©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2016-2017 2
3. En déduire la nature géométrique de f, selon la dimension de Ker(f−id).
Exercice 8 (Points invariants d’une rotation) Soit rune rotation d’un espace euclidien orienté E.
1. On suppose que Eest un plan et que rfixe un vecteur unon nul. Démontrer que r= id.
2. Le résultat subsiste-t-il si dim E= 3 ?
Autour des matrices orthogonales
Exercice 9 (Vision collective) On rappelle que le produit scalaire canonique de Mn(R) est défini par
< A, B >= Tr tAB.
1. Quelle est la norme euclidienne d’une matrice orthogonale ?
2. Déterminer une matrice de M2(R) de norme √2 qui n’est pas orthogonale.
3. Déterminer l’ensemble des matrices orthogonales de M1(R).
4. L’ensemble des matrices orthogonales de Mn(R) avec n>2 est-il infini ?
5. Est-ce un espace vectoriel ?
Exercice 10 Le groupe SO3(R) est-il commutatif ?
Exercice 11 (Somme des coefficients d’une matrice orthogonale) Soit A= (aij ) une matrice orthogo-
nale de On(R).
Le but de l’exercice est d’établir une majoration de la valeur absolue de la somme Sdes coefficients de la
matrice orthogonale A, c’est à dire du nombre
|S|=
n
X
i=1
n
X
j=1
aij
.
1. Une première majoration : justifier que tout coefficient de Aest bornée par 1, en déduire une première
majoration du nombre |S|.
2. Une deuxième majoration : déterminer une matrice J∈ Mn(R) telle S= Tr(tAJ). En déduire à l’aide de
l’inégalité de Cauchy-Schwarz que
|S|6n3
2.
Cette inégalité peut-elle être une inégalité ?
3. Une troisième majoration : on note <·,·>le produit scalaire canonique de Rn,fl’endomorphisme de
Rntel que A=MB(u) où B= (e1,...,en) est la base canonique de Rn. Enfin on considère le vecteur
u= (1,1,...,1) de Rn.
(a) Exprimer < f(u), u > en fonction de S.
(b) En déduire que
|S|6n.
4. Parmi les trois majorations, laquelle est la meilleure ? Peut-on en trouver une meilleure ?
Exercice 12 (Décomposition QR et Inégalité de Hadamard) On note B0= (e1,...,en) la base cano-
nique donc orthonormée de (Rn,h·,·i) euclidien.
1. Une interprétation matricielle de Schmidt : soit B= (x1,...,xn) une base de Rn. Notons Bs= (y1,...,yn)
la base orthonormée obtenue en «Schmidtant» la base B. Justifier que la matrice de passage de BsàB
est triangulaire et que ses coefficients diagonaux sont hxi, yiiet sont strictement positifs.