1
INTERACTION NEWTONIENNE
I)Loi d ' interaction.
L'intensité de la force d'interaction entre les deux points matériels est inversement proportionnelle au carde la
distance qui les sépare:
fB= − k
r2er.
fB
fB
erer
k0 force répulsive k 0 force attractive
Interaction de gravitation :
fB= −GmAmB
r2er ; k =G mAmB0attraction ; G =6,671011 m3s2kg1.
Interaction électrostatique:
fB=1
4πε0
qAqB
r2er; k = −qAqB
4πε0
;1
4πε0
=9 109m F1.
Si qAqB0répulsion ; si qAqB0attraction.
II) Energie potentielle .
fB=
grad Ep ; f B= − d Ep
dr Ep= − k
rconstante.
On choisit Ep0 quand r , d ' où constante =0 ; Ep=k
r.
Pour l'interaction de gravitation, on a toujours Ep0.
III) Trajectoire de la particule réduite .
1 . Nature .
Le mouvement a lieu dans un plan fixe, perpendiculaire à
L*, et satisfait à la loi des aires: r2˙
θ=C.
La particule réduite de masse µ subit la force
f=k
r2er passant par le centre de masse G, fixe dans (R*).
L'accélération du mouvement est centrale (radiale) telle que
f=µ
a avec
a= −C2u2u ''u
er u =1
r.
k u2= −µC2u ''u; u ''u=k
µC2.
La solution générale de cette équation est de la forme: u =A cosθθ0k
µ C2.
r =
µC2
k
1AµC2
kcosθθ0
: équation d'une conique dont l'un des foyers est G.
u ' =A sinθθ0; u est extrêmal sur l'axe focal défini par θ=θ0ou θ=θ0±π.
En prenant l'axe focal comme axe polaire, l'équation devient: u = ±A cosθk
µC2.
D' A =±u0k
µ C2avec u =u0 quand la particule rencontre l'axe focal.
En orientant l'axe polaire pour que A > 0 on a:
si k 0 : r =
µC2
k
1AµC2
kcosθ=p
1ecos θavec p =µC2
k0 ; e =pA 0.
si k 0 : r =
µC2
k
AµC2
k
cos θ1
=p
e cos θ1avec p =µ C2
k
0 ; e =pA 0.
A
B
A
B
r
2
F
M
N
Hx
(D)
θ
r
F
MN
Hx
(D)
θ
r
A
B
B'
N
x
HPO GG'
c
(D)
ba
G
MN
H
(D)
x
P
θ
r
G P O A G'
N
b
x
aθ
2 . Discussion selon la valeur de l ' excentricité.
a . Définition d ' une conique .
Ensemble des points tels que dM , F
dM ,D=e=excentrici0.
F: foyer ; (D): directrice ; Fx: axe focal ; FH =p
e; p: paramètre.
e1: M et F sont du même côté par rapport à (D).
MN =p
er cosθ;MF
MN =e=r
p
er cosθ; r =p
1ecos θ
e1: M peut être de l'autre côté de (D).
MN =r cos θp
e;MF
MN =e=r
r cosθp
e
; r =p
e cosθ1
b. Interaction attractive : k 0 .
La trajectoire a pour équation r =p
1e cosθavec p =µ C2
ket e =pA.
0e1 : la trajectoire est une ellipse.
e 1 r est toujours défini: la particule réduite reste à distance
finie du centre de masse G, foyer de l'ellipse, il s'agit d' états liés .
θ=0, r est minimal péricentre P: rP=GP =p
1e.
θ=π, r est maximal apocentre A: rA=GA=p
1e.
Demigrand axe: a =OP =OA =1
2rArP = p
1e2.
Distance focale : c =OG =OG ' =arP=rAa=pe
1e2=a e.
Demipetit axe : b =OB =OB ' ; en B ou B' , r sin θest maximal ; dr sin θ
dθ=0.
p1ecosθcosθe sin2θ
1ecos θ2=0cosθ= −e ; GB =p
1e2=a ; b2=a2c2.
Ou bien BG
BN =e avec BN =OGGH =cp
e; BG =c ep=p e2
1e2p=a.
b2=a21e2 = p2
1e2=p a =rArP.
Remarque : si e 0, r p=constante ; la trajectoire est un cercle de rayon p.
Montrer que pour tout point M de l'ellipse: MG + MG' = cste = 2a.
e=1 : la trajectoire est une parabole .
Tout point M est équidistant de G et de (D).
Quand θπ, r  ∞: la particule réduite ne reste pas à distance
finie du centre de masse, il s'agit d'états de diffusion .
r est minimal en P θ=0, rP=p
2. P est le sommet de la parabole.
e1 : la trajectoire est une hyperbole .
r n 'est pas défini si 1ecos θ=0 ; cos θ= − 1
e;θ= ±θ=± arc cos
1
e
.
Si θθθalors r 0 convient.
Si θθ2πθalors r 0 ne convient pas parce
que l'interaction serait répulsive et non attractive:
r
= − p
1ecosθ=p
e cosθπ1.
Le péricentre θ=0 est le sommet de la branche d'hyperbole
parcourue par la particule réduite: r P=p
1e.
3
Le sommet A de l'autre branche d'hyberbole (non parcourue) correspond à θ=π:
rA
=p
e1a=OP =OA =1
2
rA
rP
=p
e21.
Distance focale : c =OG =OG ' =arP=
rA
a=p e
e21=a e.
Distance aux asymptotes: b =GH =OG sin
GOH =csin θ=c
11
e2=
c2a2.
b2=a2e21 = p2
e21=p a =rP
rA
.
Montrer que pour tout point M de l'hyperbole: MG 'MG =cste =2 a.
c .Interaction répulsive : k 0.
f
r =p
ecos θ1avec p =µC2
k
.
La particule réduite parcourt la branche d'hyperbole dont la
concavité est tournée vers l'autre foyer G'.
3 . Discussion selon la valeur de l ' énergie totale E*.
E*=Ec
*Ep=1
2µ v2k
r=1
2µ
˙r2r2˙
θ2
k
ravec r2˙
θ=C.
E*=1
2µ˙
r21
2
µC2
r2k
r=1
2µ˙
r2Ep eff .
Epeff =1
2
µ C2
r2k
r est l'énergie potentielle effective et ne dépend que de r.
Or µ ˙
r20, donc E*Ep eff 0. Dans tous les cas, les états possibles seront donnés par E*Ep eff .
a . Interaction attractive : k 0.
Epeff =0 pour r =1
2
µC2
k=p
2;d Ep eff
dr =0 pour r =p.
Epeff p = − k
2 p ; Ep eff 0  ; Epeff ∞ 0.
E*0 : r ∈ [rP, rA]; r reste fini états liés.
La trajectoire est une courbe fermée, une ellipse en général ou
un cercle si rP=rAsoit E*= − k
2p.
rPet rAsont solutions de E*=Epeff E*r2k r1
2µC2=0.
rPrA= − k
E*=2a ; E*= − k
2a ; E* détermine le grand axe.
D 'autre part L*=µC =
µ k p: L* détermine le paramètre p.
E*=0 : r ∈ [rP,] avec rP=p
2.
La trajectoire est une parabole; Ec
*  0.
E*0 : r ∈ [rP,] avec rPp
2.
La trajectoire est une branche d'hyperbole; Ec
* = E*0.
b . Interaction répulsive : k 0.
Ep eff =1
2
µC2
r2
k
r0, monotone, décroissante.
Donc E*0. La trajectoire est une branche d'hyperbole.
GAO G'
N
b
x
M
r
Ep eff
0
p
2pr
Ep eff
0
k
2p
p
2pr
Ep eff
0
k
2p
p
2pr
Ep eff
0
k
2p
p
2pr
Ep eff
0
k
2p
4
IV) Mouvement elliptique .
1.Période de révolution .
La vitesse aréolaire est constante dS
dt =C
2=surface de l'ellipse
période de révolution =πa b
T.
D ' T =2πa b
Cavec b =
a p et p =µC2
kT=2π
µa3
kou T2=4π2µ
ka3.
Remarque : dans le cas du mouvement circulaire on retrouve directement la relation à partir de la RFD.
Ici p =r=a ; k
a2=µω2aω2=k
µa3=4π2
T2; T2=4π2µ
ka3.
2. Mouvement des planètes .
Le système solaire comprend neuf planètes principales toutes de masse faible par rapport à celle du Soleil
MS2 1030 kg, la plus massive étant Jupiter de masse égale à MS
1047,34 .
En 1ère approximation, on peut négliger l'interaction entre planètes et ne tenir compte que de l'interaction
entre la planète et le Soleil.
Le référentiel propre du système planète-Soleil est pratiquement confondu avec le référentiel de Képler
dont l'origine est le centre de masse du Soleil.
Pour des astres sphériques, formés de couches concentriques homogènes, on démontre à partir du théorème
de Gauss qu'à l'extérieur de l'astre son action est la même que celle d'un point matériel ayant la masse totale
de l'astre et placé au centre de masse de l'astre.
Dans ces conditions, le centre de masse de la planète est soumis à la force:
f=GMSm
r2
er.
Son mouvement se confond donc avec celui de la particule réduite du système isolé planète-Soleil en
interaction newtonienne , d ' les 3 lois de Képler 1 609 et 1619 pour la 3ème :
1. Les orbites des planètes sont des ellipses dont le Soleil est l'un des foyers.
2. Le rayon-vecteur Soleil-planète balaie des aires égales pendant des durées égales.
3. Le carré de la période de révolution est proportionnel au cube du grand axe de l'ellipse.
____________________________________________________________________________________________
Pour la comète de Halley: T =76,0 ans ; rP=0,96 UA avec 1 UA =aTerre =149,6 106km.
Calculer l'excentricité et le demi-grand axe de l'orbite de la comète.
Calculer sa vitesse au périhélie puis à l'aphélie, dans le référentiel de Copernic.
5
3. Mouvement des satellites artificiels de la Terre .
La masse d'un satellite étant toujours très faible par rapport à celle de la Terre ( MT=6 1024 kg ), le centre de
masse du système est confondu avec le centre de masse C de la Terre et le référentiel propre confondu avec
le référentiel géocentrique.
En admettant que la Terre est sphérique, formée de couches concentriques homogènes (la masse volumique
ne dépend que de r), le champ de gravitation créé par la Terre est radial, identique à celui créé par un point
matériel de masse MTplacé en C.
La force attractive, centrale, subie par le satellite est donnée par la loi de Newton:
f= −GMSm
r2
er=k
r2
er.
Si les autres forces sont négligeables, c'est-à-dire si la trajectoire est assez élevée pour qu'il n'y ait pas de
frottement sur l'atmosphère, mais pas trop élevée pour que les attractions de la Lune et du Soleil restent
faibles devant celle de la Terre, le problème est le même que le précédent.
D' après la 2ème relation de Binet , la trajectoire u θ est solution de l'équation différentielle:
u ''u=fu
m C2u2=k
mC2=1
p. D' u =A cosθθ01
pet u' = −A sin θθ0.
La trajectoire est donc une conique dont le centre de masse de la Terre est un foyer.
Exemple : lancement à la distance r0avec une vitesse
v0perpendiculaire à
r0.
Soit Cx l 'axe polaire, colinéaire à
r0, et de même sens :
u0=1
r0
=A cos θ01
p, u '0=Asin θ0= − ˙r0u0
2
˙
θ0
=0 car ˙
r0=0.
En choisissant θ0=0, l 'équation devient u =A cosθ1
p.
v0
soit r =p
1pA cos θet r0=p
1p A d' p A =p
r0
1.
Or p =mC2
ket C =v0r0p=m v0
2r0
2
k; pA =m v0
2r0
k1.
p A =2 Ec0
Ep0
1=Ec0E
Ep0
avec E =Ec0Ep0 .
a . pA 0 : E  −Ec0 0.
Etat l : la trajectoire est une ellipse d'excentrici e =p
A
=12Ec0
Ep0
.
L 'équation de l 'ellipse r =p
1ecos θ montre que C est le foyer le plus éloigné du point de départ (apogée).
Si v00, e 1, l'ellipse tend vers une parabole pouvant rencontrer la Terre.
b . pA =0 : E = −Ec0 0.
C'est aussi un état l avec A =0 donc r =p=r0.
L 'orbite est un cercle parcouru avec une vitesse constante v1=
k
mr0
=
GMT
r0
1ère vitesse cosmique .
c. pA 0: E  −Ec0 .
La conique a pour excentricité e =pA et pour équation r =p
1e cosθ.
Si e1, soit Ec0
Ep0
alors E 0: c'est un état lié donc l'orbite est une ellipse dont C est le foyer
le plus proche du point de lancement (périgée).
Si e=1, soit Ec0 =
Ep0
alors E =0: c'est un état de diffusion. L'orbite est une parabole de foyer C.
La vitesse initiale vaut: v2=
2 k
m r0
=
2G MT
r0
=
2 v12ème vitesse cosmique.
Si e1, soit Ec0
Ep0
alors E 0: c'est aussi un état de diffusion.
L 'orbite est un arc d 'hyperbole dont la concavité est tournée vers C.
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