
 La persistance du passé dans le présent et la capacité à
apprendre : la mémoire est le processus qui nous permet à la
fois d’acquérir de nouvelles connaissances et de pouvoir
retrouver des informations dans le passé.
 Les interactions entre la mémoire et les autres fonctions
cognitives sont particulièrement importantes (temps, langage,
apprentissages scolaires…)
La formation des souvenirs dans le cerveau
 Mémoriser consiste à créer de nouveaux circuits et à
modifier des connexions déjà existantes.
 Le renforcement des liaisons entre certains groupes de
neurones conduit à la constitution de réseaux.
 Cette plasticité n’a été mise en évidence au niveau de
l’hippocampe de mammifères qu’en 1973.
Système limbique
 Apparu avec les premiers mammifères
 C’est un ensemble de structures. Il comprend notamment
l’hippocampe, l’amygdale
 Ce système est impliqué dans de nombreuses activités en
particulier: les émotions, les apprentissages et la mémoire.
hippocampe
 Le passage de la mémoire à court terme à la mémoire à
long terme s’effectuerait grâce à l’hippocampe, dont la
forme rappelle la queue d’un hippocampe marin.
amygdale
 L’amygdale doit son nom à sa forme qui rappelle celle
d’une amande.
 L’amygdale est impliquée dans notre capacité de
ressentir et de percevoir certaines émotions.
 En particulier la peur et toutes les modifications
corporelles qu’elle entraîne.
 Joie dans noyaux gris centraux et tristesse dans cortex
cingulaire antérieur. Structures interconnectées.
exemple
 Après un accident,
 L’hippocampe(explicite) vous permettra de vous
souvenir de l’endroit où c’est arrivé, avec qui vous
étiez, l’heure qu’il était…
 A travers l’activation de l’amygdale(implicite), vos
muscles se raidiront, votre pression augmentera, votre
estomac se nouera…
 Parce que ces deux systèmes sont activés par les
mêmes indices de rappel, on ne se rend pas compte de
leur spécificité.
Mémoire à long terme
 Après avoir bien travaillé les informations à mémoriser,
l’information se « grave » et se range dans notre mémoire
à long terme.
 La recherche et les théories scientifiques ont mis en
évidence plusieurs mémoires qui interviennent de concert
ou séparément en fonction du type d’activité que nous
sommes en train de réaliser.
On peut distinguer (MLT)
 La mémoire implicite, inconsciente (procédurale)
- elle concerne les automatismes, les savoir faire, les
habiletés motrices après apprentissage (conduire,
nouer les lacets, lire…)
 Et la mémoire déclarative: explicite et consciente
-connaissances verbalisables, accessibles à la
conscience.
-notre bibliothèque personnelle, nos souvenirs et nos
connaissances.
Mémoire déclarative
 Elle rassemble à son tour deux types de mémoire:
épisodique et sémantique.
 Nous pouvons rappeler les souvenirs concernés, et ils
deviennent alors explicites.
Mémoire épisodique: je
 La mémoire épisodique est la somme des événements
que nous avons vécus. Elle permet de se rappeler des
événements personnellement vécus dans un lieu et à
un instant donné.
 C’est le souvenir de ce qu’on a mangé la veille, le
nom d’un ancien camarade de classe…
 La caractéristique la plus distinctive de la mémoire
épisodique est que l’individu se voit en tant qu’acteur
des événements mémorisés.
….mémoire épisodique
 On mémorise non seulement un événement vécu, mais
aussi tout le contexte particulier de cet événement.
 De plus, la charge émotionnelle vécue par le sujet au
moment des faits conditionne la qualité de la
mémorisation épisodique.
Mémoire sémantique
 Elle désigne l’ensemble des connaissances pratiques
ou théoriques que l’on a acquises et conservées. Son
domaine est très large: le sens des mots, la manière de
poser une soustraction, les règles d’orthographe, le
code de la route etc…
 Elle permet la représentation mentale du monde.
 La mémoire sémantique concerne des domaines
génériques d’apprentissage, indispensables au bon
déroulement de l’existence.
Mémoire sémantique suite
 Tout groupe humain est fondé sur une mémoire
sémantique collective, c’est-à-dire des règles
qu’il faut apprendre et retenir
Mémoire implicite
 Elle est moins vulnérable que la mémoire explicite (on
sait faire du vélo, et on ne l’oublie pas!)
 Il existe un apprentissage cognitif implicite: extraction de règles du jeune enfant (il m’a mordé)
 Elle est liée au contexte émotionnel (amygdale)
 motivation
 intérêt, surprise
 contexte affectif
Mémoire procédurale
 Elle permet l’acquisition et l’amélioration progressive
des performances motrices ou cognitives.
 Conduire sa voiture ou manger sans devoir être
totalement concentré sur ces tâches…
 La mémoire procédurale est inconsciente, non pas au
sens freudien de souvenir refoulé, mais parce qu’elle
est constituée d’automatismes sensorimoteurs si bien
intégrés que nous n’en avons plus conscience.
Mémoire à court terme: MCT
 Aussi appelée mémoire immédiate, permet de retenir et
réutiliser une quantité limitée d’informations pendant un
temps relativement court, environ une demi-minute.
 Si l’on veut garder cette information pour une plus longue
période, il est nécessaire de la travailler. Pour cela,
l’information passe en mémoire de travail (MDT):
système où, pendant un délai court (- de 3 minutes) on
manipule une information à mémoriser.
Mémoire de travail MDT
 La mémoire de travail est « l’administrateur central» qui gère
plusieurs mécanismes cognitifs requis pour gérer mentalement
l’information. C’est le moment où l’information « s’imprime »
dans le cerveau.
(retenir un nouveau code, un n° tel…info visuo spatiale)
 Stockage + travail sur l’information
 Maintien en mémoire active
-d’éléments récents ou extraits de la mémoire à long terme
-en vue du traitement en temps réel des informations reçues.
 Matériel auditif et/ou visuel = discours d’autrui, prise de notes
ou lecture de textes, résumé…
Processus de mémorisation = 3 étapes
 Encodage : enregistrement, intégration, inscription d’une
information: mise en mémoire; c’est la phase
d’apprentissage. Sensible aux capacités attentionnelles.
 Stockage : conservation, rétention de l’information sur le
long terme c-a-d la ranger
 Récupération : possibilité de restitution de l’information
= chercher, trouver, produire l’information. Rappel +
reconnaissance: on peut s’aider du contexte
 Et l’oubli!
Sur le plan pédagogique, quelles aides?
 Expliciter les liens en posant les questions qui conduisent
à identifier les personnages, les schémas narratifs.
 Faire ce travail de préparation AVANT la lecture du texte.
 Formulation d’hypothèses.
 Ranger dans l’ordre chronologique des photos.
Enseignement explicite
 Présenter les objectifs de l’apprentissage aux élèves, ce
qu’ils sont censés apprendre ainsi que le niveau de
performance attendu.
 Rappeler les connaissances nécessaires à la
compréhension des nouveaux concepts.
 Présenter le contenu à l’aide d’exemples et faire une
démonstration des concepts à l’aide du matériel.
Et puis….
 Voyons d’autres fonctions cognitives….
Fonctions exécutives
 Processus impliqués (Myake, 2000)
 Flexibilité mentale/Inhibition (adaptation aux situations
nouvelles)
 Planification
 Initiation, réalisation et contrôle des activités motrices et
cognitives requérant un niveau élevé d’intégration
 Nécessitent un bon fonctionnement de la MDT, de bonnes
capacités de compréhension et de raisonnement.
Fonctions exécutives
 Désignent un ensemble assez hétérogène de processus
cognitifs de haut niveau permettant un comportement
flexible et adapté au contexte. Cela regroupe des capacités
liées à l’anticipation, la planification, l’organisation, la
résolution de problème, le raisonnement logique, la
mémoire de travail, le contrôle cognitif, la pensée
abstraite, l’apprentissage de règles, l’attention sélective, la
sélection de réponses motrices, la motivation, l’initiative
etc…
 Les fonctions exécutives correspondent au fonctionnement
des lobes frontaux du cerveau.
Théoriciens fonctions exécutives:
 Luria:
 Volonté d’agir
 Planification des étapes
 Contrôle
…théoriciens
 Rabbit
 Adaptation aux situations nouvelles
 Planification et mise en œuvre de nouvelles stratégies
 Contrôle et régulation de l’action
 Capacité à tenir compte de l’information en retour pour
ajuster sa réponse
 Capacité à inhiber des infos non pertinentes pour la
réalisation de la tâche
….théoriciens
 Miyake
 Flexibilité mentale (désengagement d’une tâche pour se
réengager dans une autre)
 La mise à jour (des infos dans MDT)
 Inhibition (inhiber les réponses automatiques mais non
pertinentes)
Fonctions exécutives: les difficultés se
manifestent souvent par:
 Un manque d’initiative en raison d’un manque de
planification pouvant être confondu à un manque de
motivation, à de la paresse.
 Une mémoire de travail inefficace et une mauvaise
gestion de l’information pouvant être confondue ou
jumelée à un problème d’attention.
 Un manque de flexibilité cognitive pouvant être
confondue à de l’entêtement.
 Un manque d’inhibition, de retenue des actions, du
contrôle de soi, de ses pensées.
Raisonnement Cette capacité permet de hiérarchiser ses priorités
en tenant compte des liens entre celles-ci
et de la diversité des données concernées.
Pour mieux appréhender ces situations, nous sommes dotés d’une
capacité de raisonnement qui peut être de trois types
•Raisonnement inférentiel
•Raisonnement analogique
• Raisonnement automatique
Raisonnement inférentiel
 Il est utilisé face à un problème qui n’a encore jamais été
rencontré et pour lequel il n’y a pas de solution existante à
appliquer en l’état. Il est alors nécessaire de repérer tous
les éléments du problème et de faire un travail de
déduction, de formulation et de vérification d’hypothèses
permettant d’aboutir à des solutions possibles.
Raisonnement analogique
 Il correspond à une réutilisation adaptée d’une solution
déjà utilisée face à un problème présentant des spécificités
communes avec celui à résoudre.
Raisonnement automatique
 Il est à considérer plus comme l’application spontanée
d’une procédure que comme un raisonnement. C’est
surtout dans le cadre de situations familières, comme se
rendre au travail en voiture que nous le sollicitons. Il est
réalisé grâce à l’application de connaissances automatisées
stockées en mémoire procédurale.
MERCI !
Et bon courage!
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