ECS3 Carnot Chapitre 22 — Variables aléatoires réelles discrètes 2013/2014
Démonstration : En effet si (Ei)est un système complet d’évènements, la tribu engendrée
par les Eiest {Sk∈KEk, K ⊂I}.
Exemple. Une urne contient une infinité de boules numérotées. On tire simultanément
deux boules de l’urne. L’univers Ω = {(i, j),16i < j}est muni de la tribu discrète. Soit
Xla variable aléatoire réelle discrète égale à la somme des numéros tirés. On a X(Ω) =
{3,...,n,...,}et (X=k)k>3est un système complet d’évènements. La tribu engendrée
par Xest alors {(X∈I, I ⊂ {3,...,n,...,}}.
Proposition 2.2.3
Si Xest une variable aléatoire réelle discrète sur (Ω,A), alors pour toute fonction
g:X(Ω) →on a
Ag(X)⊂ AX
Démonstration : En effet, il suffit de monter que g(X)est une variable aléatoire sur (Ω,AX)
et d’utiliser la remarque qui suit la définition de tribu engendrée par une variable aléatoire.
On sait que g(X)est une variable aléatoire sur (Ω,A)réelle discrète. Notons g(X)(Ω) =
{yi, i ∈I}où Iest une partie de . On a (g(X) = yi) = Sx∈g−1(yi)(X=x). Par
définition tous les (X=x)sont des évènements de AX. En utilisant la stabilité par réunion
dénombrable, on a (g(X) = yi)∈ AX, ce qui permet de conclure.
Exemple. Revenons un moment sur la notion d’information de la tribu. On joue à Pile
ou Face. On touche 1 euro si on tombe sur Pile et on perd un euro sur Face. Soit Xle
gain algébrique et Y=X2. Alors AX={∅,[X= 1],[X=−1],Ω}autrement dit la
connaissance de Xnous permet (suivant que [X= 1] est réalisé ou non) de connaître le
résultat du lancer. La connaissance de Ypar contre ne nous donne rien d’interessant et
pour cause Yest la variable aléatoire certaine égale à 1, on a donc AY={∅,Ω}ce qui
n’est pas une information très intéressante...
2.3 Lois de probabilité d’une variable aléatoire
Soit (Ω,A, P )un espace probabilisé et Xune variables aléatoire réelle discrète sur
(Ω,A). On a construit une algèbre a priori plus petite AXassociée à X. La restriction
de PàAXest une probabilité. Celle-ci est entièrement déterminée par la donnée des
P(X=x), x ∈X(Ω). En effet, l’ensemble {(X=x), x ∈X(Ω)}est un système complet
d’évènements qui engendre AXet une probabilité est entièrement définie si elle est donnée
sur un système complet d’évènements par additivité dénombrable.
Définition 2.3.1
Soit (Ω,A, P )un espace probabilisé et Xune variables aléatoire réelle discrète sur
(Ω,A).
La donnée de la loi de probabilité est équivalente à la donnée de l’ensemble X(Ω)
et de
{P(X=x), x ∈X(Ω)}
Théorème 2.3.1
Si Xest une variable aléatoire réelle discrète et g:X(Ω) →. La loi de Y=g(X)est
donnée par
P(Y=y) = X
x∈g−1({y})
P(X=x)
J. Gärtner. 5