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En dehors de la menace infl ationniste, la Chine a connu une
évolution immobilière impressionnante au cours des dernières
années. La valeur du stock de maisons existant revêt une trop
grande importance dans la richesse économique du pays : on
estime que le parc immobilier représente environ 3,5 fois le
volume du PIB annuel. La construction immobilière représente à
elle seule approximativement un quart de la valeur de l’activité
économique. On imagine aisément qu’une correction des prix
immobiliers devrait avoir un impact désastreux sur les chiffres
de croissance du dragon chinois. Les exemples récents des crises
immobilières américaine, irlandaise et japonaise devraient servir
d’enseignement. Ces trois pays ont également connu des marchés
immobiliers surdimensionnés avant l’éclatement de la bulle. Et
l’expansion immobilière de ces pays résultait aussi d’une phase
prolongée de taux d’intérêts très bas qui incitait à la spéculation. Il
Malgré le net ralentissement
annuel des prix immobiliers
provoqué par ces mesures, il
reste à craindre que la Chine
connaîtra à moyen terme
des turbulences fi nancières
résultant d’un octroi de crédit
trop laxiste au cours de la
récente crise fi nancière.
Malgré le net ralentissement
annuel des prix immobiliers
provoqué par ces mesures, il
reste à craindre que la Chine
des turbulences fi nancières
résultant d’un octroi de crédit
trop laxiste au cours de la
récente crise fi nancière.
est vrai que les dirigeants chinois essaient depuis presqu’un an
de brider cette spéculation en instaurant, p.ex., des conditions
contraignantes à l’acquisition de biens immobiliers multiples
ou en limitant l’octroi de crédit des banques. Plus récemment,
Pékin a même introduit un règlement visant à dissuader
les acheteurs étrangers de leurs acquisitions : les étrangers
peuvent acheter un bien immobilier seulement après avoir
payé cinq ans de taxes locales. De telles mesures risqueraient
de faire dégringoler les ventes de maisons si elles étaient
étendues sur les plus importantes villes chinoises. Alors qu’au
mois de janvier, les prix des nouvelles maisons ont continué
de grimper dans soixante-huit des soixante-dix villes observées
par le gouvernement, les freins législatifs à la spéculation
immobilière continueront de peser sur les prix.
Malgré le net ralentissement annuel des prix immobiliers
provoqué par ces mesures, il reste à craindre que la Chine
connaîtra à moyen terme des turbulences fi nancières résultant
d’un octroi de crédit trop laxiste au cours de la récente crise
fi nancière. Une hausse des taux de défaut de ces crédits
pourrait entraîner la Chine dans une crise fi nancière dont
les conséquences sont diffi ciles à prévoir. Il faut reconnaître
qu’au cours des dernières années, seule l’importante
croissance économique (et du volume total des crédits) a pu
éviter l’augmentation de la part des crédits en diffi culté. Très
probablement, un ralentissement mineur de la croissance
(et de l’octroi de crédit) suffi ra à l’avenir pour dévoiler la
faiblesse du secteur bancaire chinois. Tout comme aux Etats-
Unis et en Europe, l’Etat devra sauver la mise avec l’argent
du contribuable. Par analogie, ce transfert de richesse du
secteur public vers le secteur bancaire sera accompagné d’une
faiblesse chronique des dépenses de consommation chinoise.