Loi des grands nombres – Théorèmes de convergence 207
3. 3. Etude d’un exemple
On réalise n lancers successifs d’un dé cubique, non pipé, dont les faces sont numéro-
tées de 1 à 6.
! On note Xi la variable aléatoire qui prend pour valeurs le nombre de points marqués
lors du ième jet. La moyenne de Xi est
µ
= 1
6123456 7
2
()+++++ = . Sa variance est
σ
2 = E(Xi2) – m2, d’où
σ
22
1
6149162536 7
2
= +++ + + −
F
H
GI
K
J
( ) , soit
σ
2 = 35
12 .
! Soit Xn la variable aléatoire qui prend pour valeurs la moyenne des points marqués
au cours des n jets : XnX
ni
i
n
==
∑
1
1
. On se propose de déterminer un nombre de jets
suffisants pour que l’événement Xn−≤
µ
01, ait au moins huit chances sur dix d’être
réalisé, soit pX
n−≤ ≥
µ
01 08,,
di
.
D’après l’énoncé (GN 2) de la loi des grands nombres, nous savons que :
pX n
n−≤≥−
µε σε
di
12
2. Il suffit donc de choisir
ε
= 0,1 et d’assurer 108
2
2
−≥
σε
n,,
c’est à dire :13500
12 08−≥
n, , soit n ≥ 500 35
12
F
H
GI
K
J. Or 500 35
12
F
H
GI
K
J≈1458,3 et n est un entier.
Il suffit donc d’effectuer au moins 1459 jets pour que pX
n−≤ ≥
µ
01 08,,
di
.
4. THEOREME DE BOREL
Au cours d’une expérience aléatoire, la probabilité d’un événement A est p.
On réalise successivement, de façon indépendante, n expériences du type précédent
et on note Fn la fréquence de l’événement A au cours de ces n expériences. Soit
ε
εε
ε
un nombre réel strictement positif donné. Alors : lim
nn
pF p
→
→→
→+∞
+∞+∞
+∞ −
−−
−<
<<
<=
==
=
ε
εε
ε
ch
1
Ce théorème n’est qu’un cas particulier de la loi des grands nombres mais il justifie
l’introduction « fréquentiste » de la notion de probabilité. Il peut également être consi-
déré comme un corollaire du théorème de Bernoulli.
4. 1. Démonstration
La probabilité de l’événement Fp
n−<
ε
s’écrit : pF p pF p
nn
−<=− −≥
εε
chch
1.
D’après le théorème de Bernoulli pF p pq
n
n−≥≤
εε
ch2, donc :
11
2
−−≥≥−pF p pq
n
n
εε
ch et, par suite : 11
2
−≤ −≥≤
pq
npF p
n
εε
ch. Cet encadrement
montre que : lim
nn
pF p
→+∞ −<=
ε
ch
1.