[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections 4
Exercice 6 : [énoncé]
Remarquons pour commencer que, puisque Aest antisymétrique, pour toute colonne X,
on a (AX |X)=0. En effet
(AX |X)=tXtAX =−tXAX =−(X|AX)=−(AX |X)
Établissons maintenant la propriété en raisonnant par récurrence sur n≥1.
Pour n=1, une matrice antisymétrique est nulle et la propriété est vérifiée.
Pour n=2, une matrice antisymétrique est de la forme
0a
−a0!
et la propriété est vérifiée.
Supposons la propriété établie jusqu’au rang n≥2.
Considérons A∈ Mn+1(R)
Si la matrice Aest nulle alors le résultat est obtenu.
Si la matrice An’est pas nulle alors A2non plus.
En effet Im A=ker tA⊥=(ker A)⊥et donc Im A1ker A.
Puisque t(A2)=(−A)2=A2, la matrice A2est diagonalisable.
Soit X1un vecteur propre unitaire de A2associé à une valeur propre λnon nulle.
La colonne AX1est nécessairement non nulle car A2X1,0.
Posons X2une colonne unitaire colinéaire à AX1.
On peut écrire AX1=−aX2avec a∈R.
Les colonnes X1et X2sont orthogonales en vertu de la remarque préliminaire.
De plus A2X1=λX1et A2X1=−aAX2donc λX1=−aAX2.
Ainsi AX2est colinéaire au vecteur non nul λX1ce qui permet d’écrire AX2=bX1.
La relation (A(X1+X2)|X1+X2)=(−aX2+bX1|X1+X2)=0 donne −a+b=0 et donc
b=a.
Considérons alors une matrice Porthogonale dont les deux premières colonnes sont X1et
X2. Pour celle-ci, la matrice P−1AP est antisymétrique de la forme
Ma01,n−1
0n−1,1A0!avec Ma= 0a
−a0!
Puisque A0∈ Mn−1(R) est antisymétrique, on peut exploiter l’hypothèse de récurrence
pour rendre celle-ci orthogonalement semblable à une matrice de la forme voulue et
conclure.
Récurrence établie
Exercice 7 : [énoncé]
(a) tA=−Adonne det A=(−1)ndet Adonc det A=0 si nest impair.
(b) Si λest valeur propre réelle de Aalors on peut écrire AX =λXpour une certaine
colonne Xnon nulle. On a alors tXAX =λtXX mais aussi
tXAX =−t(AX)X=−λtXX. On en déduit que la seule valeur propre réelle de A
possible est la valeur nulle.
Par l’absurde, si det A<0 alors le théorème des valeurs intermédiaires assure que le
polynôme caractéristique de As’annule ailleurs qu’en 0. C’est contraire à
l’affirmation qui précède.
Ainsi det A≥0 avec inégalité stricte si, et seulement si, Aest inversible.
Exercice 8 : [énoncé]
Soit Y∈ker A∩Im A. On peut écrire Y=AX pour une certaine colonne X.
On a
tYY =t(AX)Y=−tXAY =0
et donc Y=0.
En sus,
rg A+dim ker A=n
et donc les espaces Im Aet ker Asont supplémentaires.
Puisque l’espace Im Aest évidemment stable, on obtient que la matrice Aest semblable à
une matrice de la forme C0
0 0!
Le rang de la matrice Aest égale par similitude au rang de la matrice Cmais aussi par
construction à la taille de C. On en déduit que la matrice Cest inversible.
Enfin, si λest valeur propre réelle de Ade vecteur propre X,0 on a
tXAX =λXet tXAX =−t(AX)X=−λtXX
On en déduit que seule 0 peut être valeur propre réelle de A. La matrice Cn’a donc pas
d’autre valeur propre que 0, or elle est inversible, elle n’admet donc pas de valeur propre.
Elle est alors nécessairement de taille paire.
Exercice 9 : [énoncé]
(a) On a
(x|f(x))=−(x|f(x))
donc xet f(x) sont orthogonaux et ce, quel que soit xdans E.
(b) Pour tout x,y∈E
(s(x)|y)=−(f(x)|f(y))=(x|s(y))
et donc l’endomorphisme sest symétrique.
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