FORGENI - 2009
La scintigraphie est blanche. C'est la marque de l'hyperthyroïdie par cytolyse. L'échographie est
inutile si la clinique est typique. Le dosage des ac antithyroïdiens est inutile. Ils peuvent être
faiblement positifs dans ce contexte.
Dg différentiels :
−hématocèle brutale entourée par une réaction inflammatoire. Cela est possible en cas de
nécrose dans une thyroïde nodulaire.
−Formes dégradées : thyroïdite subaiguë à bascule, d'abord d'un côté puis de l'autre et
thyroïdite subaiguë peu symptomatique.
La forme typique de la thyroïdite de DeQuervain associe un début bruyant et une thyrotoxicose de 5
à 6 semaines. Puis survient une phase d'hypothyroïdie pendant 6 – 8 semaines. Ensuite la
récupération est spontanée avec restitution ad integrum dans 95% des cas.
Il existe une forme de pseudo thyroïdite subaiguë dans la thyroïdite de Hashimoto. Une
cytoponction peut être utile pour montrer une thyroïdite gigantocellulaire. Cette cytoponction peut
être nécessaire pour caractériser les cas qui restent douteux.
La corticothérapie doit être réservée aux formes importantes (lorsque le patient ne peut plus dormir)
à dose importante, pendant suffisamment longtemps et à dose lentement décroissante pour éviter la
corticodépendance (voir plus loin le cas 9 pour plus de précisions). Dans les formes moins
symptomatiques, les AINS sont suffisants. Il existe une forme de médecine interne qui se traduit par
une fièvre au long cours avec baisse de l'état général.
Lorsque la phase hypothyroïdienne se prolonge il peut être licite de proposer un traitement
transitoire avec des hormones thyroïdiennes.
ANOMALIES MOPHOLOGIQUES DE LA THYROÏDE P5
L'hématocèle mérite d'être ponctionnée.
Le nodule hyperéchogène peut être surveillé, simplement.
La ponction doit être échoguidée de préférence pour que l'aiguille soit dirigée dans la partie charnue
du nodule.
Le souffle à l'auscultation de la thyroïde est en faveur de la maladie de Basedow. Dans la thyroïdite
de DeQuervain, le tableau d'hyperthyroïdie est souvent modéré à frustre. La palpation oriente donc
vers le diagnostic étiologique de l'hyperthyroïdie. En cas d'hyperthyroïdie, l'échographie n'est pas
très contributive. L'échographie est surtout utile en cas de nodule isothyroïdien et sert surtout à la
recherche du cancer de la thyroïde. La scintigraphie trouve sa place pour différencier thyroïde
toxique, nodule toxique, thyroïdite cytolytique.
La cause habituelle du goitre avec hypothyroïdie est la thyroïdite chronique de Hashimoto. Le
dosage des ac anti TPO le confirme. Deux % des femmes de 60 – 65 ans ont des ac anti TPO
positifs, avec ou sans hypothyroïdie. La thyroïde est alors souvent atrophique. La cytoponction peut
poser des problèmes car en cas d'hypothyroïdie la ponction est souvent en faveur d'un cancer mais
est un faux positif. La thyroïdite lymphocytaire chronique est considérée comme une contre
indication opératoire car la cytologie est beaucoup plus difficile à analyser et le risque de
complication, notamment récurrentielle lors de la chirurgie est augmenté. Le goitre sur
hypothyroïdie qui devient dur peut être un lymphome car la thyroïdite lymphocytaire chronique est
un facteur de risque de lymphome (même si cela reste une maladie très rare).
Surveillance des anomalies morphologiques : interrogatoire, palpation tous les deux ans, environ.
L'échographie sera refaire uniquement en cas d'élément nouveau.
Séminaire Thyroïde 2009 Page 5/11