S. Tisserant – ESIL – Traitement du signal – 2009-2010 10 - 2
A chaque instant t, X(t) = x(t,α) est une variable aléatoire. Le signal aléatoire peut donc être
décrit par une densité de probabilité que nous noterons p(x,t) ou une fonction de répartition
F(x,t). Nous avons :
x)t(XP)t,x(F
[ ]
)t,x(F
)t,x(pdxx)t(XxPdx)t,x(p ∂
=⇒+<≤=
La densité p(x,t) est dite
densité de probabilité du premier ordre
.
Il est également important de pouvoir décrire les relations pouvant exister entre tout couple de
variables aléatoires prises à deux instants t
1
et t
2
. Pour cela nous définissons la fonction de
répartition et la densité de probabilité de
deuxième ordre
, avec :
x)t(X;x)t(XP)t,x;t,x(F
21
2211
2
2211
xx )t,x;t,x(F
)t,x;t,x(p ∂∂
∂
=
De manière similaire nous pouvons également définir des probabilités d’ordres supérieurs.
A.2. Stationnarité
Un signal aléatoire est dit
stationnaire
(au sens strict) si toutes ses propriétés statistiques, à
tous les ordres, sont invariantes dans le temps. C’est-à-dire que les deux signaux X(t) et
Y(t) = X(t + τ) ont les mêmes propriétés statistiques.
Dans la pratique on se limite très souvent aux signaux aléatoires
stationnaires du deuxième
ordre
, pour lesquels les propriétés statistiques d’ordre 1 et 2 sont indépendantes des instants
d’observation. Nous avons alors :
)x(p)t,x(pet)x(F)t,x(F
2
2
22
µ)x(E)t,x(Eetµ)x(E)t,x(E σ+====
ttavec),x,x(p)t,x;t,x(pet),x,x(F)t,x;t,x(F
La probabilité du premier ordre est indépendante du temps et celle du deuxième ordre ne
dépend que de l’intervalle séparant les deux instants d’observation.
Les deux figures suivantes illustrent cette notion. Le premier signal aléatoire (fig. 10-2.a) est
stationnaire au deuxième ordre au moins, alors que les trois autres exemples ne sont pas
stationnaires.