Résumé - LPS Aix

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 Séminaire du Laboratoire de Psychologie Sociale EA849
Vendredi 20 février 2015 à 14h00
Salle 3.09 Bât. T1
Peggy Chekroun
Université Paris Ouest Nanterre la Défense
Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale
Qu'est-ce qui nous fait réagir à la déviance d'autrui? Effet des menaces
perçues pour l’image de soi et celle du groupe sur les réactions à la
déviance.
Les travaux présentés portent sur les réactions à la déviance et, plus
particulièrement, sur les facteurs déterminant ces réactions. En opposition avec les
théories classiques (Schachter, 1951) selon lesquelles les individus sanctionnent la
déviance dans un souci de perpétuation des normes et de la cohésion sociales,
nous nous placerons dans le cadre de la théorie de la dynamique de groupes
subjective (Marques & Paez, 1994). Nous partirons alors du postulat selon lequel le
comportement déviant d’autrui peut constituer une menace pour les individus
témoins de ce comportement, menace qui les conduira alors à réagir en exerçant
du contrôle social envers l’auteur du comportement. Plusieurs niveaux de menace
subjective seront considérés : une menace matérielle (i.e., les individus souffrent
directement des conséquences négatives matérielles du comportement), une
menace identitaire (i.e., le fait de partager l’appartenance groupale de l’individu
déviant constitue une menace pour l’image sociale des témoins), et une menace
positionnelle (i.e., le comportement déviant peut remettre en question la position
avantagée d’un groupe au sein d’une hiérarchie). Notamment, nous verrons que les
individus sont plus réactifs face au comportement déviant d’un membre de leur
propre groupe que face au même comportement émis par un membre d’un
exogroupe (« Effet Brebis Galeuse », Marques, Yzerbyt, & Leyens, 1988) en raison de
l’émergence d’émotions dites morales telles que la honte et l’embarras, nous
parlons alors d’un effet dit « Tu me fais honte » (Chekroun & Nugier, 2005, 2011).
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