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+ Remarquons encore que le tissu économique de l’Italie est
absolument incomparable avec celui d’un pays comme la Grèce.
L’Italie possède une base industrielle avec une tradition et un
savoir-faire établi ainsi que bon nombre des petites et moyennes
entreprises solides.
Passons désormais aux raisons économiques de la récente panique
sur les emprunts publics italiens et ensuite aux raisons plus
structurelles de la perte de confi ance des acteurs fi nanciers.
- Cette semaine l’Italie a présenté un plan de réduction
du défi cit budgétaire qui s’élève à 48 milliards sur un horizon de
quatre ans. A première vue, on constate que le gros des efforts
d’épargne est planifi é pour fi n 2013 et 2014. Sans surprise, ces
efforts devront donc intervenir après les prochaines élections qui
devraient avoir lieu au premier semestre 2013. Le délai d’attente
jusqu’en 2013 pour s’attaquer aux problèmes est jugé comme trop
long par les acteurs fi nanciers.
- Même si la dette étatique appartient majoritairement
aux Italiens, ceci ne l’empêche pas d’être surdimensionnée avec
un ratio dette/PIB avoisinant les 120%, donc le double de ce qui
est préconisé par le Traité de Maastricht. La politique économique
doit donc veiller à stabiliser la trajectoire de la dette. Or, depuis
deux ans, l’Italie emprunte plus d’argent à l’étranger qu’elle
investit dans l’expansion de ses capacités productives. Ce sont
pourtant ces investissements qui sont primordiaux pour pouvoir
garantir le remboursement de la dette externe à travers les gains
de productivité espérés. Si un pays importe plus de capital qu’il
n’utilise pour élargir ses investissements dans sa productivité
future, il risque l’insolvabilité…phénomène qu’on peut observer
en Grèce et au Portugal.
- L’Italie souffre d’un manque fl agrant de croissance
économique. Le Fonds monétaire international estime que son
PIB évoluera de 1% cette année et de 1,3% l’année prochaine.
La léthargie de la croissance économique entraîne forcément un
manque de recettes fi scales qui pourraient aider à rééquilibrer le
défi cit budgétaire.
- Sachant que le coût de refi nancement de la dette est en
train de croître dû au vent de panique sur les marchés, on peut
douter de la capacité de l’Italie à ramener sa dette à un niveau
plus soutenable. Rien qu’au cours de cette année, l’Italie devra
débourser environ 75 milliards d’euros pour la charge d’intérêt de
sa dette. Cette prévision du gouvernement est basée sur l’hypothèse
d’un taux d’intérêt moyen de 4%. Jefferies International estime
que rien qu’une panique sur les emprunts d’Etat entraînant une
hausse du coût de refi nancement à 6% provoquerait une surcharge
de 35 milliards. On comprend bien que si les hommes politiques
n’arrivent pas à calmer les marchés, tous les efforts d’austérité
budgétaire seront en vain. Ces scénarios ne sont pas farfelus, car
lors des deux derniers placements obligataires, l’Italie a dû payer
extrêmement cher pour attirer la faveur des investisseurs. A titre
d’exemple, pour des obligations à maturité 5 de ans, elle a offert le
rendement le plus élevé depuis la récente crise fi nancière en 2008 :
alors qu’en juin elle émettait ces obligations avec un taux de 3,9%,
elle a dû offrir plus que 4,9%.
Néanmoins, la demande pour les émissions italiennes dépassait de
presque deux fois le volume offert. Le cas de l’Italie est donc loin
d’être tranché.
On comprend bien que si les
hommes politiques n’arrivent
pas à calmer les marchés, tous
les efforts d’austérité budgétaire
seront en vain.
On comprend bien que si les
hommes politiques n’arrivent
pas à calmer les marchés, tous
les efforts d’austérité budgétaire