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09 Août 2011
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Après l’Europe, les Etats-Unis aux bords de plusieurs gouffres
Une reprise économique pas aussi solide qu’anticipée
Au cours des derniers mois, l’économie mondiale s’est nettement
refroidie sur le fond d’une accumulation de chocs économiques plus
ou moins violents. Aux Etats-Unis, les derniers indicateurs d’activité
sont très mitigés et confi rment que la reprise économique « solide
» sur laquelle se basaient de nombreux investisseurs est plutôt «
fragile ». Les données révisées de la croissance américaine sur les
trois dernières années montrent que l’expansion économique a
été plus limitée qu’espéré. La contraction de l’activité économique
ayant été plus forte qu’on ne le pensait, l’économie américaine
a mis plus de temps pour sortir de la récession. Ce n’est qu’au 2e
trimestre de cette année que le PIB américain a retrouvé son niveau
d’avant-crise, alors que précédemment on avait situé ce moment
symbolique à la fi n 2010.
Les six premiers mois de l’année ont été marqués par une demande
intérieure évoluant à un rythme de seulement 0,5% par an ce qui
est très loin en-deçà de la moyenne historiques des trente dernières
années pendant lesquelles elle grimpait de presque 3% par an.
La consommation des ménages qui a calé au 2e trimestre incite à
croire que ce phénomène nous accompagnera pour les trimestres
à venir. L’infl ation ayant dépassé la barre des 3%, la progression
des revenus ne suffi t plus pour compenser la perte de pouvoir
d’achat. Le consommateur américain est contraint d’épargner plus
et de consommer moins, la situation toujours fébrile du marché de
l’emploi n’arrangeant rien.
La menace la plus imprévisible vient pourtant des marchés
nanciers. Contrairement aux citoyens européens, les Américains
investissent une partie considérable de leur épargne en bourse.
La récente correction boursière a coûté plus de 3000 milliards de
dollars de capitalisation boursière (ou l’équivalent de la richesse
nationale luxembourgeoise [PIB] de 55 années) aux plus grandes
sociétés américaines. L’impact sur la richesse et le comportement
de consommation des Américains sera redoutable (cf. graph.
ci-dessous). Avec la probable remontée des taux d’intérêts qu’on
devrait observer au cours des prochains trimestres, on doit
également craindre que la stabilisation du marché immobilier soit
davantage fragilisée.
Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM
Etats-Unis: lien entre richesse des ménages et performance boursière
(variations trimestrielles / récessions en gris)
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VARIATION TRIMESTRIELLE DE LA RICHESSE NETTE DES MENAGES
PERFORMANCE TRIMESTRIELLE DU S&P 500
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La révision à la baisse des acquis de croissance mènera
mécaniquement à une correction à la baisse des perspectives de
croissance pour toute l’année en cours et aura probablement
aussi des répercussions négatives sur les prévisions conjoncturelles
mondiales. Et pourtant, il ne faut pas perdre tout espoir. Le ux
mondial de données macroéconomiques n’a pas été aussi négatif
que la réaction des marchés nanciers ne le laisse supposer. Les
perturbations des livraisons en provenance du Japon, souvent
identifi ées comme un frein à la production industrielle, ne
seront pas durables. Les derniers chiffres japonais ainsi que la
communication de certaines entreprises incitent à croire que
les goulots d’étranglements de la chaîne d’approvisionnement
pourront bientôt être résorbés. Ceci pourrait aider à soulager
les soucis des directeurs d’achats des entreprises qui au cours des
derniers mois étaient devenus nettement plus pessimistes. On ose
espérer qu’avec la correction des marchés nanciers, la pression sur
les marges des entreprises pourrait être du moins atténuée. Une
amélioration de la confi ance des directeurs d’achat américains et
donc de la croissance économique réalisée est pourtant improbable
aussi longtemps que la crise de dette européenne produit des
ondes de choc.
Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM
Etats-Unis: Indicateur ISM et croissance réelle du PIB
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SONDAGE DES DIRECTEURS D'ACHAT DU SECTEUR MANUFACTURIER (échelle de droite)
VARIATION ANNUALISEE DE LA CROISSANCE TRIMESTRIELLE
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Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM
Etats-Unis: Endettement des consommateurs, des entreprises et de l'Etat
(en millards de dollars)
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DETTE DES MENAGES
DETTE DES ENTREPRISES (NON-FINANCIERES ET NON AGRAIRES)
DETTE PUBLIQUE (FEDERALE, LOCALE & ETATIQUE)
ANCIEN SEUIL DE DETTE DU TRESOR AMERICAIN
FUTUR SEUIL DE DETTE DU TRESOR AMERICAIN
Un abaissement du rating américain devenu réalité
Même si récemment, le focus des investisseurs s’est décalé des
discussions autour du plafond de dette vers l’analyse des données
économiques américaines plutôt décevantes, revenons brièvement
sur les débats qui ont eus lieu au sein du Congrès américain la
semaine passée. A moins de douze heures de la date butoire,
le Sénat avait adopté, mardi dernier, le plan de réduction des
défi cits publics américains. En échange d’une réduction du défi cit
budgétaire de $2.400 milliards sur dix ans, la loi votée mardi par
le Congrès et promulguée par le président Obama, prévoit de
relever le plafond de dette en deux temps et d’un minimum de
$2.100 milliards. A l’immédiat des coupes budgétaires de $917 Jusqu’au vendredi dernier, les trois grandes agences de notation
de crédit continuaient d’accorder la meilleure note possible, le
fameux « AAA », aux Etats-Unis. Mais leurs avis divergeaient sur
les risques du futur. Standard & Poor’s (S&P) ayant attribué une
perspective « négative » aux Etats-Unis dès avril, Moody’s l’avait
suivie dans la foulée des accords alors que Fitch maintenait sa
perspective à « stable ». Or, le vendredi soir, le downgrade
longtemps impensable est devenu réalité. S&P a sanctionné les
accords politiques décevants du 2 août et a abaissé de la notation
de la dette à long terme des Etats-Unis de AAA à AA+ tout en
maintenant son jugement pessimiste sur les perspectives. Même si
le Trésor américain critique ouvertement les chiffres sous-jacents
à ce changement d’appréciation de S&P, le risque est bien réel
qu’un autre downgrade suive au cours des 12 à 18 mois prochains.
milliards sont prévues qui permettront de débloquer le seuil de
dette actuel. Dans un deuxième temps le plafond sera relevé
d’un maximum de $1.500 milliards supplémentaires, soit après la
soumission de nouvelles mesures de réduction de défi cit par un
comité bipartisan, soit automatiquement si aucun accord n’est
trouvé entre les deux partis. Si les Etats-Unis ont évité le scénario
worst case d’un défaut de paiement dû au fameux seuil de dette,
ceci ne veut pourtant pas dire que le sujet peut défi nitivement
être classé.
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Pour Moody’s, qui depuis 1917 accorde un rating « Aaa » aux
Etats-Unis, un abaissement de la note avant 2013 est également
envisageable. Les mesures d’austérité votées ne leur paraissent
« pas suffi santes pour améliorer l’état des fi nances publiques
américaines ». Il suffi rait qu’un affaiblissement de la discipline
budgétaire, voire une détérioration de l’économie s’observait
au cours de l’année à venir afi n que les Etats-Unis perdent leur
rating actuel. En outre, les efforts d’épargne sont jugés comme
globalement insuffi sants : alors que les accords actuels prévoient
une réduction du défi cit de $2.400 milliards sur 10 ans, l’agence
S&P avait exigé des coupes budgétaires avoisinant les $4.000
milliards. De plus, il ne faut pas oublier que les programmes
d’austérité pèsent toujours sur la croissance économique. Avec la
faiblesse conjoncturelle actuelle, on peut se demander si le timing
est bien choisi, car les derniers programmes conjoncturels issus de
la récession précédente expireront l’année prochaine.
L’appréciation de S&P et de Moody’s diverge principalement sur la
capacité des parlementaires américains à se mettre d’accord. Alors
que Moody’s estime que des nouvelles réductions des dépenses
l’année prochaine sont diffi ciles, mais pas impossibles, S&P ne
semble pas accorder beaucoup de probabilité à cette éventualité.
L’agence de notation chinoise Dagong partage les vues de S&P et a
également abaissé la notation des Etats-Unis de A+ à A, critiquant
ouvertement l’ « accord purement politique qui ne fait qu’empirer
le problème du surendettement ». Alors qu’il faut admettre que le
poids international de cette agence de notation est limité, son avis
refl ète toutefois celui des dirigeants du plus important créancier
des Etats-Unis (cf. graph. avec les plus grands créanciers des Etats-
Unis ci-dessous). La Chine recycle aujourd’hui les réserves de
devises les plus importantes au monde en investissant dans le seul
marché obligataire qui est suffi samment grand pour les accueillir :
le marché des Treasuries américains. Un verdict négatif chinois est
donc loin d’être anodin.
La conséquence directe de la perte du rating AAA sera une plus
grande diffi culté à emprunter sur les marchés obligataires pour
l’Etat américain. Cela signifi e qu’ils devront payer des intérêts plus
élevés pour convaincre les créanciers potentiels de leur accorder des
crédits. La réaction très modeste des marchés nanciers observés
à la suite du downgrade montre toutefois que les emprunts
souverains américains gardent la cote en tant qu’investissement
sûr. Avant de paniquer et de vendre ses obligations, il convient
de se rappeler que quasiment tous les emprunts d’Etats considérés
comme alternatives aux Treasuries américains connaissent une
problématique budgétaire similaire.
Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM
Monde: Dette publique américaine en possession étrangère
(en milliards de dollars)
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4000
5000
CHINE
JAPON
ROYAUME UNI
CENTRES BANCAIRES DES CARAÏBES
OPEP
RUSSIE
BRESIL
LUXEMBOURG
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