Sujet du TP

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TP modélisation récupération énergie
3A EMS
RECUPERATION D’ENERGIE DE VIBRATION
Modélisation et simulation
Objectifs :
 Utiliser l’environnement Scilab/Xcos pour la modélisation et la simulation haut niveau d’un système
complet de récupération d’énergie de type piézoélectrique
 Dimensionner le système pour l’adapter à une fréquence de vibration donnée
1. Présentation du sujet
1.1 Présentation de la structure étudiée
Le système étudié est un système de récupération d’énergie de vibration de type piézoélectrique.
Il se présente sous forme d’une poutre encastrée à
l’une de ses extrémités et surmontée d’une masse à
son autre extrémité.
Vue de coté du système de récupération d’énergie
La poutre est constituée d’un matériau support (cale) et de deux couches
de matériau piézorésistif.
Vue section de la poutre
1.2 Théorie et fonctionnement des (micro-)systèmes de récupération d’énergie de vibration
1.2.1 Rappel système mécanique du second ordre
Les systèmes de récupération d’énergie de vibration reposent sur la
conversion de l’énergie mécanique d’une masse mobile en énergie
électrique. Le système mécanique peut être modélisé en première
approche par un système mécanique du second ordre de type masseressort amorti illustré ci-contre.
Avec m la masse de la masse mobile, k la constante de raideur du
ressort, be et bm les amortissements.
On distingue bm, l’amortissement mécanique -lié au frottement
visqueux lors du déplacement, aux pertes dans les couches de
matériaux et à leurs interfaces- de be, l’amortissement électrique dû à
la conversion d’énergie mécanique en énergie électrique.
1
Système mécanique du second ordre
amorti.
M.D. 2015
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Le système mécanique est alors représenté par l’équation du mouvement :
my  (be  bm ) y  ky  myext
y ext représente l’accélération des vibrations extérieures agissant sur le système masse-ressort.
La transformée de Laplace (voir annexe) permet d’écrire : Y(p) 
 mp2 Yext (p)
mp2  (b e  b m )p  k
Expression de la puissance électrique convertie :
La force électrique due à l’amortissement est : Fe  be .y
1
2
La puissance électrique moyenne convertie lors du déplacement de la masse s’écrit : P  Fe .y 2
v
( P  b e  v dv  1 b e v 2 )
0
2
On adopte les notations : be  2men ; b m  2mmn ; 2n  k / m et  t  e  m pour exprimer la
puissance convertie en fonction de l’accélération des vibrations. Les termes  e et  m sont
respectivement les rapports d’amortissement équivalents électrique et mécanique.
m e
P() 

 
 2 t


n 

2
6
3n
  
 1  


  n
2
 


 
2
Y 2 ()
Dans le cas d’un système résonant et d’une fréquence de vibration correspondant à cette résonance, la
puissance convertie devient :
P ( n ) 
m e 3n
Y 2 ( n )
4 2t
Soit finalement :
P ( n ) 
m e
4 2t n
A 2 ( n )
La puissance convertie est maximum pour e   m et vaut : P(n ) max 
m
16 m n
A 2 ( n )
Analyse de cette formule :
P ~ masse
P ~ a2
P ~ 1/f
1.2.2 Paramètres du modèle masse-ressort en fonction de la géométrie et des matériaux
Ce paragraphe concerne le lien entre la géométrie et les matériaux du système poutre-masse et le
modèle masse-ressort.
2
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Géométrie de la poutre :
En première approximation la masse de la poutre est négligée par rapport
à la masse utile en bout de poutre qui est elle considérée ponctuelle. On
modélise alors le système par une poutre soumisse à une force à son
extrémité (voir Annexe).
La raideur k du ressort du modèle du 2nd ordre masse-ressort est alors : k 
longueur L,
largeur a,
épaisseur b
3YI
L3
avec L la longueur de la poutre, Y le module d’Young du matériau constituant la poutre et I le moment
d’inertie quadratique de la poutre (cf Annexe) valant ab3/12.
1.2.3 Conversion de l’énergie mécanique de type piézoélectrique
Trois principes de conversion peuvent être mis en œuvre : électromagnétique, piézoélectrique et
électrostatique.
Ce paragraphe et ce sujet se focalisent sur la conversion de type piézoélectrique.
Le principe repose sur l’effet piézoélectrique direct correspondant à la polarisation électrique sous
l’action d’une contrainte.
Les équations de la piézoélectricité sont :

 dE
Y
D  E  d

avec :
δ : déformation mécanique (strain) [m]
σ : contrainte mécanique (stress) [N/m2]
ε : constante diélectrique [C.V-1.m-1]
d : coefficient piézoélectrique de déformation [m/V]
Y : module d’Young [N/m2]
E : champ électrique [V/m]
D : déplacement électrique [C/m2]
La présence de 2 couches de matériau piézoélectrique
permet de doubler la réponse électrique à la déformation
mécanique.
Le système mécanique piézoélectrique est
connecté à une circuit électronique en
aval représenté par une résistance de
charge RL
Dans l’exemple de la figure, la couche supérieure
de matériau piézoélectrique subit une contrainte
en extension, la couche inférieure une contrainte
en compression
La charge à la surface des matériaux piézoélectrique s’exprime par : q  2D.a.L
Le facteur 2 traduit le doublement de la réponse électrique par l’association en parallèle des couches
piézoélectriques.
La tension entre les surfaces des couches piézoélectrique est : V  E.t p
avec tp l’épaisseur de la couche piézoélectrique.
Alors :

dYV
tp
q  2.d.Y.a.L.
3
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La variation de charge, donc le courant, et la tension au niveau des surfaces des couches
piézoélectriques sont ainsi exprimées en fonction de la déformation et de la contrainte.
On peut finalement, voir annexe, la puissance transférée à une charge RL :
P  n  
avec k 2piézo 
d 2 Ypiézo

1
2n 42m  k 4piézo

2
*

2  2Ypiézodt piézob
R LCp




a

2


Ain
2
2
2
R LCpn  4m k piézo R LCpn  4m




le coefficient de couplage piézoélectrique.
En dérivant l’expression de la puissance transférée à la charge en fonction de RL, on peut obtenir la
valeur de résistance de la charge optimale.
R Lopt 
2 m
1
C p 2 4 2  k 4
m
La puissance optimale transférée dans le cas de la charge Ropt est alors :
2
 2Ypiézodt piézob* 

CP 


a

1


2
P  n   3
A in
n 4  k 2  4 2  k 4 
m
piézo
m
piézo


avec :
 la permittivité du matériau piézoélectrique,
Ypiézo le module d’Young du matériau piézoélectrique,
d le coefficient piézoélectrique de déformation,
k 2piézo 
CP 
d 2 Ypiézo

le coefficient de couplage piézoélectrique,
2  w piézol piézo
t piézo
la capacité des deux couches piézoélectrique associées en parallèle,
tpiézo l’épaisseur des couches de matériau piézoélectrique,
 m le rapport d’amortissement équivalent mécanique,
b* 
3b b 2l b  l m  l e 
l 2b  2l  3 l 
 b
m
2 

le coefficient reliant la déformation moyenne des fibres du matériau
piézoélectrique au déplacement vertical de la poutre
schéma de définition des longueurs de la poutre lb, de la masse lm et des électrodes
le (inférieure ou égale à lb)
schéma de définition des dimensions de
la section de la poutre
Remarque : le rapport d’amortissement équivalent électrique  e s’écrit lui :  e 
2
k cp
2 2 
4
1
R LCp 2
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2. Environnement Scilab/Xcos
La simulation numérique est incontournable lors de la conception de systèmes. Simuler les
phénomènes éventuellement multi-physiques (électronique, mécanique, thermique,…) permet d’en
étudier le comportement et d’obtenir des résultats sans avoir à réaliser des prototypes et des
expérimentations. Les logiciels de simulation sont largement utilisés dans l’industrie et la recherche
pour l’étude, la modélisation et le dimensionnement de systèmes.
Pour ce TP, vous utiliserez le logiciel Scilab1, équivalent gratuit et français de Matlab® et de Xcos
l’outil de Scilab dédié à la modélisation et à la simulation des systèmes. Vous disposerez de fichiers
préexistants décrits dans ce paragraphe. Les données numériques utilisées sont arbitraires pour illustrer
les comportements du système.
2.1. Modèle du 2nd sous Scilab/Xcos
K
Rappel : forme canonique du 2nd ordre : H(p) 
1
2
p2
p 2
n
n
avec p la variable de Laplace, K le gain statique, n la pulsation naturelle du système et  le
coefficient d’amortissement.
2.2. Description des fichiers Scilab et Xcos existants
Le répertoire de travail comporte un fichier pour Xcos Modele2ndOrdre.zcos et un fichier script
Modele2ndOrdre.sce.
 Modele2ndOrdre.zcos contient la modélisation graphique d’un système du 2nd ordre par sa fonction
de transfert canonique en notation de Laplace. Ce fichier permet à partir des paramètres du système
mécanique d’observer le signal temporel de sortie du système soumis à un signal d’entrée.
 parametreSimulationXcos.sce
Modele2ndOrdre.zcos.
contient
les
paramètres
de
la
modélisation
graphique

ci-dessus : contenu du fichier
Modele2ndOrdre.zcos. ci-contre le fichier script
des paramètres utilisés dans
Modele2ndOrdre.zcos

 Modele2ndordre.sce contient la modélisation
d’un système du 2nd ordre par sa fonction de
transfert canonique en notation de Laplace. Ce
fichier permet à partir des paramètres du
système mécanique d’évaluer les conditions et
fréquence de résonance.
Références bibliographiques
S. Roundy, et al., Energy scavenging for wireless sensor
networks, Kluwer Academic Publisher, (2004)
Scilab pour les vrais debutants
Xcos pour les vrais debutants
1
Contenu du fichier Modele2ndOrdre.sce pour la simulation
fréquentielle du modèle du 2nd ordre.
https://www.scilab.org/
5
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2. Travail à faire
2.1. Modèle du 2nd ordre, prise en main de l’outil de simulation
Objectifs : prendre en main l’outil de simulation et déterminer les conditions de résonance des
systèmes du second ordre.
A travers les simulations temporelles avec Xcos et les simulations fréquentielles à partir du script
Modele2ndordre.sce déterminer les conditions de résonance du système et sa fréquence de résonance
en cas de résonance.
2.2. Système du 2nd ordre masse-ressort amorti
 Pour la fréquence de vibration donnée en début de séance de TP, dimensionnez un système masseressort amorti approprié. Dans le cas des microsystèmes, l’amortissement mécanique typiquement
atteignables sont de l’ordre de : 0.01-0.02.
 On considère une accélération des vibrations de 1m/s2. Evaluer la puissance maximum convertie par
votre structure.
2.3. Micro-système pour la récupération d’énergie de vibration
Proposer une structure et un procédé de fabrication.
Précisez au mieux :
 les dimensions géométriques
 les matériaux utilisés
 les étapes de fabrication
Matériau
limite
d’élasticité
(GPa)
microdureté module
Knoop
d’Young
(kg/mm2)
(GPa)
densité
(g/cm3)
conductivité
thermique
(W/cm.K)
Si
SiO2
Si3N4
Al
Acier
polystyrène
ABS
7
8.4
14
0.17
2.1
0.03-0.1
0.04
850
820
3486
130
660
2.3
2.5
3.1
2.7
7.9
1.05
1.05
1.57
0.014
0.19
2.36
0.329
0.001-0.0013
0.0017
propriété
coefficient de déformation d31
coefficient de déformation d33
coefficient de couplage k31
coefficient de couplage k33
constante diélectrique
module d’Young
résistance de rupture à la
traction
190
73
385
70
200
2.3-4.1
2.1-2.4
coefficient
d’expansion
thermique
(106/K)
2.33
0.55
0.8
25
17.3
30-210
80
unité
10-12 m/V
10-12 m/V
CV/Nm
CV/Nm
ε/ε0
10
10 N/m2
PZT
320
650
0.44
0.75
3800
5.0
PVDF
20
30
0.11
0.16
12
0.3
AlN
2-4
2-4
-0.31
1.55
8-10
31
107 N/m2
2.0
5.2
-
peut être déposé en
bonnes propriétés pas fragile, grande
couche
mince,
piézo, fragile
surface
compatible CMOS
caractéristiques
6
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Moment quadratique d’une poutre composite : on détermine le moment quadratique de la poutre
en utilisant le théorème de transport de Huygens et on introduit une largeur équivalente pour le
matériau de plus faible module Young.
La largeur de chacune des couches présente dans la poutre est réduite dans
le rapport de son module d’Young au module d’Young le plus élevé
également présent.
w e  w piézo
Ypiézo
Ycale
avec Ypiézo et Ycale respectivement les modules d’Young du matériau
piézorésistif et du matériau support (cale)
L’inertie I est calculée par superposition des
inerties de chacun des couches puis ramenée à
la fibre du neutre, i.e. ramené au barycentre
(Théorème de transport de Huygens).
I  Ip '
 
 I c  I p ' 
 w piézo t 3piézo
 Ypiézo w piézo t 3cale
I  2
 w piézo t piézob 2b  
12
12Ycale


Annexe
Transformée de Laplace
Intérêt : utilisée pour résoudre les équations différentielles et exprimer les fonctions de transfert des
systèmes linéaire. La transformée de Laplace permet d’exprimer les régimes transitoires et
permanents.
Exemple :
La dérivation est remplacée par une multiplication par la variable de Laplace p.
L’intégration est remplacée par une division par la variable de Laplace p.
Soit l’équation différentielle d’un circuit RC : RC
dv C ( t )
 vC (t)  u(t)
dt
devient : pRC VC (p)  VC (p)  U(p)
et permet d’exprimer la fonction de transfert du circuit : H(p) 
1
1  pRC
Définition de la fonction de Laplace :
La transformée de Laplace d’une fonction f est définie par la fonction F telle que :
F(p)  Lf ( t ) 

e
 pt
f ( t )dt
0
La variable de Laplace p est l’équivalent du j de la transformée de Fourier dans le régime
permanent.
7
M.D. 2015
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Flexion d’une poutre
Objectif : déterminer l’expression analytique de la courbe génératrice y(x) d’une poutre encastrée
soumise à une force.
Hypothèses :
• On se place dans le cadre de la théorie de l’élasticité (déformations faibles et réversibles).
• On suppose que les forces appliquées (propre poids, pression, poids en bout de flèche) à la
poutre sont uniquement verticales et réparties suivant une loi G(x). G(x) est une force par unité
de longueur constante sur la largeur de la poutre. G(x) = dF/dx.
• Soumise à une force, la poutre fléchit et sa géométrie est définie par la courbe génératrice y(x).
On considère une tranche de la poutre à l’abscisse x.
1 : s’oppose à la chute de la tranche et donc développe une réaction verticale –T dirigée vers le haut
2 : développe un effort de signe opposé et très légèrement différent.
Cette tranche est en équilibre sous l’action des réactions provenant des parties 1 et 2 de la poutre et de
la force appliquée dF.
L’équilibre de la tranche se traduit par une somme des forces sur la tranche nulle.
G(x)dx  (T  dT)  T  0
T est l’effort tranchant. Soit :
dT
 G ( x )
dx
équation donnant le lien entre force et effort tranchant.
Moment fléchissant
Les déformations des fibres (étirement, compression) correspondent à des contraintes appliquées aux
surfaces de la tranche par 1 et 2. Le moment fléchissant est le moment de ces contraintes de surface.
8
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La partie 1 tend à redresser la tranche vers le haut, la tranche subie donc de la part de 1 un moment
fléchissant –M. Elle se trouve aussi soumise de la part de 2 au moment fléchissant M+dM.
Le bilan des moments au centre de la tranche dx s’écrit :  M  (M  dM)  T
En négligeant le terme d’ordre 2, on obtient :
dx
dx
 (T  dT)
0
2
2
dM
 T
dx
équation donnant le lien entre le moment fléchissant et effort tranchant.
Lors de la flexion, la longueur de la fibre neutre reste inchangée. Les fibres audessus s’allonge, celles au-dessous raccourcissent.
On considère le rayon de courbure :  
dx  d
dx  d(dx)  (  y)d
d(dx )
y
Alors :

dx

dx
d
Reste à déterminer u ne expression reliant ρ à dx et dy.
En partant de
On obtient : 2  x 2  y 2 et
dy
 1
dx
1
d2y

qui traduit le lien entre le rayon de courbure et dx, dy.
 dx 2
et ensuite
Maintenant que l’on a exprimé les déformations des fibres, on peut les relier aux
contraintes et évaluer le moment fléchissant résultant.

dFsurface
d(dx )
y
Y
 Y
dS
dx

Remarque : la somme des forces sur la surface en équilibre doit être nulle.
 dS    ydS  0
Y
Le moment sur la surface des forces de contraintes s’exprime par :
M
 ydF
surface

Y

 y dS 
2
YI

avec I le moment d’inertie quadratique : I 
d’où : M  YI
 y
2
dS
d2y
dx 2
9
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Pour résumer :
M  YI
d2y
dx 2
dM
d3y
T
  YI 3
dx
dx
G
dT
d4y
 YI 4
dx
dx
Avec
G  YI
d4y
dx 4
l’équation de la génératrice de la poutre soumise à la force par unité de longueur G.
Application : calcul de la flèche d’une poutre chargée à son extrémité
Poutre encastrée d’un coté, soumise à une force F à l’extrémité.
Flèche à l’extrémité de la poutre ?
 A.N. :
Longueur : L = 200 [µm], largeur : a = 20 [µm], épaisseur : b = 2 [µm] ; E Si = 190 [Gpa]
Force appliquée : 5 [nN]
Conditions aux limites :
À l’extrémité libre, on a un effort tranchant T(L)=F et le moment fléchissant est nul (la surface est libre) M(L)=0
À l’extrémité encastrée, (x=0), l’angle alpha et le déplacement sont nuls.
 dy 
TL  F ; M L  0 ;    0
 dx  0
Expression du moment.
dM
 TL  F
dx
L
 Fdx  [M(L)  M(x)]  M(x)
x
M( x )  F(L  x )
Expression du moment quadratique
I

S
y dS 
2

S
y dxdy 
2
b
2
b

2

y 2a dy 
ab 3
12
10
M.D. 2015
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M  YI
d2y
dx 2
  dy   dy  
 dy 
dx  YI        YI 
dx
 dx  x
  dx  x  dx  0 
2

x 
 dy 
YI   F Lx 
2 
 dx  x

F x 
x 2 
F  Lx 2 x 3 
y
Lx 
dx 
 

YI 0 
2 
YI  2
6 

x
M( x )dx 
0

x
YI
0
d2y
2

On aboutit alors à l’expression de la flèche à l’extrémité : h 
FL3 4FL3

3YI Yab 3
Loi de comportement d’un ressort de raideur : k=3YI/L3 ; F=kx
AN : h = 5.26 nm
Application : calcul de la flèche d’une poutre chargée uniformément
Poutre encastrée d’un coté, soumise à une force uniforme (P=F/S).
Flèche à l’extrémité de la poutre ?
 A.N. :
Longueur : L = 200 [µm], largeur : a = 20 [µm], épaisseur : b = 2 [µm] ; E Si = 190 [Gpa]
Pression appliquée : P = 1 [N/m2]
Conditions aux limites :
 dy 
TL  0 ; M L  0 ;    0
 dx  0
dT
G
dx
L
LF
F
T   G dx  
dx   x  cste 
0
0 L
L
F
T  (L  x )
L
x
F
M   T dx 
( x  L) 2  cste
0
2L
x
dy
F
F

(x  L) 2 dx 
(x  L)3  cste
dx 0 2YIL
6YIL
F 1
x  L4  L4  L3x 
y
6YIL  4









On en déduit a flèche à l’extrémité de la poutre : h 
11
FL3
8YI
M.D. 2015
TP modélisation récupération énergie
Associations de ressorts
D’un point de vue pratique dans les
systèmes miniaturisés, la masse mobile
est retenue par plusieurs poutres de
suspension et ces poutres de suspension
peuvent adopter plusieurs configurations.
L’association de poutres en parallèle
conduit à sommer les constantes de
raideurs de chacune des poutres pour
obtenir la raideur de l’association.
L’association de poutre en série conduit à
une raideur équivalente inférieure à
chacune des raideurs des poutres de
l’association.
http://www.chollet-han.org/resonat.html
Récupération de l’énergie avec un système piézoélectrique
Le système piézo-électrique peut être modélisé par un circuit électrique équivalent dans lequel les
éléments mécaniques sont modélisés par des composants électriques suivant les correspondances
suivantes :
 l’inductance Lm représente la masse,
 la résistance Rb représente l’amortissement mécanique,
 la capacité Ck représente l’inverse de la raideur,
 la charge représente le déplacement,
 le courant représente la vitesse,
 la tension représente la contrainte.
Le transformateur de rapport n* symbolise la conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique
et vaut n*  d.Y avec d le coefficient de contrainte piézoélectrique et Y le module d’Young.
La capacité Cp est la capacité des couches piézo-électriques et RL représente la résistance de charge.
12
M.D. 2015
TP modélisation récupération énergie
Modélisation électrique du système piézoélectrique
Ce modèle permet d’aboutir à l’équation donnant la tension de sortie en fonction de l’accélération des
vibrations et des paramètres du système :

 1
b b**  2  k sp  d 2 Yc
V p 3  
 m
p 
1
 R LCp
 m 
m 





 b m b**

 mR C
L p


k sp 
2Y dt b*
p 
   c c A in

mR L C p 
a


avec b* le lien entre la contrainte et le déplacement vertical, tel que : y   / b* et b** le lien entre la
contrainte et l’accélération verticale, tel que : in 
m
b**
y .
et finalement la puissance transférée à la charge RL :
P  n  
avec k cp 
1
2n
4
2

 2Y dt b
R L C 2p  c c
a

4
 k cp
R L C p n

2
*
2
 4k cp
2




2
A in
2
R L C p n  4


d 2Y
le coefficient de couplage piézoélectrique.

En dérivant l’expression de la puissance transférée à la charge en fonction de RL, on peut obtenir la
valeur de résistance de la charge optimale.
R Lopt 
1
2
C p 2 4 2  k 4
cp
La puissance optimale transférée dans le cas de la charge Ropt est alors :
2
 2Y dt b* 
Cp  c c 


a
1


P  n   3
2
2
n 4 k  4  k 4




2
A in
Remarque : le rapport d’amortissement équivalent électrique  e s’écrit lui :  e 
2
k cp
2 2 
1
R LCp 2
Intensité acoustique
Le décibel, dB ou dB SIL (Sound Intensity Level), est l’unité d’expression de l’intensité acoustique
défini en prenant comme référence une intensité acoustique I0  1012 W.m2 correspondant au seuil de
sensibilité de l’audition, suivant :
 I 
L  10. log 
 I0 
Si l’on considère que la source de vibration est un amplificateur audio dans une salle de concert. Le
niveau d’intensité acoustique est 105dB.
Evaluer l’intensité acoustique reçue par les microsystèmes placés à 10 mètres de la source acoustique.
13
M.D. 2015
TP modélisation récupération énergie
Amortissement mécanique
 Sources d’amortissement :
oAmortissement des vibrations par dissipation thermique d’énergie mécanique (multicouches,
frontières entre couches)
Par nature les matériaux aux propriétés viscoélastiques absorbent les contraintes planes pouvant naître
à la frontière de deux couches de modules d’élasticité différents.
oForces du fluide dans lequel est la structure
 Force de pression
 Force de frottement
 force de trainée (drag) : Fd  C()  S   
v2
2
Avec S la surface dans la direction de la vitesse, ρ la masse volumique, v la vitesse du mouvement, C
le coefficient de pénétration et R le nombre de Reynolds.
C dépend du type d’écoulement, laminaire ou turbulent par l’intermédiaire du nombre de Reynolds qui
caractérise la nature de l’écoulement.
Le nombre de Reynolds dépend de la géométrie de la structure et de sa vitesse de mouvement.
Pour une sphère :  
vd
V
Avec v la vitesse du mouvement, d le diamètre de la sphère et V la viscosité cinématique du milieu
fluide [m2/s]. (Exemple : air à 25°C, V=1.5x10-5 [m2/s]).
Pour des nombres de Reynolds très faibles (<100), la traînée est essentiellement liée au frottements et
elle est proportionnelle à la vitesse du mouvement.
Pour les microsystèmes, modèle d‘amortissement empirique : D  TD    S
S la surface, TD coefficient extrait des caractérisations (ordre de grandeur, 104-106), η la viscosité
dynamique [Pa.s] (air à 25°C, , η = 1.8x10-5 [Pa.s] ).
Contrainte maximum
Contrainte maximum sur la fibre étirée sur le haut de la poutre.
 max 
M b
I 2
Avec, le moment quadratique : I 

S
y 2 dS 
2I
est le module de flexion élastique.
b

La condition de non rupture est :  max  limite élastique N/m2
Avec : M ( x)  F ( L  x) et I 
Soit :

3
ab
pour une poutre de section a et b.
12
6 FL
 limite élastique
ab 2
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M.D. 2015
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