le mailing? Pour qui ici le MD
est-il d’abord le mailing?
TINA JANSSENS (UNIZO):
“Le marketing direct constitue
un processus complet. On ne
peut pas dire que le MD est une
enveloppe pleine. Mais chez
Unizo, le MD passe majoritaire-
ment par une enveloppe, qui
pour nous constitue effective-
ment un produit clair. Je pense
malgré tout qu’il doit s’agir d’un
mix de médias. Le message dif-
fusé à la radio doit se trouver ren-
forcé par la lettre que les gens
vont recevoir à la maison. S’ils
appellent une agence, la personne
qui prend le téléphone doit savoir
qu’une lettre a été envoyée, ou
qu’une campagne est en cours.
Faute de quoi, le message tombe
à l’eau. Si une invitation est pos-
tée sur un site Web ou qu’un
concours est mentionné et que
les gens surfent sur ce site, ils doi-
vent en trouver trace.”
PATRICK VAN HAVER (AR-
TEXIS-EASYFAIRS): “Je pense
aussi que c’est logique. Avant, si
nous devions contacter notre
client, nous avions trois possibili-
tés: le téléphone, le fax ou une
lettre. Avec la multiplication des
canaux, les professionnels du
marketing ont commencé à pen-
ser autrement. Aujourd’hui, il
faut d’abord se demander: quel
est mon contenu, quelle est l’his-
toire que je souhaite raconter?
Ensuite, il faut voir à qui je veux
l’adresser – en d’autres termes,
quels sont mes groupes-cibles?
Les bases de données constituent
une composante cruciale de tout
ce qui a trait au MD. Après cela,
on verra via quel canal on va en-
voyer son message. Cela peut être
très divers. L’un de ces canaux est
le mailing.”
JO MARIEN (BANQUE ING):
“Les 30-35% que je viens d’évo-
quer comprennent aussi la com-
munication above-the-line qui va
renforcer un mailing ou e-mai-
ling. Je parle de campagnes dans
une approche à 360°. Il est alors
logique que tous ces canaux
soient mis en œuvre, et ils doi-
vent en outre se renforcer.”
DANIËLLE VANWESEN-
BEECK (MASTERMAIL) :
“Mais le défi est malgré tout de
trouver une agence qui est forte
en above et en même temps qui
maîtrise aussi le canal direct.”
FRANNE NAGELS (VOLVO
BELUX): “J’aimerais poser la
question ainsi: qui connaît une
agence spécialisée en marketing
direct, dans tous les aspects du
marketing direct? À laquelle on
peut vraiment s’adresser pour
tout?”
JO MARIEN (BANQUE ING):
“ Cela demande aussi une
connaissance technique et je
pense qu’il existe tout de même
des agences qui possèdent en in-
terne quelques savoir-faire en la
matière.”
Stratégie
Iriez-vous alors jusqu’à dire
que la connaissance one-to-one
doit résider chez le client, l’an-
nonceur ? Le marketeur d’au-
jourd’hui est-il une personne
qui connaît tous les canaux di-
rects et above-the-line et est ca-
pable de tout intégrer?
JO MARIEN (BANQUE ING):
“ Dans la banque, ces compé-
tences sont réparties. Nous avons
des marketeurs et nous avons des
spécialistes de la communication
auxquels les professionnels du
marketing font appel. J’ai des
gens qui sont spécialisés dans les
mailings, les e-mails, les messages
sur le home-banking.”
PATRICK VAN HAVER (AR-
TEXIS-EASYFAIRS): “Il doit
d’abord y avoir une stratégie mar-
keting, et puis une stratégie de
communication. Si le marketing
ne tient pas la route, on ne
pourra jamais communiquer de
manière optimale.”
STÉPHANE VERBRUGGE
(BPOST) : “ J’ai moi-même
beaucoup de contacts avec les
agences, et je remarque – et c’est
intéressant – à quel point l’on
peut être surpris par les nouvelles
agences, la manière dont elles
manient aujourd’hui le marke-
ting direct. Car aujourd’hui, le
marketing direct n’est plus seule-
ment une lettre. Même un em-
ballage est un canal-média de
marketing direct. Je pense grosso
modo que tous les médias
convergent vers une stratégie de
marketing direct, vers une straté-
gie one-to-one. Mais peut-on
trouver une agence capable de
faire tout cela? Tant de spécialisa-
tions internes entrent en jeu. Les
agences sont là face à de grands
défis : comment rester perti-
nentes pour leurs clients?”
DANIËLLE VANWESEN-
BEECK (MASTERMAIL): “J’ai
eu une discussion avec un direc-
teur d’agence sur le MD. Je lui ai
fait comprendre que pour nous
en fait, il est frustrant de travailler
avec des agences. Je ne songe pas
tellement au côté marketing du
direct mail, mais à sa technicité.
Les frais de port, par exemple,
mangent une part relativement
importante du budget dégagé
pour un publipostage. Mais si
l’on s’y prend bien et que l’on est
attentif au poids et aux formats,
on peut réduire ces frais le plus
possible. Ce savoir n’est absolu-
ment pas présent dans les
agences. Il l’a reconnu. Et il a dit:
“Nous nous sommes à ce point
focalisés ces dernières années sur
les nouvelles tendances, que la
connaissance des canaux clas-
siques a quelque peu reculé.”
Nous en faisons nous-mêmes
l’expérience. Mais pour un an-
nonceur, il est malgré tout très
important d’avoir quelqu’un
pour rectifier le tir. Faites en sorte
que l’imprimé soit un centimètre
plus court et vous pourrez écono-
miser beaucoup d’argent.”
LIESBETH VRANKEN (UNI-
CEF): “Et en fin de compte, tout
tourne autour du ROI, le retour
sur investissement. Certaines
agences sont très fortes du point
de vue créatif, mais cette créati-
vité leur fait un peu oublier les as-
pects techniques, et leur ROI en
ressort bien inférieur à celui, par
exemple, d’un mailing standard
envoyé dans une enveloppe US.”
EVA LOECKX (VOLVO CARS
BELUX): “ Pour la production
Table ronde d’experts sur le DM avec MASTERmail Powered by MASTERmail
Jo Marien: “ Le chiffre d’affaires annuel d’ING provient pour 30 à 35%
des canaux directs.”
NOUVELLES GRAPHIQUES 05
41