Chapitre 1. — Construction des extensions cubiques CYCLIQUES

Chapitre 1. — Construction des extensions
cubiques CYCLIQUES DE Q
Objekttyp: Chapter
Zeitschrift: L'Enseignement Mathématique
Band (Jahr): 20 (1974)
Heft 3-4: L'ENSEIGNEMENT MATHÉMATIQUE
PDF erstellt am: 21.04.2017
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cette méthode en donnant àFies valeurs de 1à100000 et àmune centaine
de valeurs pour chacune des équations a) et b).
Les résultats sont exposés aux chapitres 4(4.1 et 4.2).
Dans un travail récent [2], M.-N. Gras obtient, par d'autres méthodes,
des résultats semblables aux théorèmes 3.3 et 3.4 et donne une liste très
fournie de corps cubiques cycliques dont l'anneau est soit monogène, soit
non monogène.
MM. les professeurs F. Châtelet et J.-J. Payan m'ont dirigé et aidé dans
ce travail; je leur exprime ici ma très vive reconnaissance.
Je remercie aussi M. R. Smadja dont un manuscrit m'a été utile dans la
recherche des conditions du théorème 3.2 et Mme M. Archinard, qui abien
voulu se charger de la programmation.
Enfin, je remercie le Centre d'économétrie de l'Université de Genève
qui m'a donné accès àl'ordinateur de l'Etat de Genève.
Chapitre 1. ?Construction des extensions cubiques
CYCLIQUES DE Q
On rappelle dans ce chapitre la construction donnée par A. Châtelet.
([l], chap. 1àIV).
1. Notations
Dans la suite, Kdésigne une extension cubique cyclique du corps Q
des rationnels, OKO Kl'anneau des entiers de K, AKA Kle discriminant de K/Q
et Gai (K/Q) son groupe de Galois. Edésigne le corps Q(j),
j=--+i~-,OEO El'anneau des entiers de E, tle g-automorphisme de E
défini par tj=j2et $' l'élément t&pour fi eE. tdésigne aussi le pro
longementde tàK(j) ayant Kcomme corps des invariants, adésigne àla
fois un élément non trivial de Gai (K/Q) et son prolongement àK(j) qui
laisse Einvariant. Eest donc le corps des invariants du groupe cyclique
engendré par a.
6étant un élément de X, on définit les expressions suivantes (résolvantes
de Lagrange).
Ce sont des éléments de K(j), qui vérifient les propriétés suivantes:
(1.1)
(1.2)
(1.3)
2. Théorèmes fondamentaux
On donne ici les résultats essentiels de la construction de Châtelet et
celles de leurs conséquences techniques qui seront utilisées aux chapitres 2
et 3. Pour les démonstrations, on renvoie à[I], en notant que les principales
d'entre elles font intervenir de manière systématique les propriétés de
<0, g> et la théorie de Galois dans K(j) /Q.
Lemme 1.1 Soit 0un élément primitif de K. Alors, le nombre fi défini
par
est un nombre primitif de Ene dépendant pas de /et vérifiant fi2fi' $E 3.
Si (p est un nombre algébrique engendrant un corps cubique cyclique
sur get pun générateur de Gai (Q (<p)/Q) tels que
1ou 2et p=a; Set Tétant les traces de 9et (p.
Lemme 1.2 Soit Se Qetfiun nombre primitifde Evérifiant fi2fi' $E3.
Alors, il existe un nombre algébrique 0, de trace S, engendrant une extension
cubique cyclique K/Q, et un générateurs ade Gai (K/Q) tels que
Ces deux lemmes permettent d'énoncer le théorème fondamental de
cette construction des corps cubiques cycliques.
Théorème 1.1 Les formules 5=trace (0) et
définissent une surjection de l'ensemble des couples (0, g), formés d'un
nombre algébrique engendrant un corps cubique cyclique et d'un générateur
du groupe de Galois de ce corps, sur l'ensemble des couples (/?, S), formés
d'un nombre primitif /? de Etel que p2p 2/?' 4E3 et d'un nombre rationnel.
Deux couples (0, g) et (q>, p) ont même image si et seulement si cp =g10,
pour /=o, 1ou 2et p=g.
Définition 1.1 Dans la suite, lorsqu'on se référera àcette construction,
on dira que (/?, S) est l'image de (9, g), que 9est construit avec (p, S) et
que Pengendre Q(9).
Remarque 1.1 Hdécoule de la définition de <9, g> et de la pro
priété(1.2) que, si (/?, S) est l'image de (9, g), (?j5, ?S) est l'image de
(-9, g) et (p\ S) celle de (0, g2).
On est ainsi amené àla définition suivante:
Définition 1.2 Soit aet j? deux éléments de E. aet j8sont dits équivalents
Les résultats techniques suivants seront utiles aux chapitres 2et 3.
Corollaire 1.1Si 0est construit avec (P, S), 9est zéro du polynôme
(1.4)
Corollaire 1.2 Soit 9un nombre construit avec (/?, £), et soit A(9) le
discriminant de 1,0, 929 2et 2l (1,0,<70) celui de 1, 0, <r 0. On aalors:
(1.5)
(1.6)
Corollaire 1.3 Soit (p, S) l'image de (0, g). On aalors:
(1.7)
(1.8)
Théorème 1.2 Soit (/?, S) et (y, T) les images respectives de (9, a) et
(<p, p). Alors la condition
est nécessaire et suffisante pour que Q(6) =Q(cp) et a=p
Ce théorème et la remarque 1.1 permettent de reconnaître les nombres
engendrant le même corps cubique cyclique.
3. L'anneau Oe
On rappelle d'abord quelques résultats classiques. OEOEest intègre
principal et donc factoriel.
Les unités de OEOEsont +1, +j,+j2 et représentent les 6classes de
OE/(3)O E/(3) premières avec 3.
Les nombres (entiers rationnels) premiers congrus à-1(mod 3) sont
irréductibles dans OE,les nombres premiers pcongrus à1 (mod 3) sont de
la forme p=?p?p,?pétant irréductible et ?pet ?pn'étant pas associés.
Enfin, on a3=?(j -j2)2.
Ainsi, les éléments irréductibles de OEOEsont /?j 2,les nombres premiers
congrus à?1 (mod 3), les éléments ?pet ?pet leurs associés.
Lemme 1.3 Soit fi un élément de OEOEsans facteurs rationnels et soitp un
nombre premier tel que pndivise exactement P/?'. Alors, p=3et n=1,
ou p= 1(mod 3) et co^ divise exactement /?, a>pétant un diviseur irré
ductiblede p.
Démonstration Si 3" divise /? /T, j?j 2divise exactement /?, donc
j-j2divise aussi exactement /?' et 3divise exactement /? /?'. Il s'ensuit
que n=1.
Si /> t^ 3, /? est congru à1(mod 3), sinon pserait irréductible et divise
raitp. Donc p= cûpCo'p et co^ et cop"divisent exactement /? /T. Comme
copcopne divise pas p, il faut que ?p(ou copn)divise exactement p. C.q.f.d.
Définition 1.3 Un élément de OEOEest dit entier canonique s'il n'est
divisible ni par j?j2,ni par un entier rationnel, ni par un facteur carré.
Un entier canonique aest de la forme ?pl cop2 ... ?pr,sa norme étant
égale àpxp2??? Pn les Pi étant des nombres premiers naturels distincts et
congrus à1(mod 3), et satisfait la condition a2a 2af£E3.E 3.
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