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les opérations du ministère de l’Intérieur,
en particulier l’opération « Pieuvre », ont
été abordées lors de l’entretien. Il n’aurait
cependant pas été question des réformes au
sein des services de renseignement
bulgares. Troud fait état de propos tenus
par M. Panetta à M. Boïko Borissov : « Tu
es le leader de la Bulgarie et tu fais partie
des meilleurs hommes politiques en
Europe. Tu es le leader dont nous avons
besoin. Nous souhaitons te soutenir au
maximum ».
Par ailleurs, M. Tsvétanov a annoncé une
autre visite, actuellement en cours, d’une
équipe de la DEA, cette agence américaine
chargée de la lutte contre la drogue devant
ouvrir un bureau à Sofia d’ici à la fin de
l’année. (Troud, Monitor)
ETATS-UNIS / DEPARTEMENT
D’ETAT
Le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis,
James Steinberg, est attendu le 3 juin à
Sofia, informent certains journaux en se
référant au ministère bulgare des Affaires
étrangères. Le programme de sa visite, liée
à la coopération bulgaro-américaine
concernant les Etats des Balkans
occidentaux, comporte des entretiens avec
le Premier ministre et avec les ministres
des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de
la Défense. (Monitor, Standart)
COREE DU NORD/COREE DU SUD
« Envoyer des soldats bulgares en Corée
du Sud » : 24 Tchassa publie sous ce titre
un entretien avec M. Solomon Passy,
président d’honneur du Club atlantique de
Bulgarie. De cette interview sur le
contentieux entre les deux Corées, il
ressort que M. Passy a participé, au cours
des années 2007 et 2008, en tant que
président de la commission parlementaire
sur la politique étrangère, aux efforts
internationaux pour le rapprochement de la
Corée du Nord et de la Corée du Sud. Pour
remédier à la crise actuelle, il est selon lui
indispensable de remplacer une partie des
30 000 soldats américains installés en
Corée du Sud par des soldats de l’OTAN,
dont des Bulgares. La présence de l’OTAN
dans la région doit être accompagnée par
un engagement de l’UE, estime M. Passy.
(24 Tchassa)
L’INTERVIEW DU JOUR
M. Ognian Mintchev,
politologue,
dans Troud du 28 mai 2010
Q. Le Gouvernement enregistre des
succès dans la lutte contre la corruption
et la criminalité, mais l’économie
piétine. Des experts mettent en garde
contre des atteintes à la stabilité
financière de l’Etat. Considérez-vous
que l’aggravation de la crise économique
puisse dégénérer en une instabilité
politique, comme le prédisent certains
analystes ?
R. Un tel danger existe toujours en cas de
crise économique. L’optimisme des
autorités au pouvoir est également dû à
l’absence d’une alternative évidente. En
2000 il n’y avait non plus d’alternative,
mais les anciens membres de la Sécurité
d’Etat qui s’étaient enrichis illégalement
ont secrètement permis l’arrivée de
Siméon, et le jeu politique a
immédiatement changé. Ces mêmes
messieurs sont prêts, comme toujours, à de
nouveaux exploits s’ils trouvent leurs
intérêts sérieusement menacés.
Q. Le budget a-t-il été actualisé trop
tard par le Gouvernement ?
R. Du point de vue politique, l’élaboration
d’un budget rectificatif est un signe de
faiblesse. Néanmoins, elle semble
aujourd’hui inévitable. Le Gouvernement
avait besoin de temps pour acquérir la
capacité de distinguer les illusions des
réalités.