Lemme : Si il existe une fonction f telle que f ′ = f et f (0) = 1 alors cette fonction ne s’annule pas sur R. Lemme : Si il existe une fonction f telle que f ′ = f et f (0) = 1 alors cette fonction ne s’annule pas sur R. Preuve : On suppose donc l’existence de cette fonction f . On considère la fonction g dont l’image d’un nombre x est donnée par la formule : g(x) = f (x)·f (−x) Preuve : On suppose donc l’existence de cette fonction f . On considère la fonction g dont l’image d’un nombre x est donnée par la formule : g(x) = f (x)·f (−x) Cette fonction est dérivable sur R comme produit de deux fonctions dérivable. La formule de dérivation d’un produit ′ permet d’obtenir l’expression de [ la ′fonction ] dérivée g : ′ ′ g (x) = f (x)·f (−x) + f (x)· − f (−x) Cette fonction est dérivable sur R comme produit de deux fonctions dérivable. La formule de dérivation d’un produit ′ permet d’obtenir l’expression de [ la ′fonction ] dérivée g : ′ ′ g (x) = f (x)·f (−x) + f (x)· − f (−x) = f ′ (x)·f (−x) − f (x)·f ′ (−x) De la propriété f ′ = f , on déduit : = f (x)·f (−x) − f (x)·f (−x) = 0 = f ′ (x)·f (−x) − f (x)·f ′ (−x) De la propriété f ′ = f , on déduit : = f (x)·f (−x) − f (x)·f (−x) = 0 La fonction g est donc constante. En remarquant que : g(0) = f (0)·f (−0) = 1×1 = 1 On en déduit que pour tout x ∈ R, on a : g(x) = 1 La fonction g est donc constante. En remarquant que : g(0) = f (0)·f (−0) = 1×1 = 1 On en déduit que pour tout x ∈ R, on a : g(x) = 1 On vient de montrer que le produit f (x)·f (−x) ne s’annule jamais sur R : le facteur f (x) ne s’annule donc pas sur R. On vient de montrer que le produit f (x)·f (−x) ne s’annule jamais sur R : le facteur f (x) ne s’annule donc pas sur R. Théorème : Il existe une unique fonction f définie sur R telle que : f ′ = f et f (0) = 1 Théorème : Il existe une unique fonction f définie sur R telle que : f ′ = f et f (0) = 1 Démonstration : L’existence d’une telle fonction est admise. Démonstration : L’existence d’une telle fonction est admise. Pour montrer qu’il existe une unique fonction réalisant ces deux conditions, procédons au raisonnement par l’absurdre suivant : Pour montrer qu’il existe une unique fonction réalisant ces deux conditions, procédons au raisonnement par l’absurdre suivant : “Supposons qu’il existe deux fonctions réalisant f et g distinctes réalisant ces deux conditions.” “Supposons qu’il existe deux fonctions réalisant f et g distinctes réalisant ces deux conditions.” La fonction g vérifiant les conditions recherchées, le f lemme permet d’affirmer que le quotient est défig nie sur R. Considérons la fonction h définie par : f (x) h(x) = g(x) La fonction g vérifiant les conditions recherchées, le f lemme permet d’affirmer que le quotient est défig nie sur R. Considérons la fonction h définie par : f (x) h(x) = g(x) La fonction h est définie sur R et dérivable sur R comme quotient de deux fonctions dérivables. La formule de dérivation des quotients permet d’obtenir l’expression de la fonction h : f ′ (x)·g(x) − f (x)·g ′ (x) h′ (x) = [ ]2 g(x) La fonction h est définie sur R et dérivable sur R comme quotient de deux fonctions dérivables. La formule de dérivation des quotients permet d’obtenir l’expression de la fonction h : f ′ (x)·g(x) − f (x)·g ′ (x) h′ (x) = [ ]2 g(x) Les propriétés de f et g permettent d’écrire : Les propriétés de f et g permettent d’écrire : h′ (x) = f (x)·g(x) − f (x)·g(x) 0 =[ [ ]2 ]2 = 0 g(x) g(x) h′ (x) = f (x)·g(x) − f (x)·g(x) 0 =[ [ ]2 ]2 = 0 g(x) g(x) La dérivée de la fonction h étant nulle, on en déduit que la fonction h est constante et on a : f (0) 1 h(0) = = =1 g(0) 1 On en déduit que pour tout nombre x ∈ R, on a : f (x) h(x) = 1 =⇒ = 1 =⇒ f (x) = g(x) g(x) La dérivée de la fonction h étant nulle, on en déduit que la fonction h est constante et on a : f (0) 1 h(0) = = =1 g(0) 1 On en déduit que pour tout nombre x ∈ R, on a : f (x) h(x) = 1 =⇒ = 1 =⇒ f (x) = g(x) g(x) On vient de montrer que ces deux fonctions coïncident sur R : ces deux fonctions sont égales. On vient de montrer que ces deux fonctions coïncident sur R : ces deux fonctions sont égales. http://chingatome.net Corollaire : La fonction exp est strictement positive sur R. Corollaire : La fonction exp est strictement positive sur R. Preuve : Raisonnons par l’absurde pour montrer cette assertion. Pour cela supposons : Preuve : Raisonnons par l’absurde pour montrer cette assertion. Pour cela supposons : “La fonction exp n’est pas strictement positive sur R. C’est à dire qu’il existe au moins un nombre réel a tel que exp(a) ⩽ 0” “La fonction exp n’est pas strictement positive sur R. C’est à dire qu’il existe au moins un nombre réel a tel que exp(a) ⩽ 0” Ainsi, a est un nombre réel vérifiant exp(a) ⩽ 0. Sachant que la fonction exp ne s’annule pas sur R, on a déduit que le nombre a vérifie : exp(a) < 0 [ ] On en déduit que 0 ∈ exp(a) ; 1 . Puisque : exp est continue sur R puisqu’elle continue sur R ; Ainsi, a est un nombre réel vérifiant exp(a) ⩽ 0. Sachant que la fonction exp ne s’annule pas sur R, on a déduit que le nombre a vérifie : exp(a) < 0 [ ] On en déduit que 0 ∈ exp(a) ; 1 . Puisque : exp est continue sur R puisqu’elle continue sur R ; exp(0) = 1 exp(0) = 1 D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on en déduit l’existence d’un nombre b telle que : exp(b) = 0 D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on en déduit l’existence d’un nombre b telle que : exp(b) = 0 On aboutit à une contradiction car la fonction exp ne s’annule pas sur R. On aboutit à une contradiction car la fonction exp ne s’annule pas sur R. Corollaire : La fonction exp est strictement positive sur R. Corollaire : La fonction exp est strictement positive sur R. Preuve : Raisonnons par l’absurde pour montrer cette assertion. Pour cela supposons : Preuve : Raisonnons par l’absurde pour montrer cette assertion. Pour cela supposons : “La fonction exp n’est pas strictement positive sur R. C’est à dire qu’il existe au moins un nombre réel a tel que exp(a) ⩽ 0” “La fonction exp n’est pas strictement positive sur R. C’est à dire qu’il existe au moins un nombre réel a tel que exp(a) ⩽ 0” Ainsi, a est un nombre réel vérifiant exp(a) ⩽ 0. Sachant que la fonction exp ne s’annule pas sur R, on a déduit que le nombre a vérifie : exp(a) < 0 [ ] On en déduit que 0 ∈ exp(a) ; 1 . Puisque : exp est continue sur R puisqu’elle continue sur R ; Ainsi, a est un nombre réel vérifiant exp(a) ⩽ 0. Sachant que la fonction exp ne s’annule pas sur R, on a déduit que le nombre a vérifie : exp(a) < 0 [ ] On en déduit que 0 ∈ exp(a) ; 1 . Puisque : exp est continue sur R puisqu’elle continue sur R ; exp(0) = 1 exp(0) = 1 D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on en déduit l’existence d’un nombre b telle que : exp(b) = 0 D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on en déduit l’existence d’un nombre b telle que : exp(b) = 0 On aboutit à une contradiction car la fonction exp ne s’annule pas sur R. On aboutit à une contradiction car la fonction exp ne s’annule pas sur R. http://chingatome.net Lemme : Pour tout x∈R, on a : ex > x Lemme : Pour tout x∈R, on a : ex > x Preuve : Considérons la fonction f définie sur R par : f (x) = ex − x Cette fonction est dérivable et sa dérivée admet pour expression : f ′ (x) = ex − 1 Preuve : Considérons la fonction f définie sur R par : f (x) = ex − x Cette fonction est dérivable et sa dérivée admet pour expression : f ′ (x) = ex − 1 Le fait que la fonction exponentielle est strictement croissante sur R et que e0 = 1, on en déduit que l’inéquation : f ′ (x) > 0 Le fait que la fonction exponentielle est strictement croissante sur R et que e0 = 1, on en déduit que l’inéquation : f ′ (x) > 0 ex − 1 > 0 ex > 1 admet pour solution l’ensemble R∗+ . Ainsi, la fonction f ′ admet pour tableau de signe ci-dessous et on en déduit le tableau de variation de la fonction f : ex − 1 > 0 ex > 1 admet pour solution l’ensemble R∗+ . Ainsi, la fonction f ′ admet pour tableau de signe ci-dessous et on en déduit le tableau de variation de la fonction f : x Signe de f ′ -∞ - Variation de f 0 x +∞ 0 + 1 Le tableau de variation de la fonction f permet d’obtenir la minoration suivante de la fonction f : f (x) > 1 Signe de f ′ +∞ 0 - 0 Variation de f + 1 Le tableau de variation de la fonction f permet d’obtenir la minoration suivante de la fonction f : f (x) > 1 f (x) > 0 f (x) > 0 e −x>0 ex > x e −x>0 ex > x x -∞ x Théorème : On a les deux limites suivantes : lim ex = 0 ; lim ex = +∞ Théorème : On a les deux limites suivantes : lim ex = 0 ; lim ex = +∞ Preuve : D’après le lemme, pour tout x ∈ R, on a la comparaison : ex > x Or, on a la limite lim x = +∞. Par les théorèmes Preuve : D’après le lemme, pour tout x ∈ R, on a la comparaison : ex > x Or, on a la limite lim x = +∞. Par les théorèmes x7→−∞ x7→+∞ x7→+∞ x7→−∞ x7→+∞ x7→+∞ de comparaison des limites, on en déduit : lim ex = +∞ de comparaison des limites, on en déduit : lim ex = +∞ Utilisons le changement de variable x = −X. On a : 1 ex = e−X = X e Lorsque le x va tendre vers −∞, la variable X va tendre vers +∞. Utilisons le changement de variable x = −X. On a : 1 ex = e−X = X e Lorsque le x va tendre vers −∞, la variable X va tendre vers +∞. Des deux remarques précédentes, on en déduit l’égalité des deux limites suivantes : 1 lim ex = lim x7→−∞ X7→+∞ eX D’après la limite précédente, on en déduit : lim ex = 0 Des deux remarques précédentes, on en déduit l’égalité des deux limites suivantes : 1 lim ex = lim x7→−∞ X7→+∞ eX D’après la limite précédente, on en déduit : lim ex = 0 x7→+∞ x7→−∞ x7→+∞ x7→−∞ http://chingatome.net Proposition : On a les trois limites suivantes : ex ex − 1 lim = +∞ ; lim x·ex = 0 ; lim =1 x7→+∞ x x7→−∞ x7→0 x Proposition : On a les trois limites suivantes : ex ex − 1 lim = +∞ ; lim x·ex = 0 ; lim =1 x7→+∞ x x7→−∞ x7→0 x Preuve : On remarque l’égalité suivante : ( x )2 x ( e x2 )2 e2 e 2 ×2 ex √ = (√ )2 = = x x x x Preuve : On remarque l’égalité suivante : ( x )2 x ( e x2 )2 e2 e 2 ×2 ex √ = (√ )2 = = x x x x Nous avons établi, dans un lemme précédent, l’inégalité ci-dessous pour tout u ∈ R : eu > u x En particulier pour u = , on a : 2 x x e2 > 2 √ x est un nombre positif : x x x √ e2 e2 x √ > √2 √ > 2 x x x x x √ e2 x e2 x √ > √ √ > >0 2 x 2· x x La fonction carrée est croissante sur R+ : ( e x2 )2 ( √x )2 √ > 2 x ( e x2 )2 x √ > 4 x Nous avons établi, dans un lemme précédent, l’inégalité ci-dessous pour tout u ∈ R : eu > u x En particulier pour u = , on a : 2 x x e2 > 2 √ x est un nombre positif : x x x √ e2 e2 x √ > √2 √ > 2 x x x x x √ e2 x e2 x √ > √ √ > >0 2 x 2· x x La fonction carrée est croissante sur R+ : ( e x2 )2 ( √x )2 √ > 2 x ( e x2 )2 x √ > 4 x En utilisant l’égalité de début de démonstration : ex x > x 4 x On a la limite lim = +∞. D’après les théorèmes x7→+∞ 4 de comparaisons des limites, on obtient : ex = +∞ lim x7→+∞ x Posons le changement de variable suivant : x = −X 1 X 1 x·ex = −X·e−X = −X· X = − X = − X e e e X Lorsque x tend vers −∞, on a X tend vers +∞. En utilisant l’égalité de début de démonstration : ex x > x 4 x On a la limite lim = +∞. D’après les théorèmes x7→+∞ 4 de comparaisons des limites, on obtient : ex = +∞ lim x7→+∞ x Posons le changement de variable suivant : x = −X 1 X 1 x·ex = −X·e−X = −X· X = − X = − X e e e X Lorsque x tend vers −∞, on a X tend vers +∞. Des deux remarques précédentes, on en déduit l’égalité des deux limites suivantes : 1 lim x·ex = lim − X = 0 x7→−∞ X7→+∞ e X eX car lim = +∞ X7→+∞ X Des deux remarques précédentes, on en déduit l’égalité des deux limites suivantes : 1 lim x·ex = lim − X = 0 x7→−∞ X7→+∞ e X eX car lim = +∞ X7→+∞ X La définition du nombre dérivée en 0 donne : exp(0+h) − exp(0) exp′ (0) = lim h7→0 h exp(h) − 1 exp(0) = lim h7→0 h La définition du nombre dérivée en 0 donne : exp(0+h) − exp(0) exp′ (0) = lim h7→0 h exp(h) − 1 exp(0) = lim h7→0 h eh − 1 h7→0 h 1 = lim eh − 1 h7→0 h 1 = lim http://chingatome.net