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Toutefois, il convient de noter que la Grèce a débuté son programme
de rachat avec de nombreuses diffi cultés : La Grèce a dû prolonger,
le 7 décembre dernier, son programme de rachat, étant donné
qu’elle n’avait réussi à atteindre l’objectif de 30 milliards d’euros
d’obligations. Le pays n’avait reçu jusque-là des offres que pour un
montant total de 26 milliards d’euros. En d’autres termes, on peut
dire que l’opération de rachat a été un succès de dernière minute.
En outre, pour répondre à la totalité de l’offre de 31,8 milliards
d’euros, le budget de 10 milliards d’euros qu’avait consenti la
Grèce et le FESF à l’opération de rachat n’a pas été suffi sant et a
dû être réapprovisionné de 1,29 milliards d’euros supplémentaires.
Le succès de cette opération a-t-elle permis de réduire le ratio
dette/PIB de 11% comme cela a été prévu ? La réponse est
malheureusement « non ». Selon les dernières estimations des
responsables grecs aux Finances et au Trésor, l’opération de
rachat n’aurait permis une réduction du ratio que de 9,5%. En
conséquence, cette opération de
buyback
ramène la dette grecque
à 126,6% du PIB d’ici 2020. On est donc encore loin des 124% du
PIB exigés ou du moins visés par les responsables européens et le
FMI.
Qu’en est-il des autres mesures évoquées? Permettent-elles
d’abaisser le stock de la dette grecque de sorte à atteindre tout de
même les 124% du PIB d’ici 2020?
Au regard des diverses mesures énoncées plus haut, notamment
celles relatives à l’allongement des échéances de remboursement
et à la baisse des intérêts sur les prêts, on peut confi rmer que
ce nouveau plan d’aide va surtout rendre la dette grecque plus
soutenable, sans pour autant réduire de manière signifi cative le
stock de la dette.
Malgré le fait que le succès de l’opération de rachat, détaillée
plus haut, a conduit au déblocage du versement d’une première
tranche d’aide à la Grèce, soit 34,4 milliards d’euros, l’objectif de
ce versement n’est pas prioritairement la réduction du stock de
la dette grecque, mais plutôt la réduction du risque de défaut
de paiement de la Grèce. Autrement dit, le but est d’assurer le
remboursement des dettes grecques.
À côté de l’opération de rachat, l’une des seules mesures à pouvoir
encore réduire le stock de la dette est la redistribution par les
Etats membres des gains réalisés par la BCE et par les banques
centrales nationales sur le rachat des titres grecs dans le cadre du
SMP. Toutefois, nul ne sait vraiment quel sera le montant total
de ces redistributions et si celles-ci auront véritablement lieu.
D’après certaines estimations, le montant total des redistributions
avoisinerait les 10 milliards d’euros, ce qui reviendrait à une baisse
d’environ 5% du PIB de la Grèce. Sachant que les gains redistribués
ne résulteraient que des titres échus et que les banques centrales
effectuent généralement des provisions pour risques (par exemple
risques de contrepartie) sur ces gains, il convient de souligner que,
premièrement, cette redistribution est un processus de longue
haleine et, deuxièmement, le montant total redistribué peut être
bien inférieur aux 10 milliards d’euros évoqués plus haut. Notons
que la Bundesbank s’est récemment montrée très réticente envers
ce processus.
Cette dernière mesure n’est pas réellement nouvelle. Lors du
sommet européen du 21 juillet 2011, les responsables européens
avaient annoncé un plan d’aide à la Grèce, dont les modalités
avaient été précisées lors des sommets du 26 octobre 2011 et du
20 février 2012, qui comprenait déjà ce genre de redistribution des
revenus de l’Eurosystème sur les titres de dette grecs (en dehors du
cadre du SMP) qu’il détient. Les responsables européens s’étaient
engagés à l’époque à rétrocéder un montant total de 4 milliards