2CHAPITRE 1. FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE
mdontles coordonn´ees, par rapport `aunrep`ere orthonorm´e, sont pr´ecis´ement aet b,etonditquezest l’affixe
m. D’o`ulanotation syst´ematique, un rep`ere orthonorm´e(Ox, Oy)´etant d´efini :
z=x+iy, x∈R,y∈R.(1.7)
Deux nombres complexes ´egaux sont repr´esent´es par le mˆeme point du plan. En pratique, pour ne pas alourdir
les notations et quand aucune confusion n’est possible, on assimilera le plus souvent un nombre zet son point
repr´esentatif m.
L’´equation (1.3) contient l’op´eration i ×b,multiplication du nombre fondamental i et d’un r´eel b.Ce
dernier est sur l’axe Ox `a l’abscisse balors que le nombre i ×best sur l’axe Oy `alacoteb.D’o`ul’interpr´etation
g´eom´etrique de la multiplication par i :
multiplication par i ←→ rotation de + π
2dans le plan R2.(1.8)
De mˆeme, le carr´edei,estassoci´eauproduit de deux rotations de π/2, c’est donc une rotation de π–eten
effet comme i2=−1, i2best l’affixe du point sym´etrique repr´esentant le r´eel b,quide l’autre cˆot´edel’origine
O. Plus g´en´eralement, i2z=−zest l’affixe du point image de celui associ´e`azdans la sym´etrie par rapport `a
l’origine.
L’existence de i ´etant admise, et avec elle les nombres d´efinis par (1.7), il est naturel de g´en´eraliser pour
ces nombres les op´erations usuelles de l’alg`ebre ´el´ementaire. La d´efinition de l’addition est d´ej`aembryonnaire
dans la d´efinition (1.7), qui additionne un r´eel et un nombre imaginaire pur. Plus g´en´eralement, la somme
(addition) de deux nombres complexes est tout naturellement (Z=X+iY):
Z=z1+z2⇐⇒ X=x1+x2,Y=y1+y2(1.9)
La soustraction s’en d´eduit par z1−z2≡z1+(−z2). G´eom´etriquement, si zpest l’affixe de mpet Zcelle de M,
la d´efinition de l’addition des complexes, (1.9), montre que :
−−→
OM = −−→
Om1+−−→
Om2(1.10)
La multiplication de deux nombres complexes s’obtient en utilisant les r`egles usuelles de distributivit´e
(zp=xp+iyp):
z1z2=(x1+iy1)(x2+iy2)=x1x2+i(x1y2+y1x2)+i
2y1y2,(1.11)
soit :
z1z2=x1x2−y1y2+i(x1y2+y1x2),(1.12)
d’o`u:
(z1z2)=x1x2−y1y2,(z1z2)=x1y2+y1x2.(1.13)
La multiplication ´etant d´efinie, la division l’est tout autant :
Z=z1
z2⇐⇒ Zz2=z1.(1.14)
Avec toujours Z=X+iY,ilvientd’apr`es (1.13) :
x1+iy1=Xx2−Yy
2+i(Xy2+Yx
2),(1.15)
d’o`u:
Xx2−Yy
2=x1,Xy
2+Yx
2=y1.(1.16)
Il s’agit d’un syst`eme lin´eaire inhomog`ene 2 ×2enXet Ydont la solution est :
X=x1x2+y1y2
x2
2+y2
2
,Y=y1x2−x1y2
x2
2+y2
2
.(1.17)
Ce r´esultat peut aussi s’obtenir en effectuant en multipliant haut et bas le rapport z1/z2par z∗
2–c’est d’ailleurs
la bonne fa¸con de faire en pratique :
Z=z1
z2
=x1+iy1
x2+iy2
=(x1+iy1)(x2−iy2)
x2
2+y2
2
=(x1x2+y1y2)+i(y1x2−x1y2)
x2
2+y2
2
.(1.18)
Math´ematiquespourphysiciens
LP 311
7Octobre 2004 Cl. A.