consommateur final. Dix catégories sont alors proposées parmi lesquelles figurent les
échanges à long terme entre firmes et consommateur final.
C’est bien dans le cadre de ce paradigme relationnel que s’inscrit notre travail de
recherche qui s’intéresse en particulier à la relation de l’entreprise avec un partenaire
primordial : le consommateur final. Etant donné que la marque est « tout point de contact que
l’organisation a avec son consommateur final » (Scott M Davis,2000), et qu’elle est
considérée comme « le partenaire du consommateur dans une relation de long terme »
(Delgado-Ballester et Munuera-Aleman, 2001), il s’agit donc d’étudier la relation du
consommateur à la marque afin de mieux comprendre comment les firmes maintiennent leur
relation à long-terme avec le consommateur et améliorent la performance de leurs marques.
Susan Fournier, 1998, l’un des chercheurs qui ont étudié de plus près la relation du
consommateur à la marque, souligne l’insuffisance des recherches faites en la matière et
signale qu’outre la relation de fidélité, d’autres formes de relations ont été ignorées, car
personne n’a offert un point de vue global sur la relation, chacun s’est intéressé à un construit
particulier. La définition qu’elle propose de la relation consommateur-marque est une sorte
d’« interdépendance volontaire ou imposée entre une personne et une marque… ». En accord
avec Fournier, Renauld Degon, 2000 avance que la marque relationnelle englobe toutes les
relations qu’une marque peut tisser avec son client afin qu’il devienne un inconditionnel ; il
ne suffit donc pas d’étudier la relation de fidélité. De même, Blackston, 1992 souligne que
peu de travaux ont été faits pour développer une définition opérationnelle ou un système pour
identifier, mesurer et construire les relations à la marque et il est allé jusqu’à personnifier
cette relation. Partageant cet avis, Idir Ouzaka, 2002, parle de la marque comme partenaire au
lieu d’un simple objet symbolique, de « l’histoire d’amour » entre le consommateur et la
marque (Cook 1992), de « liking » ou affect à la marque (Aaker 1994). Quant à sa définition,
la relation est une proximité psychologique volontaire entre le consommateur et la marque qui
se manifeste par une dépendance psychologique et comportementale et engendre une volonté
ferme de contribuer et de faire durer la relation à long terme.
A la lumière de ces travaux, nous remarquons que la relation du consommateur avec la
marque est analysée selon plusieurs variables. Fournier, 1998 étudie ce lien en mettant
l’accent sur sa profondeur (plus qu’une fidélité : une passion, une interdépendance, un
engagement…), Lucie Sirieix, Pierre-Louis Dubois,1999, de leur part, citent la satisfaction et
la qualité attendue de la marque; Jérôme Lacoeuilhe, 2000 parle de l’attachement à la marque,
Cécile Cristau, 2001 évoque deux dimensions dans cette dernière, à savoir la dépendance et
l’amitié.
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