ENVIRONNEMENT ET RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE
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ENJEUX N° 362 – Supplément – Mars 2016
Le Cos Environnement et responsabi-
lité sociétale couvre les activités qui
permeent aux acteurs, publics et
privés, d’intégrer dans leur politique
et stratégie les bonnes pratiques de gestion
globale de l’environnement et de responsabi-
lité sociétale, une meilleure compréhension et
application de la réglementation et de contri-
buer au développement durable. L’apprécia-
tion et la qualication, voire la vérication
standardisées des informations transmises,
que ce soit aux entreprises (B to B) ou aux
consommateurs (B to C), ont pour but de don-
ner conance aux parties prenantes concer-
nées, an qu’elles puissent en avoir une per-
ception équivalente. Ces activités contribuent
à la abilisation des données, des informa-
tions et autres allégations publiées grâce à des
approches et méthodes éprouvées.
Le Cos Environnement et responsabilité
sociétale couvre diérents segments :
mesure/métrologie environnementale ;
management environnemental ;
information sur la performance environne-
mentale ;
responsabilité sociétale.
Le Cos joue un rôle d’information et de dif-
fusion auprès des autres Cos et diérents
secteurs pour ces segments. Il veille à la coor-
dination des outils et méthodes et à leur uti-
lisation la plus appropriée par les diérents
secteurs.
Contexte
À l’échelle internationale, le développement
durable dans un contexte de mondialisation,
crise et essor démographique demeure un dé
à relever par toutes les parties prenantes de la
société. Le changement climatique constitue
lui-même un enjeu fort, global et mobilisateur
pour inciter États et entreprises à améliorer
leur empreinte environnementale. Pour par-
tie, l’action internationale est portée par les
environnementales et sociétales pour
répondre à ses engagements internationaux,
tout en travaillant pour les fondamentaux
de sa compétitivité, notamment à travers le
chantier « transition écologique ».
La normalisation, grâce à son fonctionnement
orienté vers la recherche du consensus asso-
ciant l’ensemble des parties prenantes, consti-
tue un outil susceptible d’apporter une contri-
bution forte pour la mise en œuvre harmonisée
des politiques européennes et françaises.
Rôle transverse du Cos
Intégrer la dimension environnementale
et de responsabilité sociétale
dans les stratégies des autres secteurs
Le Cos joue un rôle transversal d’information
et de diusion an de promouvoir l’intégra-
tion de la dimension environnementale et de
responsabilité sociétale dans les autres straté-
gies normatives. En fonction de leurs besoins,
le Cos est à disposition de ces secteurs, pour
échanger et débare sur les thèmes utiles
pour leurs activités et leur fournir informa-
tions et documents sur lesquels s’appuyer. Il
peut les alerter quant aux sujets transverses
qui les concernent.
Améliorer la gouvernance
de la normalisation
en matière d’environnement
Le Cos compte bien réarmer son rôle de
coordination quant à la cohérence et la gou-
vernance de sujets transverses dans l’environ-
nement et la responsabilité sociétale, rôle qu’il
convient d’assurer vis-à-vis des diérents
organismes européens et internationaux :
Cen, Cenelec, Iso et IEC, Etsi, UIT. L’élabora-
tion de normes horizontales pour diérents
secteurs répond à un objectif d’ecacité et
de cohérence d’ensemble. Le rôle des com-
missions de normalisation raachées au Cos
pour ces normes horizontales doit faire l’objet
démarches volontaires d’entreprises et les
échanges internationaux.
La normalisation est essentielle dans l’accom-
pagnement de l’ensemble des acteurs. Elle
constitue un moyen important permeant
de favoriser les échanges, mieux prendre en
compte les chaînes clients-fournisseurs dans
l’industrie et les services à l’échelle mondiale,
mieux sensibiliser les acteurs à travers une
information organisée et cohérente et aborder
les dés du développement durable et de la
responsabilité sociétale des organisations en
soutien de textes internationaux et européens
dédiés.
En Europe, l’approche volontariste et exem-
plaire prend de l’ampleur vis-à-vis de plu-
sieurs thèmes :
– la transparence, avec le reporting environ-
nemental et sociétal obligatoire ;
– la nécessaire prise en compte du change-
ment climatique ;
– l’économie circulaire, avec une approche
systémique intégrant ecience des ressources
et recyclage/réutilisation accrus et élargis ;
– l’exposition aux substances dangereuses.
L’Europe s’appuie à la fois sur la normalisa-
tion, pour une mise en œuvre ecace et cohé-
rente au sein du marché unique avec des com-
mandes de normalisation explicites, et sur
l’expérimentation de nouvelles approches,
qu’il s’agisse de partenariats européens pour
l’innovation appliqués à des sujets environ-
nementaux ou d’utilisation expérimentale de
méthodologies (initiative Product / Organiza-
tion Environmental Footprint). Les travaux
en matière de normalisation sont de plus en
plus systémiques et intersectoriels, ce qui
génère un besoin accru de coopération et de
coordination entre organismes de normalisa-
tion et entre secteurs concernés.
La France, enn, multiplie les initiatives
dans un contexte de crise qui perdure. Elle
doit maintenir un haut niveau d’exigences
Le changement climatique constitue
un enjeu fort, global et mobilisateur
pour inciter États et entreprises à améliorer
leur empreinte environnementale.
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