Modérée 30-50 ml/min 1200 mg/jour
Sévère* < 30 ml/min 800 mg/jour
* On ne dispose pas de données pharmacocinétiques chez des patients atteints d'insuffisance rénale présentant une clairance de la
créatinine inférieure à 10 ml/min pour le clodronate oral. L'utilisation dans ces circonstances doit être évitée, sauf pour une utilisation de
courte durée en présence d'une insuffisance rénale purement fonctionnelle induite par des taux sériques élevés de calcium.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Traitement simultané avec d’autres bisphosphonates.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Une hydratation suffisante est nécessaire pendant le traitement au clodronate. Ceci est particulièrement important pour l’administration
intraveineuse du clodronate et chez des patients souffrant d’hypercalcémie ou d’insuffisance rénale.
La fonction rénale avec les taux sériques de créatinine, de calcium et de phosphate doit être contrôlée avant et pendant le traitement.
Dans les études cliniques, des augmentations asymptomatiques réversibles des transaminases se sont produites, sans modifications des
autres tests fonctionnels hépatiques. Un monitorage des transaminases sériques est conseillé (voir également rubrique 4.8).
L’administration intraveineuse doit se faire lentement (au moins 2 heures).
La prudence est nécessaire en cas d’insuffisance rénale (pour l’adaptation de la posologie, voir paragraphe Posologie et mode
d’administration)
L’administration intraveineuse de doses sensiblement supérieures aux doses recommandées, peut provoquer un dommage rénal grave,
surtout si la vitesse de perfusion est élevée.
Une ostéonécrose de la mâchoire, habituellement liée à l'extraction d'une dent et/ou à une infection locale (y compris une ostéomyélite),
a été rapportée chez des patients atteints de cancer recevant des schémas thérapeutiques comportant aussi bien des bisphosphonates
intraveineux qu'oraux. Bon nombre de ces patients recevaient également une chimiothérapie et des corticostéroïdes.
Chez les patients présentant des facteurs de risque concomitants (par exemple cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticostéroïdes,
mauvaise hygiène buccale), il faut envisager un traitement dentaire préventif avant tout traitement par bisphosphonates, et, chez les
patients traités par bisphosphonates, il y a lieu d‘éviter les procédures dentaires invasives.
Pour les patients qui développent une ostéonécrose de la mâchoire pendant qu'ils sont sous traitement par bisphosphonates, une
chirurgie dentaire peut exacerber l'affection. Pour les patients nécessitant des procédures dentaires, on ne dispose pas de données
permettant de supposer qu'un arrêt du traitement par bisphosphonates réduit le risque d'ostéonécrose de la mâchoire.
L'ostéonécrose du conduit auditif externe a été rapportée avec les bisphosphonates, surtout en association avec une thérapie à long
terme. Les facteurs de risque éventuels d'ostéonécrose du conduit auditif externe comprennent l'utilisation de stéroïdes et la
chimiothérapie et/ou les facteurs de risque locaux tels qu'une infection ou un traumatisme. La possibilité d'ostéonécrose du conduit
auditif externe doit être envisagée chez les patients recevant des bisphosphonates qui présentent des symptômes auditifs, notamment
des infections chroniques de l’oreille.
Le jugement clinique du médecin traitant doit guider le plan de prise en charge de chaque patient, sur la base d'une évaluation
individuelle du rapport bénéfice/risque.
Bonefos 60 mg/ml solution à diluer pour perfusion contient 53 mg de sodium par dose. Ceci doit être pris en considération chez les
patients sous régime contrôlé en sodium.
Fractures atypiques du fémur
Des fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires ont été rapportées sous bisphosphonates, principalement chez
des patients traités au long cours pour ostéoporose. Ces fractures transverses ou obliques courtes peuvent survenir sur n’importe
quelle partie du fémur du dessous du petit trochanter jusqu’au dessus de la zone supracondylienne. Ces fractures surviennent après un
traumatisme minime ou sans traumatisme, et certains patients présentent une douleur dans la cuisse ou l’aine, souvent associée à des
signes radiologiques de fractures de stress, des semaines ou des mois avant la fracture fémorale. Les fractures sont souvent bilatérales ;
par conséquent, le fémur controlatéral doit être examiné chez les patients traités par bisphosphonates ayant eu une fracture fémorale
diaphysaire. Une mauvaise consolidation de ces fractures a été également rapportée. L’arrêt du traitement par bisphosphonates chez
les patients chez lesquels une fracture fémorale atypique est suspectée, doit être envisagé en fonction de l’évaluation du bénéfice/risque
pour le patient.
Durant le traitement par bisphosphonates, les patients doivent être informés que toute douleur au niveau de la cuisse, de la hanche ou
de l’aine doit être rapportée et tous les patients présentant de tels symptômes devront être examinés pour rechercher une fracture