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Dissertation appuyée sur un dossier documentaire
Il est demandé au candidat :
de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;
de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;
de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles
figurant dans le dossier ;
de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question , en
organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.
Thème du programme : le contrôle social
SUJET :
Vous analyserez les différents effets du contrôle social sur la déviance.
DOCUMENT 1
L’existence de sanctions régulatrices montre que la société pratique un contrôle sur les individus. (…) Aucun
mécanisme spontané ne règle les comportements sociaux. Pour éviter le désordre et la guerre permanente « de tous
contre tous », les hommes ont conf un rôle de contrôle de la vie sociale à différentes structures. C’est une des
fonctions traditionnelles de la famille. L’Eglise a longtemps joué ce rôle (et le joue encore dans certains pays). La
police, la justice, les prisons le font dans toutes les sociétés. Tout comme la régulation macrosociale, le contrôle social
combine un contrôle interne (l’individu intériorise des modèles de conduite et s’y tient) et un contrôle externe (exercé
par des institutions : police, justice…). B. Barbusse, D. Glaymann. Initiation à la sociologie. Foucher. 2000.
DOCUMENT 2
Pour N. Elias (1), les normes sociales traduisent un état donné de la civilisation. Dans la « dynamique de l’Occident et
la civilisation des mœurs », il montre que les changements de normes sociales se font dans le sens d’une civilisation
croissante c’est à dire d’une maîtrise toujours poussée par l’individu de ses états émotionnels. Pour le démontrer,
N. Elias analyse l’évolution des règles de civilité propres aux manières de se tenir à table, de tousser, de cracher… (…)
Le sociologue dégage une constante : celle de règles non pas plus nombreuses, mais plus contraignantes, qui étendent
progressivement le champ du contrôlable et réduisent simultanément les manifestations de spontanéité. N. Elias montre
que progressivement un certain nombre de choses vont sans dire : il n’est plus par exemple nécessaire aujourd’hui de
recommander de ne pas cracher à table. C’est à partir de tels indices que l’on peut conclure à l’efficacité de
l’autocontrôle.
(1) Sociologue d’origine allemande (1897-1990) Véronique Pillon. Normes et déviances. Bréal. 2003
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DOCUMENT 3
Les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance, en
appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme des déviants. De ce point de vue, la déviance
n’est pas une qualité de l’acte commis par une personne, mais plutôt une conséquence de l’application par les autres, de
normes et de sanctions à un « transgresseur ». Le déviant est celui auquel cette étiquette est appliquée avec succès et le
comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette. Howard Becker. Outsiders. Métaillé. 1985.
DOCUMENT 4
Evolution du taux de criminalité en France (1) .
(1) Rapport entre le nombre de crimes et de délits, et la population (pour 1000 habitants)
Source : Insee, Tableaux de l’Economie française, 2004.2005.
DOCUMENT 5 Taux de récidive des condamnés pour délit, en France.
En %
Taux de récidive des délits
(sur 5 ans)
1996
29.8
1997
29.1
1998
29.2
1999
29.5
2000
30.7
2001
31.3 (1)
(1) En 2001, le nombre de condamnés pour délits est de 326053 et le nombre de condamnés avec antécédent est de 102127.
Source : Casier judiciaire national SDSED Ministère de la justice. 2002.
DOCUMENT 6
5732 personnes se sont tuées sur les routes en 2003, selon la statistique rendue publique. (…) Le chiffre de 2003 reflète
un indéniable succès de la politique engagée depuis que la violence routière a accédé au rang de grand chantier
présidentiel, le 14 juillet 2002. (…) La diminution de la mortalité routière s’était accélérée en décembre 2002, avant
même le durcissement de la législation, en juin 2003, et l’entrée en fonction des radars automatiques, à la Toussaint. A
l’impact du verbe présidentiel s’est ajoutée l’action des associations d’usagers qui ont substitué l’expression « violence
routière » à celle, plus résignée, d’ « insécurité routière ». (…)
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La tendance apparaît si marquée et si homogène, quels que soient les types d’usagers, que les autorités
n’hésitent pas à saluer une « amélioration globale des comportements indépendamment de telle ou telle
mesure spécifique ». (…)
Dans ce tableau encourageant subsistent néanmoins plusieurs ombres : l’amélioration ne concerne ni les
autoroutes urbaines ni les cyclomoteurs et reste très limitée en matière d’alcool, qui continue de causer près
d’une mort sur trois. Source : Philippe Bernard. Le Monde. 14 janvier 2004
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