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Du mythe grec au fado portugais: à quand la restructuration de la dette?
Lors du weekend des 24 et 25 mars, les dirigeants européens
s’étaient mis d’accord pour passer du fonds européen de stabilité
financière (FESF) à partir de mi-2013 à un mécanisme moins
limité et plus stable dans le temps, nommé mécanisme européen
de stabilité (MES). Le sort des obligations grecques et irlandaises
semblait définitivement réglé. Le Portugal, à l’époque, n’avait
pas encore formulé sa demande en aide. Du moins aurait-on pu
croire à une stabilisation voire une amélioration des cours de ces
obligations. Or les marchés en ont décidé autrement : la semaine
passé, le rendement de l’obligation grecque à 10 ans a dépassé
pour la première fois depuis l’entrée de la Grèce en zone euro les
13%. Cette hausse des rendements, qui s’est également observée
sur les obligations portugaises et irlandaises, ne signifie rien d’autre
qu’une hausse de la prime de risque de ces émissions. Comment,
en garantissant davantage les membres de la zone euro, peut-on
arriver à une situation où le risque perçu pour certaines émissions
s’est fortement accru ?
Le problème
En arrière plan de ce monde si parfait, la discussion sur une
éventuelle restructuration de dette grecque (et par extension
irlandaise et portugaise) est ouverte. En effet, l’accès même au
MES pourrait se faire sous la condition d’une restructuration de
dette. Par ailleurs, depuis un bout de temps déjà, le ministre des
Finances allemand, Wolfgang Schäuble, évite les commentaires et
veut attendre un an de plus avant de se prononcer plus clairement.
En Finlande, le slogan gagnant des élections du weekend
dernier s’est révélé être le refus de la Finlande de prendre des
engagements financiers supplémentaires pour sauver les pays
européens en déroute. En effet en Finlande, c’est le parlement et
non le gouvernement qui doit donner son accord pour autoriser
des engagements supplémentaires. Après les élections, un « non
» du parlement pourrait du moins retarder, mais non éviter, tout
le mécanisme de stabilité.
Des différences de perception
Bruxelles exclut une restructuration de la dette grecque, du moins
si on croit le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn,
qui a confirmé sa confiance dans le programme d’ajustement des
finances publiques lors de la réunion des ministres des Finances
les 8 et 9 avril. Même son de cloche chez le président de la Banque
centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet. La Commission
européenne, quant à elle, a également exclu une restructuration
de la dette.