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ministre Mitov, la Bulgarie est prête à
œuvrer pour le retrait des Bulgares
d’Ukraine de la zone du conflit. Le
ministère bulgare a déjà pris les mesures
nécessaires pour faciliter la procédure de
délivrance de visas.
A Sofia, le ministre ukrainien était
accompagné par le député Anton Kissé,
président de l’Association des Bulgares en
Ukraine. Un centre de coordination sera
créé auprès de l’Agence d’Etat pour les
réfugiés qui aura pour mission le maintien
d’une liaison permanente avec les Bulgares
en Ukraine, a annoncé le premier ministre
Borissov à l’issue de son entretien avec M.
Kissé. La meilleure communication avec la
minorité bulgare aura pour but de
démontrer à celle-ci que la Bulgarie se sent
réellement engagée par les problèmes des
Bulgares atteints par le conflit.
Samedi dernier, la vice-présidente de la
République Margarita Popova avait
indiqué que l’attribution de la citoyenneté
bulgare n’est qu’une possibilité parmi
d’autres pour la Bulgarie de montrer sa
préoccupation pour les compatriotes en
Ukraine. Mais s’il le fallait, si des
ressortissants ukrainiens d’origine bulgare
le demandaient, ils pouvaient profiter
d’une procédure accélérée d’obtention de
citoyenneté bulgare relevant des
compétences du ministre de la justice.
(tous journaux, president.bg)
LE DOSSIER
FILIP GOUNEV A PROPOS DU
MINISTERE DE L’INTERIEUR : NOUS
N’AVONS PAS BESOIN D’UN ETAT
DANS L’ETAT
A l’occasion des amendements à la Loi sur
le fonctionnement du ministère de
l’Intérieur, une discussion a été organisée
par la fondation RiskMonitor,
l’hebdomadaire Capital et le site
Dnevnik.bg. Cette discussion qui fait
l’objet d’un dossier de sept pages dans
Capital, visait à établir si les amendements
récemment adoptés et plus largement les
cinq ou six priorités annoncées par le
gouvernement dans le secteur de la
sécurité, sont suffisants pour réorganiser et
rendre plus efficace le fonctionnement de
ce ministère.
Les participants à cette discussion, Filip
Gounev, vice-ministre de l’Intérieur,
Stefan Popov, directeur de la Fondation
RiskMonitor, Christo Gueorguiev, chef du
département de la sécurité nationale et
internationale, Yovo Nikolov, directeur en
chef de l’hebdomadaire Capital, Gueorgui
Anguelov, économiste en chef à l’institut
Open society, Rada Toneva, analyste à
RiskMonitor, estiment tous que ce
ministère constitue en soi un Etat dans
l’Etat. En outre, cette institution
gigantesque, disposant d’un hôpital, d’une
université, d’instituts de psychologie, de
criminologie et de criminalistique, d’un
réseau de restauration, d’un musée, d’un
orchestre des cuivres, de beaucoup
d’installations sportives, de stations de
vacances, et mêmes de sportifs de haut
niveau salariés, reproduit en son sein tous
les secteurs de la fonction publique et
représente ainsi « un monstre
administratif ». En dehors des missions de
police proprement dites dans le domaine
de la sécurité publique et de la lutte contre
la criminalité, cette institution assume des
tâches relevant de ce qu’on appelle dans
les pays occidentaux le troisième pilier de
la sécurité, notamment la lutte contre les
incendies, les catastrophes naturelles, la
protection civile. Elle assure également les
missions du centre du numéro 112 et la
délivrance des papiers d’identité. Une
analyse fonctionnelle devraient être
effectuée afin d’évaluer l’efficacité de
l’organigramme de cette institution et de
mesurer la qualité des services publics dont
elle assure la prestation, préconisent les
experts.
Les amendements adoptés ne constituent
qu’une petite partie du large éventail de
réformes auxquelles il faudrait procéder,
avoue le vice-ministre Filip Gounev.
Selon le professeur Gueorguiev, le
programme du gouvernement dans le
domaine de la sécurité nationale (la
modification de la procédure de