W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER 09 Août 2011 6A, rue Goethe, L-1637 Luxembourg, Tel.: (+352) 26 895-1, Fax: (+352) 26 895-24 e-mail: [email protected], www.bcee-assetmanagement.lu W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER Après l’Europe, les Etats-Unis aux bords de plusieurs gouffres Une reprise économique pas aussi solide qu’anticipée Au cours des derniers mois, l’économie mondiale s’est nettement refroidie sur le fond d’une accumulation de chocs économiques plus ou moins violents. Aux Etats-Unis, les derniers indicateurs d’activité sont très mitigés et confirment que la reprise économique « solide » sur laquelle se basaient de nombreux investisseurs est plutôt « fragile ». Les données révisées de la croissance américaine sur les trois dernières années montrent que l’expansion économique a été plus limitée qu’espéré. La contraction de l’activité économique ayant été plus forte qu’on ne le pensait, l’économie américaine a mis plus de temps pour sortir de la récession. Ce n’est qu’au 2e trimestre de cette année que le PIB américain a retrouvé son niveau d’avant-crise, alors que précédemment on avait situé ce moment symbolique à la fin 2010. Les six premiers mois de l’année ont été marqués par une demande intérieure évoluant à un rythme de seulement 0,5% par an ce qui est très loin en-deçà de la moyenne historiques des trente dernières années pendant lesquelles elle grimpait de presque 3% par an. La consommation des ménages qui a calé au 2e trimestre incite à croire que ce phénomène nous accompagnera pour les trimestres à venir. L’inflation ayant dépassé la barre des 3%, la progression des revenus ne suffit plus pour compenser la perte de pouvoir d’achat. Le consommateur américain est contraint d’épargner plus et de consommer moins, la situation toujours fébrile du marché de l’emploi n’arrangeant rien. La récente correction boursière a coûté plus de 3000 milliards de dollars de capitalisation boursière (ou l’équivalent de la richesse nationale luxembourgeoise [PIB] de 55 années) aux plus grandes sociétés américaines. L’impact sur la richesse et le comportement de consommation des Américains sera redoutable (cf. graph. ci-dessous). Avec la probable remontée des taux d’intérêts qu’on devrait observer au cours des prochains trimestres, on doit également craindre que la stabilisation du marché immobilier soit davantage fragilisée. Etats-Unis: lien entre richesse des ménages et performance boursière 40 30 30 20 20 10 10 0 0 -10 -10 -20 -20 -30 -30 -40 La menace la plus imprévisible vient pourtant des marchés financiers. Contrairement aux citoyens européens, les Américains investissent une partie considérable de leur épargne en bourse. (variations trimestrielles / récessions en gris) 40 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 -40 VARIATION TRIMESTRIELLE DE LA RICHESSE NETTE DES MENAGES PERFORMANCE TRIMESTRIELLE DU S&P 500 Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER La révision à la baisse des acquis de croissance mènera mécaniquement à une correction à la baisse des perspectives de croissance pour toute l’année en cours et aura probablement aussi des répercussions négatives sur les prévisions conjoncturelles mondiales. Et pourtant, il ne faut pas perdre tout espoir. Le flux mondial de données macroéconomiques n’a pas été aussi négatif que la réaction des marchés financiers ne le laisse supposer. Les perturbations des livraisons en provenance du Japon, souvent identifiées comme un frein à la production industrielle, ne seront pas durables. Les derniers chiffres japonais ainsi que la communication de certaines entreprises incitent à croire que les goulots d’étranglements de la chaîne d’approvisionnement pourront bientôt être résorbés. Ceci pourrait aider à soulager les soucis des directeurs d’achats des entreprises qui au cours des derniers mois étaient devenus nettement plus pessimistes. On ose espérer qu’avec la correction des marchés financiers, la pression sur les marges des entreprises pourrait être du moins atténuée. Une amélioration de la confiance des directeurs d’achat américains et donc de la croissance économique réalisée est pourtant improbable aussi longtemps que la crise de dette européenne produit des ondes de choc. Etats-Unis: Indicateur ISM et croissance réelle du PIB 10 65 60 5 55 50 0 45 40 -5 35 -10 98 00 02 04 06 08 10 30 SONDAGE DES DIRECTEURS D'ACHAT DU SECTEUR MANUFACTURIER (échelle de droite) VARIATION ANNUALISEE DE LA CROISSANCE TRIMESTRIELLE Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER Un abaissement du rating américain devenu réalité Même si récemment, le focus des investisseurs s’est décalé des discussions autour du plafond de dette vers l’analyse des données économiques américaines plutôt décevantes, revenons brièvement sur les débats qui ont eus lieu au sein du Congrès américain la semaine passée. A moins de douze heures de la date butoire, le Sénat avait adopté, mardi dernier, le plan de réduction des déficits publics américains. En échange d’une réduction du déficit budgétaire de $2.400 milliards sur dix ans, la loi votée mardi par le Congrès et promulguée par le président Obama, prévoit de relever le plafond de dette en deux temps et d’un minimum de $2.100 milliards. A l’immédiat des coupes budgétaires de $917 x 1,000 20 Etats-Unis: Endettement des consommateurs, des entreprises et de l'Etat (en millards de dollars) 15 10 15 DETTE DES MENAGES DETTE DES ENTREPRISES (NON-FINANCIERES ET NON AGRAIRES) DETTE PUBLIQUE (FEDERALE, LOCALE & ETATIQUE) ANCIEN SEUIL DE DETTE DU TRESOR AMERICAIN FUTUR SEUIL DE DETTE DU TRESOR AMERICAIN 10 5 0 x 1,000 20 milliards sont prévues qui permettront de débloquer le seuil de dette actuel. Dans un deuxième temps le plafond sera relevé d’un maximum de $1.500 milliards supplémentaires, soit après la soumission de nouvelles mesures de réduction de déficit par un comité bipartisan, soit automatiquement si aucun accord n’est trouvé entre les deux partis. Si les Etats-Unis ont évité le scénario worst case d’un défaut de paiement dû au fameux seuil de dette, ceci ne veut pourtant pas dire que le sujet peut définitivement être classé. Jusqu’au vendredi dernier, les trois grandes agences de notation de crédit continuaient d’accorder la meilleure note possible, le fameux « AAA », aux Etats-Unis. Mais leurs avis divergeaient sur les risques du futur. Standard & Poor’s (S&P) ayant attribué une perspective « négative » aux Etats-Unis dès avril, Moody’s l’avait suivie dans la foulée des accords alors que Fitch maintenait sa perspective à « stable ». Or, le vendredi soir, le downgrade longtemps impensable est devenu réalité. S&P a sanctionné les accords politiques décevants du 2 août et a abaissé de la notation de la dette à long terme des Etats-Unis de AAA à AA+ tout en maintenant son jugement pessimiste sur les perspectives. Même si le Trésor américain critique ouvertement les chiffres sous-jacents à ce changement d’appréciation de S&P, le risque est bien réel qu’un autre downgrade suive au cours des 12 à 18 mois prochains. 5 1960 1970 1980 1990 2000 2010 0 Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER Pour Moody’s, qui depuis 1917 accorde un rating « Aaa » aux Etats-Unis, un abaissement de la note avant 2013 est également envisageable. Les mesures d’austérité votées ne leur paraissent « pas suffisantes pour améliorer l’état des finances publiques américaines ». Il suffirait qu’un affaiblissement de la discipline budgétaire, voire une détérioration de l’économie s’observait au cours de l’année à venir afin que les Etats-Unis perdent leur rating actuel. En outre, les efforts d’épargne sont jugés comme globalement insuffisants : alors que les accords actuels prévoient une réduction du déficit de $2.400 milliards sur 10 ans, l’agence S&P avait exigé des coupes budgétaires avoisinant les $4.000 milliards. De plus, il ne faut pas oublier que les programmes d’austérité pèsent toujours sur la croissance économique. Avec la faiblesse conjoncturelle actuelle, on peut se demander si le timing est bien choisi, car les derniers programmes conjoncturels issus de la récession précédente expireront l’année prochaine. L’appréciation de S&P et de Moody’s diverge principalement sur la capacité des parlementaires américains à se mettre d’accord. Alors que Moody’s estime que des nouvelles réductions des dépenses l’année prochaine sont difficiles, mais pas impossibles, S&P ne semble pas accorder beaucoup de probabilité à cette éventualité. L’agence de notation chinoise Dagong partage les vues de S&P et a également abaissé la notation des Etats-Unis de A+ à A, critiquant ouvertement l’ « accord purement politique qui ne fait qu’empirer le problème du surendettement ». Alors qu’il faut admettre que le poids international de cette agence de notation est limité, son avis reflète toutefois celui des dirigeants du plus important créancier des Etats-Unis (cf. graph. avec les plus grands créanciers des EtatsUnis ci-dessous). La Chine recycle aujourd’hui les réserves de devises les plus importantes au monde en investissant dans le seul marché obligataire qui est suffisamment grand pour les accueillir : le marché des Treasuries américains. Un verdict négatif chinois est donc loin d’être anodin. Monde: Dette publique américaine en possession étrangère (en milliards de dollars) 1200 5000 CHINE JAPON ROYAUME UNI CENTRES BANCAIRES DES CARAÏBES OPEP RUSSIE BRESIL LUXEMBOURG TOTAL (ECHELLE DROITE) 1000 800 4000 3000 600 2000 400 1000 200 0 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 0 Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM La conséquence directe de la perte du rating AAA sera une plus grande difficulté à emprunter sur les marchés obligataires pour l’Etat américain. Cela signifie qu’ils devront payer des intérêts plus élevés pour convaincre les créanciers potentiels de leur accorder des crédits. La réaction très modeste des marchés financiers observés à la suite du downgrade montre toutefois que les emprunts souverains américains gardent la cote en tant qu’investissement sûr. Avant de paniquer et de vendre ses obligations, il convient de se rappeler que quasiment tous les emprunts d’Etats considérés comme alternatives aux Treasuries américains connaissent une problématique budgétaire similaire. ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER Un défaut de paiement américain possible ? Le Trésor américain a indiqué mercredi dernier que la dette publique a dépassé le seuil de 100% du produit intérieur brut (PIB) depuis le relèvement du plafond de dette par le Congrès. La dette de l’Etat fédéral a fait un saut de $237 milliards en une seule journée pour atteindre un niveau de $14.580 milliards. Les EtatsUnis rejoignent un club qui n’a rien d’élitiste : être associé à des pays comme le Japon qui est criblé par une dette de 229% par rapport au PIB, la Grèce qui est insolvable avec ses 152% de dette, l’Italie attaquée aujourd’hui par les spéculateurs à cause de ses 120% de dette ou encore l’Islande qui avait été la première pierre dans le domino de la crise financière, est une humiliation pour ce pays fier de sa dominance économique. Ce n’est pourtant pas la première fois que les Etats-Unis atteignent un niveau de dette publique qui dépasse sa richesse annuelle. Après la deuxième Guerre Mondiale, la dette étatique avait atteint un niveau de 110% par rapport au PIB. L’après-guerre avait été marqué par une politique budgétaire rigoureuse visant à stabiliser la dette étatique surdimensionnée. A l’aide d’une croissance dynamique du PIB, le ratio dette publique/PIB a été mécaniquement ramené à environ 30% en appliquant une politique budgétaire plus ou moins équilibrée. De cette manière, les dirigeants de l’époque ont su transformer la montagne de dette en une colline facile à surmonter. Avec l’arrivée de la première crise du pétrole début des années ’70, la facture énergétique a cependant de nouveau déstabilisé les comptes étatiques. Les ambitions hégémoniques du président Reagan ont contribué à doubler le rapport dette/PIB et ont rendu une nouvelle consolidation incontournable. Sous le président Clinton, les comptes de l’Etat se sont progressivement stabilisés. Comme si l’histoire devait toujours se répéter, son successeur Bush Jr. a rapidement accordé des allègements fiscaux aux entreprises et Américains bien situés. La crise financière de 2008 et la violente récession ont ensuite laissé des séquelles durables dans la trajectoire de l’endettement gouvernemental américain. Etats-Unis: Dette publique et déficit budgétaire (en % du PIB nominal / récessions en gris) 120 Poilitique Bush Jr. et crises financières: finances publiques en dérive Après-guerre: consolidation budgétaire 4 2 Crises du pétrole, puis politique de Reagan: dérapage budgétaire 100 0 -2 80 -4 60 -6 -8 40 -10 Politique de rééquilibrage budgétaire sous Clinton 20 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 -12 DETTE PUBLIQUE AMERICAINE (ECHELLE GAUCHE) DETTE PUBLIQUE AMERICAINE: CALCULS ET PREVISIONS DU FMI (ECHELLE GAUCHE) DEFICIT/EXCEDENT BUDGETAIRE DU GOUVERNEMENT FEDERAL DEFICIT/EXCEDENT BUDGETAIRE: CALCULS ET PREVISIONS DE L'OFFICE BUDGETAIRE Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM Le graphique ci-dessus vise à se situer dans ce résumé historique simpliste de la dette et du déficit public américain. Il illustre également comment les économistes du Fonds monétaire international (FMI) voient évoluer le dérapage de l’endettement. Finalement les prévisions de l’Office budgétaire du Congrès américain montrent à quel point les prochaines années devront être marquées par des efforts de consolidation budgétaire pour seulement freiner l’accroissement (et non pas accélérer la réduction) de la dette. Ces estimations montrent aussi que malgré tous les ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER efforts planifiés au cours des dix prochaines années, les Américains n’arriveront probablement pas à l’équilibre budgétaire (déficit d’environ 3% du PIB prévu pour 2021). La grande question est de savoir si les Américains sauront réinstaurer les mêmes mécanismes de stabilisation de dette qu’après la deuxième Guerre Mondiale. Tout porte à croire que ce n’est pas le cas pour la simple et bonne raison qu’ils ne sauront pas revenir au rythme de croissance économique soutenu qu’ils ont connu au cours des Golden Sixties. La crise financière et économique des dernières années a laissé des séquelles importantes (chômage élevé, immobilier toujours en crise, secteur bancaire fragile, etc…) qui ralentiront la croissance future au cours des prochaines années. Même en évitant des dérapages budgétaires, il y a de fortes chances que le ratio dette/ PIB continuera de croître au cours de la décennie actuelle. les obligations de l’Etat américain. Dans la configuration actuelle, il n’y aura plus de choix faciles qui pourront arranger tout le monde. Il faut espérer que l’establishment politique et économique osera de revenir vers un partage des richesses plus équitable. Au cours des dernières crises financières, on a pu observer des suppressions d’emplois massives pour garantir des bénéfices réjouissants les investisseurs : alors que dans les années ’80 plus de 68% de la richesse nationale aboutissait dans le portefeuille du citoyen, on a atteint 61% aujourd’hui. A défaut de trouver de nouvelles sources de richesse (à travers l’innovation et le progrès technologique p.ex.) il s’agira de partager mieux le dividende du travail pour garantir un bien-être pour un plus grand nombre de citoyens et d’éviter des conflits sociaux. Etats-Unis: Salaires par rapport aux revenus nationaux Des choix douloureux pour une société profondément divisée Il est évident qu’il ne suffira plus de se vanter d’efforts d’épargne de 2.000 milliards s’il y a de fortes chances qu’en 2020 la dette publique aura probablement atteint les 20.000 milliards. Tôt ou tard les milieux républicains devront reconnaître que le subventionnement fiscal des citoyens riches et des entreprises doit être atténué. De même, une réforme profonde du système de sécurité social, parmi les plus coûteux au sein des pays industrialisés aujourd’hui, s’impose si ce n’est que pour freiner des charges sociales futures faramineuses. Les observateurs économiques cyniques parient d’ores et déjà qu’à l’avenir les dirigeants monétaires de la banque centrale américaine feront tout pour laisser déraper l’inflation; c’est un moyen brut pour réduire la charge de la dette envers les créanciers étrangers. Une telle politique, si menée trop ouvertement, comporterait pourtant le risque d’éroder la confiance des investisseurs dans la devise américaine ainsi que dans (récessions en gris) 70 2000 68 1500 66 1000 64 500 62 60 1960 1970 1980 1990 2000 2010 0 SALAIRES PAR RAPPORT AUX REVENUS NATIONAUX AMERICAINS (EN % SUR ECHELLE GAUCHE)) BENEFICES ENREGISTRES DES ENTREPRISES AMERICAINES (ECHELLE DROITE EN MILLIARDS) Source: Thomson Reuters Datastream, BCEE AM ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER Un vieil adage pourrait une fois de plus prouver son actualité. Lorsque les Etats-Unis éternuent, le reste du monde attrape la grippe. Même si au cours de la dernière crise financière ce mythe a été partiellement invalidé par la bonne santé financière de certains voisins américains, comme le Canada, il reste à craindre que le monde entier sera touché par l’austérité budgétaire qui s’impose aux Américains. Etant donné que les Etats-Unis sont loin d’être les seuls à être confrontés aux problèmes de surendettement, le risque d’une pandémie de la consolidation fiscale dans les pays occidentaux croissent. Les perspectives de croissance mondiale devront être revues à la baisse et on constate que les marchés financiers sont d’ores et déjà en train d’anticiper cette nouvelle phase de faiblesse. Seulement cette fois, les gouvernements sont réticents à prescrire les injections salvatrices de liquidités auxquelles on s’est habitué. Les gouvernements occidentaux n’ont plus les moyens financiers pour le faire et les banques centrales craignent de perdre leur dernier lot de crédibilité en relançant une fois de plus la « planche à billets ». A long terme, la seule issue est un rééquilibrage des forces entre les pays occidentaux riches, mais surendettés et les pays en voie de développement dont les finances publiques sont relativement saines. A court terme, on est très loin du Meilleur des Mondes dans lequel la demande intérieure des pays émergents pourrait prendre la relève des ménages américains défaillants. Il est bien plus probable que le tassement actuel de l’activité économique de même que les efforts d’épargne américains futurs se diffuseront dans l’économie mondiale. Les efforts de stabilisation des dirigeants du G20 et des banques centrales du monde ne pourront pas l’éviter. Mike Schmit, Senior Economist BCEE Asset Management ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY ■ WEEKLY W EEKLY I NVESTMENT N EWSLETTER 6A, rue Goethe,L-1637 Luxembourg, Tel.: (+352) 26 895-1 Fax: (+352) 26 895-24 e-mail: [email protected] www.bcee-assetmanagement.lu Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg Etablissement Public Autonome Siège Central : 1, Place de Metz L-2954 Luxembourg BIC : BCEELULL R.C.S. Luxembourg B 30775 www.bcee.lu tél. : (+352) 4015 -1 Disclaimer : Les opinions, avis ou prévisions figurant dans ce document sont, sauf indication contraire, ceux de son ou ses auteur(s) et ne reflètent pas les opinions de toute autre personne, de BCEE Asset Management S.A. ou de Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg. 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