I. Ensemble des nombres complexes 1. Existence Théorème (admis)

Chapitre VII
Les nombres complexes
Extrait du programme :
I. Ensemble des nombres complexes
1. Existence
Théorème (admis) : Il existe un ensemble noté , appelé ensemble des nombres complexes, qui
possède les propriétés suivantes :
- contient tous les nombres réels
- L’addition et la multiplication des nombres réels se prolonge aux nombres complexes et les
règles de calcul restent les mêmes.
- Il existe un nombre complexe noté i tel que i² = − 1
- Tout nombre complexe z s’écrit de manière unique z = a + ib a et b sont des nombres
réels.
Remarque : l’unicité de l’écriture implique que :
- Pour tous a et b réels, a + ib = 0 a = 0 et b = 0
- Pour tous a, a, b, b réels, a + ib = a’ + ib a = a et b = b
2. Forme algébrique
Définitions : L’écriture unique d’un nombre complexe z sous la forme z = a + ib avec a et b réels, est
appelée forme algébrique du nombre complexe z.
Dans ce cas, a est appelé partie réelle de z et est noté : a = Re ( z )
b est appelé partie imaginaire de z et est noté : b = Im ( z )
Lorsque b = 0, z est un réel, et lorsque a = Re ( z ) = 0, alors z = ib est appeimaginaire pur.
Exemples :
1. z = 2 + i 3, alors Re ( z ) = 2 et Im ( z ) = 3
2. z = 3, alors Re ( z ) = 3 et Im ( z ) = 0 ; z est un réel
3. z = 1,5i alors Re ( z ) = 0 et Im ( z ) = 1,5 ; z est un imaginaire pur.
Attention, la partie imaginaire d’un nombre complexe est un réel !!
4. z = 4 + i ( 5 − 2i ) n’est pas sous la forme algébrique, car elle n’est pas sous la forme a + ib
avec a et b réels.
4 + i ( 5 − 2i ) = 4 + 5i − 2i² = 4 + 5i − 2 × ( 1 )= 6 + 5i est la forme algébrique de z.
Re ( z ) = 6 et Im ( z ) = 5.
II. Les opérations dans
1. Règles de calculs
Somme de deux complexes : z = 1 + 3i z’ = 2 − 5i
Alors z + z’ = ( 1 + 3i ) + ( 2 − 5i ) = 3 − 2i
Produit de deux complexes : z = 1 + 3i z’ = 2 − 5i
Alors zz’ = ( 1 + 3i ) ( 2 − 5i )
= 2 − 5i + 6i − 15i²
= 2 + i + 15
= 17 + i
Puissances de i :
i0 = 1 ; i1 = i ; i² = − 1; i3 = − i ; i4 = 1 ; i5 = i ; i6 = − 1 etc…
En utilisant les coefficients binomiaux du triangle de Pascal, on peut développer :
( 1 + i )4 = 14 + 4 × 13 × i1 + 6 × 1² × i² + 4 × 11 × i3 + i4
= 1 + 4i − 6 − 4i + 1 = 4
2. Opposé et conjugué d’un complexe
Définitions :
L’opposé de z = a + ib est le nombre complexe z avec z ( a ) = ( b ) + i = a ib
Tout nombre complexe z de forme algébrique a + ib admet un complexe conjugué qui est le nombre
complexe noté défini par : 
Exemple : l’opposé de 2 + 3i est 2 − 3i et son conjugué est : 2 − 3i
Propriété : le produit d’un nombre complexe par son conjugué est un réel positif :

Démonstration :  avec et réels
=  CQFD
3. Inverse et quotient
Propriété définition : Pour tout nombre complexe non nul, il existe un unique nombre complexe
z vérifiant : zz = zz = 1.
z est l’inverse de z et se note 1
z
Démonstration : soit z un complexe non nul, z = a + ib avec a et b réels.
 = a² + b² z z
a² + b² = 1
Donc zz’ = 1 zz= z z
a² + b² z
z’ − z
a² + b² = 0 z’ − z
a² + b² = 0 (car z 0) z= z
a² + b²
CQFD
Définition : Soient z et z deux nombres complexes avec z non nul.
Alors le quotient de z’ par z est le nombre complexe z
z = z 1
z
4. Propriétés des conjugués
Propriétés : Pour tout z, z’ de :
Le conjugué de est z :
z est un réel
z est un imaginaire pur 
Le conjugué d’une somme est la somme des conjugués :  = 
Le conjugué d’un produit est le produit des conjugués : 
Le conjugué d’un quotient est le quotient des conjugués :
si z0 ,
1
z = 1
z et
z
z = z
z
n, zn= ( z )n
Démonstration : On pose : z = a + ib et z’ = a’ + ib avec a, b, a, et b réels

a + ib = a ib 2ib = 0 b = 0 z réel
Idem
z + z’ = a + a+ i ( b + b ) donc  = a + a’ − i ( b + b )
Et  = a ib + aib’ = a + a’ − i ( b + b )
Idem
Idem
On procède par récurrence en prenant d’abord n puis n en posant n = − p. CQFD
Point-méthode 31 : Donner la forme algébrique de complexes
Mettre sous forme algébrique les nombres complexes suivants :
a. z1 = ( 5 + 7i ) ( 2 + 3i ) b. z2 = ( 3 − 2i ) ² c. z3 = 5 + i
3 + 2i
Solution : pour des produits, il suffit de développer en utilisant le fait que i² = − 1
z1 = ( 5 + 7i ) ( 2 + 3i ) = 10 − 15i − 14i + 21i² = − 11 − 29i
z2 = ( 3 − 2i ) ² = 9 − 12i + 4i² = 5 − 12i
Pour des inverses ou des quotients, il faut multiplier le numérateur et le dénominateur par le conjugué
du dénominateur et utiliser le fait que 
z3 = 5 + i
3 + 2i = ( 5 + i ) ( 3 − 2i )
( 3 + 2i ) ( 3 − 2i ) = 15 + 10i + 3i − 2i²
9 + 4 = 13 + 13i
13 = 1 + i
Point-méthode 32 : Utiliser l’égalité de deux nombres complexes
1. Déterminer les réels x et y pour que l’on ait : ( 2i + 1 ) x +( 1 + i ) y = 1 + 2i
2. A quelle condition le nombre complexe z = x + 1 + i ( ix + x ) + 3i − 3ix est-il un réel ? un
imaginaire pur ?
3. Le plan est muni d’un repère orthonormé. Déterminer l’ensemble des points M de
coordonnées ( x;y ) tels que le nombre complexe Z = x + 1 + iy
x + i ( y − 1 ) soit un réel.
Solution :
1. Deux complexes sont égaux si et seulement si leur partie réelle et leur partie imaginaire sont
égales. On écrit donc les deux complexes sous forme algébrique.
( 2i + 1 ) x + ( 1 + i ) y = 1 + 2i x y + i ( 2x + y ) = 1 + 2i
x y = 1
2x + y = 2
Soit x = 1 et y = 0
2. On écrit z sous la forme algébrique.
z = x + 1 + i ( ix + x ) + 3i − 3ix = x + 1 − xi² + ix + 3i − 3ix = 2x + 1 + i ( 2x + 3 )
Un complexe est réel si et seulement sa partie imaginaire est nulle
z réel équivaut à Im ( z ) = 0, ce qui équivaut à 2x + 3 = 0 x = 3
2
Un complexe est un imaginaire pur si et seulement si sa partie réelle est nulle.
z imaginaire pur Re ( z ) = 0 2x + 1 = 0 x = 1
2
3. On doit écrire Z sous forme algébrique grâce au conjugué du dénominateur :
Z = x + 1 + iy
x + i ( y − 1 ) = ( x + 1 + iy ) ( x i ( y − 1 ) )
( x + i ( y − 1 ) ) ( x i ( y − 1 ) ) = x² − ixy + ix + x iy + i + ixy i²y² + i²y
x² + ( y − 1 ) ²
= x² + y² + x y
x² + ( y − 1 ) ² + i x y + 1
x² +( y − 1 )²
Donc Z réel Im ( Z ) = 0 x y + 1
x² +( y − 1 )² = 0
x y + 1 = 0
(x ; y) (0;1)
L'ensemble cherché est donc la droite d’équation x y + 1 = 0 privée du point de coordonnées (0 ;1)
III. Résolution dans des équations du second degré à coefficients réels.
1. Préliminaire
Dans , tout nombre réel est un carré :
4 est le carré de 2 ou de 2
4 est le carré de ( 2i ) ou de ( 2i )
Résoudre dans , z² + 3z + 4 = 0
z² + 3z + 4 = 0
z + 3
2 ² + 7
4 = 0
z + 3
2 ²
7
4 = 0
z + 3
2 ²
i 7
2 ² = 0
z + 3
2 i 7
2
z + 3
2 + i 7
2 = 0
On a donc deux solutions dans : s=
3 + i 7
2; 3 − i 7
2
2. Généralisation
Théorème : On appelle P le polynôme P ( z ) = az² + bz + ca, b et c sont trois réels donnés et
son discriminant avec = b² − 4ac.
Solutions dans de l’équation Pz 
Factorisation de Pz
= 0
Une solution unique réelle z0 = b
a
Pza (z - z0
> 0
Deux solutions réelles distinctes
z1 = b
a et z2 = b
a
Pza (z z1 ) (z z2 )
< 0
Deux solutions complexes conjuguées
z1 =b i
a et z2 = b i
a
Pza (z z1 ) (z z2 )
Démonstration :
Si 0 : même démonstration que dans
Si : 

 
 

CQFD
Point-Méthode 33 : Résoudre une équation du 2nd degré à coefficients réels
Résoudre dans les équations suivantes :
1. a. 10z² + 2z − 1 = 0 b. z4 + 6z² − 7 = 0
2. a. Développer ( 1 − 3 ) ²
b. Résoudre dans l’équation suivante : z² + ( 1 − 3 ) z + 2 − 3 = 0
Solution :
1. a. On commence par procéder comme dans
10z² + 2z − 1 = 0
= 36 = ( 6i ) ² Lorsque <0, il est préférable de l’écrire sous la forme d’un carré d’un imaginaire
pur que l’on retrouvera dans les 2 solutions.
L’équation a donc deux solutions complexes conjuguées :
z1 = 2 − 6i
20 = 1
10 + i 3
10 et z2 = z1 = 1
10 i 3
10 donc s =
1
10 + 3
10i ;1
10 3
10i
b. On reconnait une équation bicarrée, on effectue donc le même changement de variable que
dans
Posons Z = z².
Ainsi z4 + 6z² − 7 = 0 Z² + 6Z − 7 = 0
= 64 donc deux solutions réelles distinctes : Z = 1 ou Z = − 7
Ainsi z4 + 6z² − 7 = 0 z² = 1 ou z² = − 7
On a donc : s={ 1 ; 1 ; i 7 ; i 7}
2. a. ( 1 − 3 ) ² = 1 − 2 3 + 3 = 4 − 2 3
b. z² + ( 1 − 3 ) z + 2 − 3 = 0
= ( 1 − 3 ) ² − 4 ( 2 − 3 ) = 1 − 2 3 + 3 − 8 + 4 3
= − 4 + 2 3 = ( 4 − 2 3 ) On reconnait le développement de a.
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